La société Sucden qui poursuivait, en justice à Londres, l'exportateur Ivoirien "Africa Sourcing" et le régulateur Ivoirien, le Conseil du Café Cacao (CCC) pour ‘’mauvaise qualité’’ de cacao livré par Africa Sourcing, a été déboutée par la justice anglaise, a appris APA, mercredi, de sources judiciaires, dans la capitale économique ivoirienne.
Les juges londoniens, selon ces sources, ont rejeté, le 7 août dernier, "la totalité des réclamations et demandes’’ de la partie plaignante, Sucden, qu’ils ont, par ailleurs, ‘’condamnée à rembourser les frais légaux d’Africa Sourcing et du CCC’’.
Pour les faits rapportés par les mêmes sources, il ressort que dans le cadre des contrats internationaux organisés par le Conseil café-caco, Africa Sourcing a livré à Sucden du cacao que Sucden a jugé de ‘’mauvaise’’ qualité et Sucden a donc assigné en justice à Londres l'exportateur Ivoirien et le CCC, régulateur Ivoirien.
Pourtant, au départ de la production, à Abidjan, Sucden avait ‘’analysé et approuvé par écrit’’ la qualité du cacao. Néanmoins, la société réclamait au CCC la somme de 2 millions d’euros soit 1,3 milliard CFA pour ‘’réfraction qualité’’.
Le tribunal de Londres n’a pas suivi Sucden dans sa requête. Selon le verdict rendu, le cacao qui a été ‘’ré-analysé à la demande des juges, est d’excellente qualité (Grade 2) et rempli tous les critères de qualité (brisures, crabots, débris de tamisage)’’, souligne-t-on.
Contrairement aux allégations de Sucden, les juges ont, également, indiqué que dans les règles du cacao, les critères de qualité de l’acide Free Faty Acid (FFA) n’est pas un critère par défaut mais un critère optionnel. De plus, ‘’les juges ont fait analyser le FFA et ont trouvé de très bon taux de FFA’’, précisent ces mêmes sources judiciaires.
Interrogée par APA, la Défense de l’exportateur ivoirien fait remarquer que ‘’Africa Sourcing, géré par des professionnels, contrôle énormément la qualité à l'entrée des usines’’, dénonçant un ‘’dossier juridique vide et des accusations de mauvaise qualité sans fondement’’.
Le vrai problème de fond, poursuit-elle est que Sucden, qui est ‘’arrivé brusquement dans le cacao en 2011, n'a aucune autre activité que l'achat de fèves ordinaires (non certifiée) par sa filiale en Côte d'Ivoire et cette dernière ne fait aucun investissement’’.
‘’Sucden n'a donc aucune valeur ajoutée par rapport aux exportateurs Ivoiriens de fèves disposant d'expérience et de financement. Sucden est donc devenu un intermédiaire dans une position fragile qui se sent fortement menacé par les exportateurs Ivoiriens en propre", conclut la Défense d’Africa Sourcing.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial du cacaco. Près de sept millions de personnes vivent directement ou indirectement du cacao ivoirien qui représente environ 40% des parts du marché mondial et près de 20% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.
LS/hs/APA
Les juges londoniens, selon ces sources, ont rejeté, le 7 août dernier, "la totalité des réclamations et demandes’’ de la partie plaignante, Sucden, qu’ils ont, par ailleurs, ‘’condamnée à rembourser les frais légaux d’Africa Sourcing et du CCC’’.
Pour les faits rapportés par les mêmes sources, il ressort que dans le cadre des contrats internationaux organisés par le Conseil café-caco, Africa Sourcing a livré à Sucden du cacao que Sucden a jugé de ‘’mauvaise’’ qualité et Sucden a donc assigné en justice à Londres l'exportateur Ivoirien et le CCC, régulateur Ivoirien.
Pourtant, au départ de la production, à Abidjan, Sucden avait ‘’analysé et approuvé par écrit’’ la qualité du cacao. Néanmoins, la société réclamait au CCC la somme de 2 millions d’euros soit 1,3 milliard CFA pour ‘’réfraction qualité’’.
Le tribunal de Londres n’a pas suivi Sucden dans sa requête. Selon le verdict rendu, le cacao qui a été ‘’ré-analysé à la demande des juges, est d’excellente qualité (Grade 2) et rempli tous les critères de qualité (brisures, crabots, débris de tamisage)’’, souligne-t-on.
Contrairement aux allégations de Sucden, les juges ont, également, indiqué que dans les règles du cacao, les critères de qualité de l’acide Free Faty Acid (FFA) n’est pas un critère par défaut mais un critère optionnel. De plus, ‘’les juges ont fait analyser le FFA et ont trouvé de très bon taux de FFA’’, précisent ces mêmes sources judiciaires.
Interrogée par APA, la Défense de l’exportateur ivoirien fait remarquer que ‘’Africa Sourcing, géré par des professionnels, contrôle énormément la qualité à l'entrée des usines’’, dénonçant un ‘’dossier juridique vide et des accusations de mauvaise qualité sans fondement’’.
Le vrai problème de fond, poursuit-elle est que Sucden, qui est ‘’arrivé brusquement dans le cacao en 2011, n'a aucune autre activité que l'achat de fèves ordinaires (non certifiée) par sa filiale en Côte d'Ivoire et cette dernière ne fait aucun investissement’’.
‘’Sucden n'a donc aucune valeur ajoutée par rapport aux exportateurs Ivoiriens de fèves disposant d'expérience et de financement. Sucden est donc devenu un intermédiaire dans une position fragile qui se sent fortement menacé par les exportateurs Ivoiriens en propre", conclut la Défense d’Africa Sourcing.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial du cacaco. Près de sept millions de personnes vivent directement ou indirectement du cacao ivoirien qui représente environ 40% des parts du marché mondial et près de 20% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.
LS/hs/APA