Le PORO: Société secrète chez les Sénoufo. Système initiatique au nord de la Côte d’Ivoire se déroulant en trois étapes (3 cycles d’initiation) de 7 ans: La toute première, le Kouord, a lieu pendant la période d’adolescence. Le jeune homme y apprend les rudiments de la vie communautaire et est amené à faire des sacrifices personnels. Il acquiert alors l’efficacité dans son quotidien.
La deuxième étape est le Tcholo. Qui amène l’initié à philosopher sur le sens de la vie. Durant cette étape, l’on lui révèle bon nombre de secrets qu’il n’aurait pas pu cerner auparavant, notamment des secrets sur la théologie, la philosophie et la vie en communauté. Le disciple en sort empreint de finesse dans son approche des choses de la vie.
Enfin, le Kaffono, la dernière étape, qui mène à la connaissance suprême et l’accession au cercle fermé des initiés masqués. Etape où chaque initié meurt en lui-même pour renaître auréolé de toute la discrétion et l’élégance de la démarche initiatique du PORO.
EFFICACITE, FINESSE ET DISCRETION. Voilà qui forgent le caractère des hommes ayant subi le rituel du PORO.
Véritable école, le PORO, qui apprend à ses élèves à être des hommes rigoureux, méthodiques, disciplinés, comprend également une phase d’enseignement plus matérielle : Le PORO leur enseigne les secrets pour percer les mystères de la terre. Les initiés sont enseignés sur le calendrier des travaux agricoles, les diverses techniques artisanales etc.
C’est, sans doute, ce qui explique que les ministres de l’Agriculture de notre pays, depuis une dizaine d’années, viennent de cette « université ».
Tant notre pays a besoin, à ce poste, de personnes capables d’insuffler une dynamique « PORO-tique».
Et les résultats sont là, qui parlent d’eux-mêmes. : Premier producteur et exportateur mondial de cacao, troisième producteur mondial de café, premier producteur africain d’hévéa, cinquième producteur mondial d’huile de palme... la Côte d’Ivoire n’en finit pas d’imposer sa suprématie et sa « PORO-matie ».
Le secteur agricole représente 22 % du PIB de la Côte d’Ivoire, plus de 50 % des recettes d’exportation et les deux tiers des sources d’emploi et de revenu de la population, selon la Banque mondiale.
Cheville ouvrière de cette belle réussite : M. Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Ministre de l’Agriculture de l’Etat de Côte d’Ivoire depuis le 4 mars 2010, l’homme n’est pas un parvenu. Il a eu le temps de faire toutes ses classes.
En toute « PORO-sité » ! Cet économiste flirte, en effet, depuis un bon moment avec le monde agricole.
Officiellement, à partir de juin 2003, date à laquelle il est nommé Directeur de Cabinet Adjoint du Ministre de l’Agriculture et Administrateur au Fonds de Régulation et de Contrôle Café-Cacao (FRC).
Depuis, cet homme, la cinquantaine révolue, navigue dans les méandres du monde agricole en Côte d’Ivoire : 30 janvier 2004, il est nommé Commissaire du Gouvernement au sein du Fonds interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA), puis Administrateur au Centre de Démonstration et de Promotion de Technologie (CDT) du 23 janvier 2007 au 4 mars 2010 et enfin, Président du Comité de Gestion de l’Institut National de Formation Agricole (INFPA) du 15 décembre 2008 au 1er janvier 2010.
Mamadou Sangafowa Coulibaly connaît donc le secteur agricole sur le bout des doigts. Comme une « PORO-thèque ». Et cela lui profite désormais énormément.
A preuve, dans un contexte où la plupart des filières agricoles ont fortement pâti de la crise à travers le désengagement de l’État des activités de conseil, la dégradation des infrastructures (pistes, irrigation), les difficultés d’accès au crédit ou encore la pression accrue sur le foncier. Sans occulter que les rendements agricoles ont baissé tandis que les importations de produits alimentaires ont fortement augmenté sur la même période. L’homme a conservé toute sa sérénité « PORO-tale » Conscient de ce que dans le Plan National de Développement, l’agriculture occupe une place prépondérante, Mamadou Sangafowa Coulibaly, en homme avisé, a visé haut: une croissance annuelle de 9% du secteur et la création de plus de deux millions d’emplois. Ce qui consolide la position de moteur de la croissance ivoirienne, pour notre agriculture.
Pour ce faire, le gardien du grenier ivoirien a d’abord initié le PNIA: Avec son Plan National d’Investissement agricole 2010-2015, le Gouvernement a défini de nouvelles stratégies de filières. Les objectifs du PNIA sont de faire reculer la pauvreté, d’assurer la sécurité alimentaire, de développer plus de 2 millions d’emplois supplémentaires et (d’) assurer à l’horizon 2020, la transformation de 50 % de notre production. En outre, le caractère prioritaire de la loi foncière adoptée en 1998 a été réaffirmé par le vote de l’Assemblée Nationale en août 2013, qui accorde un délai supplémentaire de 10 ans pour sa mise en œuvre.
Les bonnes nouvelles agricoles continuent de s’accumuler pour la Côte d’Ivoire, où le volume des récoltes jamais atteint auparavant a été annoncé dans les secteurs du cacao et de la noix de cajou.
Autre angle d’attaque pour « PORO-man », la transformation sur place des denrées, à plus forte valeur ajoutée que les simples exportations de matières premières.
D’après le Ministère de l’Agriculture qui visait 2 000 milliards de francs CFA (environ 3 milliards d’euros) d’investissements étrangers dans le secteur d’ici 2015, la moitié devrait être actée à la fin de l’année.
Les gouvernants voient, dans ces résultats, l’impact direct de leur politique qui vise à moderniser l’agriculture nationale et à la rendre plus compétitive en donnant plus de revenus aux paysans.
Et le SARA (Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales), organisé en avril dernier est venu confirmer l’embellie du secteur agricole.
Cerise sur le gâteau, la LOI D’ORIENTATION AGRICOLE DE CÔTE D’IVOIRE (qu’on pourrait, sans prétention aucune, appeler la LOI SANGAFOWA), en adoption à l’Assemblée Nationale, vient définitivement sortir notre agriculture et ses métiers des sentiers battus et de l’amateurisme.
C’est pour décrire cette météo favorable du monde agricole, que TWINS a décidé de consacrer sa sixième parution à ce ministre très discret, mais surtout très efficace, qui permet au gouvernement de pouvoir continuer d’affirmer que "Le succès de ce pays repose sur l’agriculture". « PORO-tiquement »!
Bonne lecture et, à très bientôt.
Par Charles ZOKO SEBE
Rédacteur en Chef / zokosebe@yahoo.fr
www.inspecteurgeneralzoko.ci
La deuxième étape est le Tcholo. Qui amène l’initié à philosopher sur le sens de la vie. Durant cette étape, l’on lui révèle bon nombre de secrets qu’il n’aurait pas pu cerner auparavant, notamment des secrets sur la théologie, la philosophie et la vie en communauté. Le disciple en sort empreint de finesse dans son approche des choses de la vie.
Enfin, le Kaffono, la dernière étape, qui mène à la connaissance suprême et l’accession au cercle fermé des initiés masqués. Etape où chaque initié meurt en lui-même pour renaître auréolé de toute la discrétion et l’élégance de la démarche initiatique du PORO.
EFFICACITE, FINESSE ET DISCRETION. Voilà qui forgent le caractère des hommes ayant subi le rituel du PORO.
Véritable école, le PORO, qui apprend à ses élèves à être des hommes rigoureux, méthodiques, disciplinés, comprend également une phase d’enseignement plus matérielle : Le PORO leur enseigne les secrets pour percer les mystères de la terre. Les initiés sont enseignés sur le calendrier des travaux agricoles, les diverses techniques artisanales etc.
C’est, sans doute, ce qui explique que les ministres de l’Agriculture de notre pays, depuis une dizaine d’années, viennent de cette « université ».
Tant notre pays a besoin, à ce poste, de personnes capables d’insuffler une dynamique « PORO-tique».
Et les résultats sont là, qui parlent d’eux-mêmes. : Premier producteur et exportateur mondial de cacao, troisième producteur mondial de café, premier producteur africain d’hévéa, cinquième producteur mondial d’huile de palme... la Côte d’Ivoire n’en finit pas d’imposer sa suprématie et sa « PORO-matie ».
Le secteur agricole représente 22 % du PIB de la Côte d’Ivoire, plus de 50 % des recettes d’exportation et les deux tiers des sources d’emploi et de revenu de la population, selon la Banque mondiale.
Cheville ouvrière de cette belle réussite : M. Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Ministre de l’Agriculture de l’Etat de Côte d’Ivoire depuis le 4 mars 2010, l’homme n’est pas un parvenu. Il a eu le temps de faire toutes ses classes.
En toute « PORO-sité » ! Cet économiste flirte, en effet, depuis un bon moment avec le monde agricole.
Officiellement, à partir de juin 2003, date à laquelle il est nommé Directeur de Cabinet Adjoint du Ministre de l’Agriculture et Administrateur au Fonds de Régulation et de Contrôle Café-Cacao (FRC).
Depuis, cet homme, la cinquantaine révolue, navigue dans les méandres du monde agricole en Côte d’Ivoire : 30 janvier 2004, il est nommé Commissaire du Gouvernement au sein du Fonds interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA), puis Administrateur au Centre de Démonstration et de Promotion de Technologie (CDT) du 23 janvier 2007 au 4 mars 2010 et enfin, Président du Comité de Gestion de l’Institut National de Formation Agricole (INFPA) du 15 décembre 2008 au 1er janvier 2010.
Mamadou Sangafowa Coulibaly connaît donc le secteur agricole sur le bout des doigts. Comme une « PORO-thèque ». Et cela lui profite désormais énormément.
A preuve, dans un contexte où la plupart des filières agricoles ont fortement pâti de la crise à travers le désengagement de l’État des activités de conseil, la dégradation des infrastructures (pistes, irrigation), les difficultés d’accès au crédit ou encore la pression accrue sur le foncier. Sans occulter que les rendements agricoles ont baissé tandis que les importations de produits alimentaires ont fortement augmenté sur la même période. L’homme a conservé toute sa sérénité « PORO-tale » Conscient de ce que dans le Plan National de Développement, l’agriculture occupe une place prépondérante, Mamadou Sangafowa Coulibaly, en homme avisé, a visé haut: une croissance annuelle de 9% du secteur et la création de plus de deux millions d’emplois. Ce qui consolide la position de moteur de la croissance ivoirienne, pour notre agriculture.
Pour ce faire, le gardien du grenier ivoirien a d’abord initié le PNIA: Avec son Plan National d’Investissement agricole 2010-2015, le Gouvernement a défini de nouvelles stratégies de filières. Les objectifs du PNIA sont de faire reculer la pauvreté, d’assurer la sécurité alimentaire, de développer plus de 2 millions d’emplois supplémentaires et (d’) assurer à l’horizon 2020, la transformation de 50 % de notre production. En outre, le caractère prioritaire de la loi foncière adoptée en 1998 a été réaffirmé par le vote de l’Assemblée Nationale en août 2013, qui accorde un délai supplémentaire de 10 ans pour sa mise en œuvre.
Les bonnes nouvelles agricoles continuent de s’accumuler pour la Côte d’Ivoire, où le volume des récoltes jamais atteint auparavant a été annoncé dans les secteurs du cacao et de la noix de cajou.
Autre angle d’attaque pour « PORO-man », la transformation sur place des denrées, à plus forte valeur ajoutée que les simples exportations de matières premières.
D’après le Ministère de l’Agriculture qui visait 2 000 milliards de francs CFA (environ 3 milliards d’euros) d’investissements étrangers dans le secteur d’ici 2015, la moitié devrait être actée à la fin de l’année.
Les gouvernants voient, dans ces résultats, l’impact direct de leur politique qui vise à moderniser l’agriculture nationale et à la rendre plus compétitive en donnant plus de revenus aux paysans.
Et le SARA (Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales), organisé en avril dernier est venu confirmer l’embellie du secteur agricole.
Cerise sur le gâteau, la LOI D’ORIENTATION AGRICOLE DE CÔTE D’IVOIRE (qu’on pourrait, sans prétention aucune, appeler la LOI SANGAFOWA), en adoption à l’Assemblée Nationale, vient définitivement sortir notre agriculture et ses métiers des sentiers battus et de l’amateurisme.
C’est pour décrire cette météo favorable du monde agricole, que TWINS a décidé de consacrer sa sixième parution à ce ministre très discret, mais surtout très efficace, qui permet au gouvernement de pouvoir continuer d’affirmer que "Le succès de ce pays repose sur l’agriculture". « PORO-tiquement »!
Bonne lecture et, à très bientôt.
Par Charles ZOKO SEBE
Rédacteur en Chef / zokosebe@yahoo.fr
www.inspecteurgeneralzoko.ci