À l’issue du conseil des ministres tenu le 21 Mai 2015 à Odienné, le gouvernement a annoncé une augmentation du prix de l’électricité dont il a justifié par le déficit du secteur qui s’élève à 200 milliards de Francs CFA dû à des coûts de production trop élevés par rapport au prix de vente.
Ce diagnostic du Dr Ouattara, dit « ADO Solutions », offrait à notre honorable Docteur, deux solutions possibles:
1–La réduction des coûts de production;
2–L’augmentation des prix de vente de l’électricité.
La première solution supposait la réduction des bénéfices exorbitants des producteurs de gaz alors que la deuxième solution implique l’aggravation de la cherté de la vie, la réduction du pouvoir d’achat des ménages et l’accroissement de la pauvreté.
« ADO Solutions» qui n’a pour seul souci que la protection des intérêts de ses amis prédateurs de la richesse économique ivoirienne qui l’ont porté au pouvoir a choisi la seconde solution qui augmente la souffrance des ivoiriens et protège les intérêts de ceux qui l’ont élu : La communauté internationale et ses multinationales prédatrices.
Une revue de l’histoire de l’électricité de Côte d’Ivoire permettra de comprendre qu’une autre solution existe pour un gouvernement d’un pays qui sort d’une grande crise postélectorale et dont l’objectif premier de sa gouvernance serait l’amélioration du niveau de vie de la population.
En 1990, le secteur est en crise avec un déficit qui s’élève à 120 milliards de FCFA et des arriérés de consommation de 37 milliards de FCFA.
Pour sortir de cette crise, Monsieur OUATTARA (Docteur en économie), alors Premier Ministre de 1990 à 1993, dépouille l’Énergie Électrique de la Côte d’Ivoire (EECI) et confie par concession sur 15 ans la gestion de l’électricité à une société privée française : la CIE, détenue par l’opérateur Français Bouygues.
Le contrat de concession stipule la prise en charge des entretiens courants par la CIE, tandis que la dette revenait à l’État ainsi que les investissements lourds. Une véritable escroquerie économique qui consiste à brader les biens publics au privé. Alors que c’est justement parce que l’État était dans l’impossibilité de payer la dette et aussi d’investir que l’EECI a été privatisée. La solution du Dr Ouattara a donc consisté à obliger les Ivoiriens à supporter la dette du secteur et à servir sur un plateau d’argent les biens publics à un opérateur privé sans garantir au peuple ivoirien un prix d’électricité indexé sur leur niveau de vie.
Débarrassé du poids de la dette, le concessionnaire Bouygues s’est accaparé de toute la filière du secteur depuis la production du gaz, jusqu’à la vente de l’électricité en passant par la production de l’électricité par des centrales thermiques alimentées au gaz.
L’opérateur français, actionnaire principal et bénéficiaire de la privatisation, investit dans la production de gaz selon des contrats de type TOP (Take Or Pay : Clause d’un contrat de fourniture de gaz par laquelle le vendeur c’est-à-dire Bouygues, garantit la mise à disposition du gaz auprès de l’acheteur c’est-à-dire l’Etat, qui garantit en contrepartie le paiement d’une quantité minimale d’énergie, qu’il en prenne livraison ou non). Il investit aussi dans des centrales thermiques selon des contrats de type BOT (Built- Operate and Transfer : L’Opérateur assure la conception, la construction, le financement et l’exploitation de la centrale thermique. En contrepartie, l’État ivoirien s’engage à rémunérer le service qui lui est fourni, au travers d’un tarif couvrant l’activité d’exploitation de la centrale mais également l’amortissement des capitaux engagés. La centrale thermique est transférée à la Côte d’Ivoire au terme du contrat, en général d’une durée d’un certain nombre d’années).
En 2005, c’est-à-dire à la fin du contrat de concession, la CIE faisait un chiffre d’affaires de 300 milliards de FCFA avec les 2/3 affectés au payement du gaz dont la production est contrôlée à plus de 50% par l’opérateur privé français selon le contrat de type « Take Or Pay ». Ce contrat indexe le prix du gaz tiré du sol ivoirien sur le cours mondial du pétrole indépendamment du coût de production. Par conséquent, les bénéfices du gazier augmentent avec la hausse du prix du pétrole sur le marché international.
Ainsi le gaz qui constituait 12% du chiffre d’affaire du secteur de l’électricité en 1996 coûtait en 2005 presque 70% soit les 2/3 du chiffre d’affaire du secteur, ce qui assure une montagne de bénéfices. Le prix de 20 dollars le baril de pétrole sur le marché international qui était le prix de référence lors de la signature du contrat, permettait d’assurer largement le coût de production et les bénéfices de l’opérateur sur les 15 ans de concession. Or, le prix du baril de pétrole est passé de 20 dollars à près de 100 dollars le baril de 1996 à 2005, soit un bénéfice supplémentaire de 80 dollars le baril. Le passage de 12% de la part gaz dans le chiffre d’affaires du secteur à 70% était donc essentiellement dû à l’augmentation du prix du baril sur le marché international, ce qui constituait un énorme bénéfice supplémentaire au profit des producteurs gaziers.
En 2015, c’est-à-dire 25 ans après la concession, le déficit financier du secteur dépasse le niveau qui a justifié la privatisation, soit 200 milliards de FCFA avec son lot de délestages. La solution ADO s’est muée en problème “courant”.
Pour faire face à cet échec patent, en lieu et place d’une révision du contrat Take Or Pay qui entraînerait une réduction des bénéfices exorbitants des gaziers, le nouveau régime sous la conduite du Dr Ouattara et sur instruction du Fonds Monétaire International (FMI) avec ses méthodes habituelles de corruption d’État, décide d’accroître la cherté de la vie en augmentant le prix de l’électricité pour protéger les bénéfices injustifiés des gaziers.
« Le Fonds Monétaire International a appelé, à des réformes dans le secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire, à l’occasion du versement des 100 millions de dollars d’un prêt au pays, soit environ 50 milliards de FCFA. Le FMI a appelé à assurer l’avenir de la Compagnie Ivoirienne d`Electricité (CIE) par “de nouvelles mesures, y compris des hausses des tarifs” ». Rapporte le quotidien Notre Voie dans sa livraison du 14 Mai 2012.
Sur instruction et corruption du FMI et dans l’intérêt supérieur des gaziers, une première augmentation du tarif industriel a déjà eu lieu en 2012. Cette augmentation a été suivie d’une vague d’augmentations dans le secteur du carburant et du gaz domestique. Le communiqué qui sanctionne cette décision précise :
« Un accord a été conclu avec le plus important producteur de gaz naturel. De même, le Gouvernement a entamé des discussions avec le concessionnaire pour une contribution aux efforts de restauration de l’équilibre financier du secteur. Dans cet élan et dans un souci de partage des contributions, il a été procédé à une augmentation des tarifs industriels de l’électricité de 10%… En ce qui concerne les ménages, le Gouvernement n’envisage pas d’ajustement de tarif courant 2012 ».
Au vu de ce communiqué, l’on s’attendait à ce que cette augmentation nouvelle de juillet 2015 n’ait pas lieu puisque les gaziers devaient apporter leur contribution « aux efforts de restauration de l’équilibre financier du secteur dans un souci de partage des contributions ». La nouvelle augmentation de juillet 2015 est la preuve que les discussions avec le concessionnaire pour faire sa part de sacrifice ont accouché d’un « niet ».
Pour prévoir les conséquences du refus des gaziers de faire leur part de sacrifice, examinons les conséquences de la première augmentation du prix de l’électricité sous l’ère Ouattara.
L’impact immédiat a été la hausse vertigineuse du coût des produits alimentaires. L’enquête des ménages de 2012 a montré que « le panier de la ménagère, pour une famille de 5 personnes par jourà Abidjan, était passé de 2000F CFA avant le 11 avril pour se situer entre 4000 et 5000 FCFA en 2012. Dans ces conditions certains repas ont été supprimés. C’est ainsi que pour de nombreuses familles, seuls les enfants de moins de 10 ans sont concernés par le petit déjeuner et ont droit aux trois repas par jour. Les autres membres de la famille se contentent d’un seul repas incomplet le soir ».
L’augmentation de la morbidité et de la mortalité ont été quelques unes des conséquences. Le taux de pauvreté a été estimé à 60% en 2012 contre 50% en 2010.
La baisse du pouvoir d’achat des Ivoiriens a conduit à des baisses de consommation et à des réductions d’emploi de certaines entreprises, le tout dans un environnement postélectoral de suspensions de salaires et de gel des avoirs de centaines de personnes depuis l’avènement du Docteur Ouattara, sanctionnant les électeurs et leurs familles qui n’ont pas voté notre cher Docteur.
Au plan macroéconomique l’inflation galopante avait réduit le revenu disponible pour l’épargne. Les besoins en consommations courantes ont absorbé une part croissante des revenus. Or, sans épargne interne, il n’ya pas de ressources internes pour financer une forte croissance tant attendue par les bailleurs de fonds. Le résultat de tout cela a été l’activation de la pompe de la dette publique qui a grimpé au niveau ahurissant de 8 242 milliards de FCFA en juin 2012. Ces 8 242 milliards de FCFA ont été annoncés par un communiqué du conseil des ministres du 11 Décembre 2013 (le véritable chiffre ne sera pas connu du grand public sous Ouattara), c’est-à-dire presqu’au niveau le plus élevé de la dette publique de la Côte d’Ivoire de 1960 à 2012 sans que le miracle ne se répète et malgré le point d’achèvement du processus PPTE. Cette manne financière est retournée d’où elle est venue avec des marchés publics distribués selon le mode gré à gré de passation des marchés suivis des commissions et retro commissions pour le bonheur des dirigeants et leurs mandants. « L’argent a travaillé sans circuler en Côte d’Ivoire » selon les propres termes du Docteur Ouattara.
L’augmentation de juillet 2015 produira exactement les mêmes conséquences à savoir : augmentation de la cherté de la vie, de la morbidité, de la mortalité, de la pauvreté, de la dette publique, des commissions et retro commissions aux approches des échéances électorales.
La solution est devenue un problème récurrent. Néanmoins, Monsieur Ouattara alias Dr « ADO Solutions » continue de prescrire des médicaments périmés et plonge progressivement le pays dans un océan de dette et de pauvreté en lieu et place de l’émergence attendue.
Pour réduire le coût de l’électricité au profit de l’économie ivoirienne et des ménages il n’y a qu’une seule solution que le gouvernement AKE N’GBO avait envisagé : la révision des contrats Take Or Pay du secteur gazier en indexant le prix du gaz sur le coût réel des investissements et de l’amortissement des équipements ou la rupture pure et simple de ces contrats qui sont à durée déterminée. Cette solution n’est envisageable qu’avec un gouvernement élu par le peuple et pour le peuple et non un gouvernement élu par la communauté internationale et soumis au diktat des prédateurs.
Vivement un État souverain pour une économie souveraine offrant des solutions au profit du peuple ivoirien.
Dr. Ahoua Don Dell
Ce diagnostic du Dr Ouattara, dit « ADO Solutions », offrait à notre honorable Docteur, deux solutions possibles:
1–La réduction des coûts de production;
2–L’augmentation des prix de vente de l’électricité.
La première solution supposait la réduction des bénéfices exorbitants des producteurs de gaz alors que la deuxième solution implique l’aggravation de la cherté de la vie, la réduction du pouvoir d’achat des ménages et l’accroissement de la pauvreté.
« ADO Solutions» qui n’a pour seul souci que la protection des intérêts de ses amis prédateurs de la richesse économique ivoirienne qui l’ont porté au pouvoir a choisi la seconde solution qui augmente la souffrance des ivoiriens et protège les intérêts de ceux qui l’ont élu : La communauté internationale et ses multinationales prédatrices.
Une revue de l’histoire de l’électricité de Côte d’Ivoire permettra de comprendre qu’une autre solution existe pour un gouvernement d’un pays qui sort d’une grande crise postélectorale et dont l’objectif premier de sa gouvernance serait l’amélioration du niveau de vie de la population.
En 1990, le secteur est en crise avec un déficit qui s’élève à 120 milliards de FCFA et des arriérés de consommation de 37 milliards de FCFA.
Pour sortir de cette crise, Monsieur OUATTARA (Docteur en économie), alors Premier Ministre de 1990 à 1993, dépouille l’Énergie Électrique de la Côte d’Ivoire (EECI) et confie par concession sur 15 ans la gestion de l’électricité à une société privée française : la CIE, détenue par l’opérateur Français Bouygues.
Le contrat de concession stipule la prise en charge des entretiens courants par la CIE, tandis que la dette revenait à l’État ainsi que les investissements lourds. Une véritable escroquerie économique qui consiste à brader les biens publics au privé. Alors que c’est justement parce que l’État était dans l’impossibilité de payer la dette et aussi d’investir que l’EECI a été privatisée. La solution du Dr Ouattara a donc consisté à obliger les Ivoiriens à supporter la dette du secteur et à servir sur un plateau d’argent les biens publics à un opérateur privé sans garantir au peuple ivoirien un prix d’électricité indexé sur leur niveau de vie.
Débarrassé du poids de la dette, le concessionnaire Bouygues s’est accaparé de toute la filière du secteur depuis la production du gaz, jusqu’à la vente de l’électricité en passant par la production de l’électricité par des centrales thermiques alimentées au gaz.
L’opérateur français, actionnaire principal et bénéficiaire de la privatisation, investit dans la production de gaz selon des contrats de type TOP (Take Or Pay : Clause d’un contrat de fourniture de gaz par laquelle le vendeur c’est-à-dire Bouygues, garantit la mise à disposition du gaz auprès de l’acheteur c’est-à-dire l’Etat, qui garantit en contrepartie le paiement d’une quantité minimale d’énergie, qu’il en prenne livraison ou non). Il investit aussi dans des centrales thermiques selon des contrats de type BOT (Built- Operate and Transfer : L’Opérateur assure la conception, la construction, le financement et l’exploitation de la centrale thermique. En contrepartie, l’État ivoirien s’engage à rémunérer le service qui lui est fourni, au travers d’un tarif couvrant l’activité d’exploitation de la centrale mais également l’amortissement des capitaux engagés. La centrale thermique est transférée à la Côte d’Ivoire au terme du contrat, en général d’une durée d’un certain nombre d’années).
En 2005, c’est-à-dire à la fin du contrat de concession, la CIE faisait un chiffre d’affaires de 300 milliards de FCFA avec les 2/3 affectés au payement du gaz dont la production est contrôlée à plus de 50% par l’opérateur privé français selon le contrat de type « Take Or Pay ». Ce contrat indexe le prix du gaz tiré du sol ivoirien sur le cours mondial du pétrole indépendamment du coût de production. Par conséquent, les bénéfices du gazier augmentent avec la hausse du prix du pétrole sur le marché international.
Ainsi le gaz qui constituait 12% du chiffre d’affaire du secteur de l’électricité en 1996 coûtait en 2005 presque 70% soit les 2/3 du chiffre d’affaire du secteur, ce qui assure une montagne de bénéfices. Le prix de 20 dollars le baril de pétrole sur le marché international qui était le prix de référence lors de la signature du contrat, permettait d’assurer largement le coût de production et les bénéfices de l’opérateur sur les 15 ans de concession. Or, le prix du baril de pétrole est passé de 20 dollars à près de 100 dollars le baril de 1996 à 2005, soit un bénéfice supplémentaire de 80 dollars le baril. Le passage de 12% de la part gaz dans le chiffre d’affaires du secteur à 70% était donc essentiellement dû à l’augmentation du prix du baril sur le marché international, ce qui constituait un énorme bénéfice supplémentaire au profit des producteurs gaziers.
En 2015, c’est-à-dire 25 ans après la concession, le déficit financier du secteur dépasse le niveau qui a justifié la privatisation, soit 200 milliards de FCFA avec son lot de délestages. La solution ADO s’est muée en problème “courant”.
Pour faire face à cet échec patent, en lieu et place d’une révision du contrat Take Or Pay qui entraînerait une réduction des bénéfices exorbitants des gaziers, le nouveau régime sous la conduite du Dr Ouattara et sur instruction du Fonds Monétaire International (FMI) avec ses méthodes habituelles de corruption d’État, décide d’accroître la cherté de la vie en augmentant le prix de l’électricité pour protéger les bénéfices injustifiés des gaziers.
« Le Fonds Monétaire International a appelé, à des réformes dans le secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire, à l’occasion du versement des 100 millions de dollars d’un prêt au pays, soit environ 50 milliards de FCFA. Le FMI a appelé à assurer l’avenir de la Compagnie Ivoirienne d`Electricité (CIE) par “de nouvelles mesures, y compris des hausses des tarifs” ». Rapporte le quotidien Notre Voie dans sa livraison du 14 Mai 2012.
Sur instruction et corruption du FMI et dans l’intérêt supérieur des gaziers, une première augmentation du tarif industriel a déjà eu lieu en 2012. Cette augmentation a été suivie d’une vague d’augmentations dans le secteur du carburant et du gaz domestique. Le communiqué qui sanctionne cette décision précise :
« Un accord a été conclu avec le plus important producteur de gaz naturel. De même, le Gouvernement a entamé des discussions avec le concessionnaire pour une contribution aux efforts de restauration de l’équilibre financier du secteur. Dans cet élan et dans un souci de partage des contributions, il a été procédé à une augmentation des tarifs industriels de l’électricité de 10%… En ce qui concerne les ménages, le Gouvernement n’envisage pas d’ajustement de tarif courant 2012 ».
Au vu de ce communiqué, l’on s’attendait à ce que cette augmentation nouvelle de juillet 2015 n’ait pas lieu puisque les gaziers devaient apporter leur contribution « aux efforts de restauration de l’équilibre financier du secteur dans un souci de partage des contributions ». La nouvelle augmentation de juillet 2015 est la preuve que les discussions avec le concessionnaire pour faire sa part de sacrifice ont accouché d’un « niet ».
Pour prévoir les conséquences du refus des gaziers de faire leur part de sacrifice, examinons les conséquences de la première augmentation du prix de l’électricité sous l’ère Ouattara.
L’impact immédiat a été la hausse vertigineuse du coût des produits alimentaires. L’enquête des ménages de 2012 a montré que « le panier de la ménagère, pour une famille de 5 personnes par jourà Abidjan, était passé de 2000F CFA avant le 11 avril pour se situer entre 4000 et 5000 FCFA en 2012. Dans ces conditions certains repas ont été supprimés. C’est ainsi que pour de nombreuses familles, seuls les enfants de moins de 10 ans sont concernés par le petit déjeuner et ont droit aux trois repas par jour. Les autres membres de la famille se contentent d’un seul repas incomplet le soir ».
L’augmentation de la morbidité et de la mortalité ont été quelques unes des conséquences. Le taux de pauvreté a été estimé à 60% en 2012 contre 50% en 2010.
La baisse du pouvoir d’achat des Ivoiriens a conduit à des baisses de consommation et à des réductions d’emploi de certaines entreprises, le tout dans un environnement postélectoral de suspensions de salaires et de gel des avoirs de centaines de personnes depuis l’avènement du Docteur Ouattara, sanctionnant les électeurs et leurs familles qui n’ont pas voté notre cher Docteur.
Au plan macroéconomique l’inflation galopante avait réduit le revenu disponible pour l’épargne. Les besoins en consommations courantes ont absorbé une part croissante des revenus. Or, sans épargne interne, il n’ya pas de ressources internes pour financer une forte croissance tant attendue par les bailleurs de fonds. Le résultat de tout cela a été l’activation de la pompe de la dette publique qui a grimpé au niveau ahurissant de 8 242 milliards de FCFA en juin 2012. Ces 8 242 milliards de FCFA ont été annoncés par un communiqué du conseil des ministres du 11 Décembre 2013 (le véritable chiffre ne sera pas connu du grand public sous Ouattara), c’est-à-dire presqu’au niveau le plus élevé de la dette publique de la Côte d’Ivoire de 1960 à 2012 sans que le miracle ne se répète et malgré le point d’achèvement du processus PPTE. Cette manne financière est retournée d’où elle est venue avec des marchés publics distribués selon le mode gré à gré de passation des marchés suivis des commissions et retro commissions pour le bonheur des dirigeants et leurs mandants. « L’argent a travaillé sans circuler en Côte d’Ivoire » selon les propres termes du Docteur Ouattara.
L’augmentation de juillet 2015 produira exactement les mêmes conséquences à savoir : augmentation de la cherté de la vie, de la morbidité, de la mortalité, de la pauvreté, de la dette publique, des commissions et retro commissions aux approches des échéances électorales.
La solution est devenue un problème récurrent. Néanmoins, Monsieur Ouattara alias Dr « ADO Solutions » continue de prescrire des médicaments périmés et plonge progressivement le pays dans un océan de dette et de pauvreté en lieu et place de l’émergence attendue.
Pour réduire le coût de l’électricité au profit de l’économie ivoirienne et des ménages il n’y a qu’une seule solution que le gouvernement AKE N’GBO avait envisagé : la révision des contrats Take Or Pay du secteur gazier en indexant le prix du gaz sur le coût réel des investissements et de l’amortissement des équipements ou la rupture pure et simple de ces contrats qui sont à durée déterminée. Cette solution n’est envisageable qu’avec un gouvernement élu par le peuple et pour le peuple et non un gouvernement élu par la communauté internationale et soumis au diktat des prédateurs.
Vivement un État souverain pour une économie souveraine offrant des solutions au profit du peuple ivoirien.
Dr. Ahoua Don Dell