Michel Kafando, le président burkinabé de la transition est depuis hier vendredi à Abidjan pour une visite de travail et d’amitié de quarante-huit heures. Au sortir d’une audience avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, Michel Kafando se prononçant sur le cas Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire depuis sa chute, a indiqué que ce dernier « ne pose pas de problème à son pays », mais il doit éviter que son nom soit mêlé à de faux coups contre le Burkina Faso. «Je voulais sur la question dire ceci. Et je l’ai répété au président Ouattara lors de nos différentes entrevues, le problème Blaise Compaoré ne se pose pas au Burkina Faso. Également ce n’est pas une question qui nous dérange. Pour autant je l’ai toujours dit aussi, pour autant de sa part, il n’ait pas des velléités de déstabilisation ou en tout cas de fomenter certaines actions qui puissent nuire à la transition. Si cela n’est pas véritablement ce n’est pas un problème pour le Burkina. Maintenant, évidemment, s’il y a des poursuites c’est autre chose», a déclaré Michel Kafando en réponse à une question liée au cas Compaoré que beaucoup de ses compatriotes veulent voir répondre de ses actes devant la justice de son pays. Alassane Ouattara pour sa part a évité cette question en indiquant qu’il préfère ne pas entrer dans ce débat. L’autre sujet non des moindres évoqué est relatif au déguerpissement des milliers d’occupants illégaux du mont Péko, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire dont la population est en majorité composée de ressortissants burkinabé. Alassane Ouattara a annoncé que des départs volontaires vers le Burkina se feront avant la fin de cette année. « Nous avons convenu que tout sera mis en œuvre pour que le départ volontaire vers le Burkina se fasse vers la fin de l’année. Nous nous sommes mis d’accord sur les modalités qui seront définies par la commission conjointe mise en place à cet effet et qui a d’ailleurs eu le soutien du haut-commissariat des réfugiés et des nations unis », a déclaré Ouattara.
S.A.B.
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