La polémique autour de la fin du mandat du président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), Sidy Diallo, continue d’alimenter la sphère sportive en Côte d’Ivoire. Si la FIF refuse pour l’instant de se prononcer sur la question évoquée par Koné Cheick Oumar, des présidents de clubs ont décidé de réagir. Les positions varient. Cependant, ils disent s’en remettre aux textes et à la bonne foi du comité exécutif de la FIF. Et pas question de parler de vide juridique. « Ceux qui parlent de vide juridique ont-ils bien lu les statuts et règlement de la FIF ? Ne nous engageons pas dans des situations qui vont faire du mal au football ivoirien. Je demande aux uns et aux autres de ne pas être méchants. Même quand on n’aime pas la tête de Sidy Diallo, qu’on sache que c’est un lièvre qui sait courir. Si on n’aime pas le comité exécutif de la FIF, il faut savoir que le championnat national est bien organisé. Jusqu’à la 24e journée, nous ne connaissions pas le champion, encore moins les clubs relégables. Les détracteurs du comité exécutif interprètent mal les textes de la FIF. La FIF ne peut pas s’hasarder à ne pas organiser l’élection. La FIF est en règle vis-à-vis des textes », a martelé le président du Club Omnisports de Korhogo, Ouattara Bakary. Pour lui, « la date idéale pour la tenue de l’élection à la présidence de la FIF serait celle retenue par l’ensemble des clubs de Côte d’Ivoire », en accord avec le comité exécutif de la FIF. Diabaté Issa, le président de Bouaké FC soutient que cette question d’élection doit être abordée, à la fin du championnat de Ligue 1. Car l’actualité pour les clubs, c’est l’issue de la saison. C’est-à-dire connaître le nouveau champion de Côte d’Ivoire et les deux équipes qui iront en Ligue 2. « L’élection à la FIF ne m’intéresse pas pour l’instant. Quand le championnat finira, on parlera élection. Pour l’heure, je suis concentré sur le match de mon équipe », a lâché le président de Bouaké FC. Pas question de violer les textes de la FIF. C’est le préalable du président des Princes de l’Indenié, Adou Bernard sur la question. « La meilleure formule consisterait à ne pas violer les textes de la FIF », a-t-il indiqué d’emblée. Cependant, il peut y avoir des exceptions. « Si les textes disent que la fin du mandat était au mois de juin (2015, ndlr) et qu’il y avait une possibilité de prolonger pour six mois, je m’en tiens aux textes. Dans le cas contraire, c’est la FIF qui doit prendre les devants pour informer les clubs. Afin de leur dire ce que disent les textes. Et nous vous proposons d’organiser l’élection prochaine à une date définie. Je m’en remets aux textes de la FIF et au comité exécutif de la FIF », explique le président de l’ASI, Adou Bernard. Du côté des deux associations de président de clubs (la Conférence et l’Union), l’on semble ne pas vouloir aborder le sujet. « On en parlera à la fin de la saison sportive », nous ont confié leurs responsables.
Ange Kouadio
Ange Kouadio