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Économie Publié le lundi 21 septembre 2015 | AIP

Le centre d’information du GIABA basé à Abidjan opérationnel après celui de Lagos

Le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent (GIABA) a ouvert officiellement lundi à Abidjan son deuxième centre d’information après celui implanté à Lagos au Nigéria qui est, lui, opérationnel depuis 2011.

Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a procédé dans la matinée à l’ouverture lors d’une cérémonie solennelle au siège du centre sis au II plateaux vallon (Route du Burida).

La 65ème session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO tenue le 26 novembre 2010 à Abuja au Nigéria a validé l’idée du comité ministériel du GIABA de la création de deux centres d’information sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC/FT) dont l’un à Lagos pour les pays anglophones et l’autre à Abidjan pour les pays francophones.

Lagos est opérationnel depuis 2011 mais celui d’Abidjan n’a pu l’être jusqu’à ce jour du fait de la crise sociopolitique qu’à traversée la Côte d’Ivoire.

Ainsi le Premier ministre s’est félicité de voir enfin ouvert le centre d’information du GIABA de la capitale économique ivoirienne qui selon lui vient apporter "une preuve supplémentaire" de la normalisation de la situation en Côte d’Ivoire.

"Aujourd’hui avec l’installation de ce centre, la CEDEAO, à travers les instances du GIABA, renouvelle sa confiance en la Côte d’Ivoire. Cette confiance renouvelée est la preuve que notre pays a renoué avec la paix, la stabilité politique et le développement économique", a-t-il exprimé.

La création de centres d’information du GIABA repose sur l’idée de mettre à profit le potentiel des médias pour une meilleure sensibilisation et formation des acteurs impliqués dans la LBC/FT notamment les populations à travers les ONG et autres organisations de la société civile.

Selon le directeur général du GIABA, l’ivoirien Adama Coulibaly, il s’agit notamment d’œuvrer à "susciter une prise de conscience accrue des parties prenantes et des acteurs de la société civile sur les menaces et les effets néfastes liés à ces fléaux".

Il est question de faire en sorte que "les populations soient à l’avant-garde de la lutte contre le blanchissement d’argent car c’est l’argent sale qui finance le terrorisme et la déstabilisation de nos Etats", a expliqué pour sa part la ministre auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des Finance, Kaba Nialé.

Les centres d’information du GIABA ont également pour vocation d’accroître la visibilité de l’institution dans les Etats membres à travers une large diffusion de ses activités.

Les deux centres, chacun dans sa zone de couverture, vont aussi susciter et promouvoir chez les acteurs de la lutte une plus forte implication et appropriation des risques, tendances et méthodes pour conférer une plus grande efficacité à leurs actions, a fait savoir également le DG du GIABA.

Le GIABA est une institution spécialisée créée en 2000 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle a pour mission de renforcer les capacités des États membres en vue de la prévention et du contrôle du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme dans la région.



kg/ask
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