L’Afrique subsaharienne est capable de fournir des manuels scolaires de qualité à tous les enfants
ABIDJAN, 27 juillet – Chaque élève d’Afrique subsaharienne peut avoir accès à des manuels scolaires bon marché et de qualité, sous réserve que des mesures soient prises pour réduire leur coût et assurer un financement pérenne, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale lancé aujourd’hui à l’occasion d’un colloque accueilli par la Banque africaine de développement.
Ce rapport, intitulé Fournir des manuels scolaires à tous les enfants d’Afrique subsaharienne : stratégies de lutte contre leur cherté et leur faible disponibilité, étudie de près ce problème de pénurie de manuels scolaires dans la région, pour conclure que le principal obstacle à la disponibilité des ouvrages n’est pas lié à leur financement mais à leur cherté. Après avoir identifié les facteurs qui rejaillissent sur les coûts de production des manuels et convoqué l’expérience de l’Inde, des Philippines et du Viet Nam, le rapport formule des recommandations de politique pour réduire ces coûts.
« Les pays d’Afrique subsaharienne ont obtenu des résultats remarquables pour élargir l’accès à l’éducation, mais sans parvenir au même succès en termes de qualité », souligne Amit Dar, directeur du pôle mondial d’expertise en éducation à la Banque mondiale. « L’accès à des manuels scolaires bon marché et de qualité peut avoir un impact durable sur les capacités d’apprentissage des enfants. »
La plupart des pays d’Afrique subsaharienne connaissent une pénurie chronique de manuels scolaires, même dans les matières principales. Une enquête réalisée en 2010 dans 22 pays révèle que, dans certains cas, 13 enfants doivent se partager un livre, ce ratio pouvant même aller jusqu’à un manuel pour 15 élèves.
Intervenant pendant le colloque, Peter Materu, Directeur au Pôle mondial d’expertise en éducation pour l’Afrique centrale et de l’Ouest à la Banque Mondiale, a rappelé que « des décideurs aux distributeurs, plusieurs acteurs jouent un rôle central dans la longue chaîne de production des manuels scolaires et qui permet aux élèves de disposer de livres dans leurs classes. Nous avons réuni ici des décideurs, des chercheurs, des partenaires au développement et des représentants du monde de l’édition pour engager des réflexions et un dialogue fructueux visant à identifier des solutions à la cherté et à la faible disponibilité des manuels scolaires dans la région. »
Le rapport compare les politiques adoptées en Inde, aux Philippines et au Viet Nam — trois pays qui diffèrent par la taille et leurs systèmes politiques et administratifs mais qui sont parvenus à fournir des manuels scolaires à tous les enfants grâce à des mesures ayant permis de maintenir les coûts à un niveau gérable.
Recommandation est faite aux pays d’Afrique subsaharienne de revoir leurs politiques de manuels scolaires pour envisager des options susceptibles d’entraîner une baisse des coûts dans l’immédiat et à moyen et long termes. Avec leurs partenaires au développement, ils doivent renforcer les capacités, construire des partenariats public-privé efficaces et garantir des financements fiables et pérennes.
Enfin, il revient aux directeurs d’école de garantir que les élèves se servent effectivement des manuels en classe, à travers des modes de gestion et d’utilisation adaptés.
L’Afrique subsaharienne est capable de fournir des manuels scolaires à tous les enfants, à condition d’envisager des options stratégiques de long terme et d’engager des réformes systémiques. Nous ne pouvons pas nous permettre de négliger ce problème.
Contacts :
À Abidjan : Chandrani Raysarkar
ABIDJAN, 27 juillet – Chaque élève d’Afrique subsaharienne peut avoir accès à des manuels scolaires bon marché et de qualité, sous réserve que des mesures soient prises pour réduire leur coût et assurer un financement pérenne, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale lancé aujourd’hui à l’occasion d’un colloque accueilli par la Banque africaine de développement.
Ce rapport, intitulé Fournir des manuels scolaires à tous les enfants d’Afrique subsaharienne : stratégies de lutte contre leur cherté et leur faible disponibilité, étudie de près ce problème de pénurie de manuels scolaires dans la région, pour conclure que le principal obstacle à la disponibilité des ouvrages n’est pas lié à leur financement mais à leur cherté. Après avoir identifié les facteurs qui rejaillissent sur les coûts de production des manuels et convoqué l’expérience de l’Inde, des Philippines et du Viet Nam, le rapport formule des recommandations de politique pour réduire ces coûts.
« Les pays d’Afrique subsaharienne ont obtenu des résultats remarquables pour élargir l’accès à l’éducation, mais sans parvenir au même succès en termes de qualité », souligne Amit Dar, directeur du pôle mondial d’expertise en éducation à la Banque mondiale. « L’accès à des manuels scolaires bon marché et de qualité peut avoir un impact durable sur les capacités d’apprentissage des enfants. »
La plupart des pays d’Afrique subsaharienne connaissent une pénurie chronique de manuels scolaires, même dans les matières principales. Une enquête réalisée en 2010 dans 22 pays révèle que, dans certains cas, 13 enfants doivent se partager un livre, ce ratio pouvant même aller jusqu’à un manuel pour 15 élèves.
Intervenant pendant le colloque, Peter Materu, Directeur au Pôle mondial d’expertise en éducation pour l’Afrique centrale et de l’Ouest à la Banque Mondiale, a rappelé que « des décideurs aux distributeurs, plusieurs acteurs jouent un rôle central dans la longue chaîne de production des manuels scolaires et qui permet aux élèves de disposer de livres dans leurs classes. Nous avons réuni ici des décideurs, des chercheurs, des partenaires au développement et des représentants du monde de l’édition pour engager des réflexions et un dialogue fructueux visant à identifier des solutions à la cherté et à la faible disponibilité des manuels scolaires dans la région. »
Le rapport compare les politiques adoptées en Inde, aux Philippines et au Viet Nam — trois pays qui diffèrent par la taille et leurs systèmes politiques et administratifs mais qui sont parvenus à fournir des manuels scolaires à tous les enfants grâce à des mesures ayant permis de maintenir les coûts à un niveau gérable.
Recommandation est faite aux pays d’Afrique subsaharienne de revoir leurs politiques de manuels scolaires pour envisager des options susceptibles d’entraîner une baisse des coûts dans l’immédiat et à moyen et long termes. Avec leurs partenaires au développement, ils doivent renforcer les capacités, construire des partenariats public-privé efficaces et garantir des financements fiables et pérennes.
Enfin, il revient aux directeurs d’école de garantir que les élèves se servent effectivement des manuels en classe, à travers des modes de gestion et d’utilisation adaptés.
L’Afrique subsaharienne est capable de fournir des manuels scolaires à tous les enfants, à condition d’envisager des options stratégiques de long terme et d’engager des réformes systémiques. Nous ne pouvons pas nous permettre de négliger ce problème.
Contacts :
À Abidjan : Chandrani Raysarkar