Il y a à peine quelques mois, l’affaire des primes détournées des Eléphants défrayait la chronique. Accusation par-ci, démission par-là. Puis au moment où l’opinion publique croyait l’affaire classée avec le limogeage de l’ex-ministre des sports Alain Lobognon, suivi quelque temps par l’annonce du paiement des primes par le gouvernement pour calmer le tsunami, la police économique a été saisie pour détournement de fonds d’une valeur de 2 milliards de FCFA. Si cette nouvelle a réjoui plus d’un Ivoirien, qui croît dur comme fer à la fin de l’impunité, il reste que depuis l’ouverture des procédures, ces amoureux du football restent sur leur faim. En effet, hormis «les seconds couteaux», aucun haut responsable n’a véritablement été inquiété. Il semble avoir un comportement complaisant vis-à-vis de ces derniers qui ont plongé le doigt dans la boîte de confiture. Certes, il est logique pour les enquêteurs de se pencher sur le cas de Yapi Patrick, ex-Régisseur du Ministère des Sports, Beugrefoh Fulbert, ex-chef de Cabinet de l’ex-ministre Alain Lobognon et la secrétaire du ministre car ils font partie de la chaîne de présumés coupables. Mais étant donné que la liste des personnalités mises en cause n’est pas exhaustive, il conviendrait de sévir sans aucune complaisance. Il ne s’agit pas de caresser un tel dans le sens du poil, en faisant des calculs politiciens au profit de X ou Y. Car il y va de l’avenir du sport ivoirien. Le rang de pays émergent auquel aspire la Côte d’Ivoire passe aussi par la bonne gouvernance à tous les niveaux. Pour cela, il faudra du courage; il faudra faire le ménage pour montrer l’exemple de l’honnêteté, de l’intégrité et de la morale
Par Fulbert WOILE
Par Fulbert WOILE