Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Grande Chancelière,
Monsieur le Médiateur de la République,
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies,
Monsieur le Gouverneur du District de Yamoussoukro,
Monsieur le Préfet du Département de Yamoussoukro,
Mesdames et Messieurs les membres du corps préfectoral,
Monsieur le Maire de Yamoussoukro,
Leurs Majestés, Rois, Reines,
Honorables Chefs traditionnels et Chefs coutumiers,
Distingués Chefs religieux,
Chers frères et soeurs de la Presse,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais pour commencer, souhaiter la bienvenue à tous les Rois, Reines, Chefs de canton, Chefs de tribu et Chefs de villages venus des 31 régions de notre pays pour prendre part à cette double cérémonie :
L’installation du Directoire de la Chambre Nationale des Rois et Chefs traditionnels et l’inauguration de son siège.
Vous avez tous été désignés pour représenter vos régions dans les organes de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels. Je voudrais vous en féliciter.
Majestés,
Honorables Chefs traditionnels,
La rencontre de ce jour constitue, le début d’une ère nouvelle pour la Côte d’Ivoire.
C’est donc avec fierté, avec grand plaisir que je vous retrouve, ici, à Yamoussoukro, terre natale du Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne.
Le choix de Yamoussoukro n’est pas fortuit. C’est en effet l’occasion de rendre à nouveau hommage au Président Félix Houphouët-Boigny, qui s’est toujours appuyé sur la chefferie pour maintenir la paix et bâtir la Nation Ivoirienne.
Majestés,
Honorables Chefs,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La mise en place des organes de la Chambre Nationale des Rois et Chefs traditionnels s’inscrit dans le cadre la loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels.
C’était une promesse que j’ai faite lors de la campagne présidentielle de 2010. J’avais été marqué, dès mon enfance, par le rôle primordial que jouaient les Rois et Chefs traditionnels tant dans le règlement des conflits que dans le renforcement de la cohésion sociale.
De plus, je trouvais anormal, qu’en Côte d’Ivoire, la Chefferie traditionnelle était régie par un arrêté de 1934 ; un texte totalement en déphasage avec les réalités d’un pays qui veut rentrer dans la modernité.
Je ne pouvais pas concevoir que nos Rois et nos Chefs traditionnels, en dépit du rôle important qu’ils jouent dans la société ivoirienne, n’aient pas de reconnaissance explicite et légale.
Je ne pouvais pas comprendre qu’on puisse demander à nos Rois et à nos Chefs de régler des différends entre communautés, d’expliquer les choix et les orientations du Gouvernement sur les grandes questions de société, de donner leur avis sur les sujets qui engagent la Nation ou encore d’oeuvrer à la cohésion nationale, sans qu’ils n’aient un statut reconnu par la loi.
C’est cette incohérence que je m’étais promis de rectifier. Il s’agissait pour moi de conforter nos Rois et Chefs traditionnels dans leur rôle de gardiens des us et coutumes mais aussi de les amener, du fait de leur autorité morale reconnue par tous, à être des acteurs de premier plan dans un Etat qui se veut moderne et tourné vers l’avenir.
Ainsi, après de larges consultations qui ont impliqué environ 8 000 Chefs traditionnels, 300 Chefs de tribu, 417 Chefs de canton et 17 Rois, l’Assemblée Nationale, sur proposition du Gouvernement, a voté à l’unanimité, le 11 juillet 2014, la loi 2014-428 portant statut des Rois et Chefs traditionnels.
C’est l’occasion pour moi de féliciter le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui a travaillé sans relâche, sous l’autorité du Premier Ministre, et en vertu des directives que nous lui avons données, pour arriver à produire un document important, consensuel au niveau du Gouvernement et ayant requis les observations de nombreux Rois et Chefs, que l’Assemblée Nationale a pu examiner et adopter à l’unanimité.
Majestés,
Honorables Chefs,
Avec cette loi, vous serez désormais officiellement et légalement reconnus par l’Etat de Côte d’Ivoire. Cela me tenait particulièrement à coeur et j’en suis très heureux.
Cette loi constitue une avancée notable pour notre pays et nous permet de rejoindre des pays comme le Bénin, le Ghana ou le Cameroun, qui ont eux aussi accordé un rôle prépondérant aux structures de la Chefferie.
Maintenant, vous avez un cadre légal affirmé. C’est désormais une loi et non plus un arrêté qui définit votre statut. Ceci vous confère une plus grande sécurité juridique.
En outre, cette loi permettra de lever les éventuelles ambiguïtés en vous permettant de reconnaître et de consacrer les Rois et les Chefs traditionnels. Enfin, avec cette loi vous aurez bien évidemment des droits reconnus de tous.
Majestés,
Honorables Chefs traditionnels
L’Assemblée et le Directoire de votre Chambre, que nous installons ce matin, et qui regroupent les Rois, Reines, Chefs de province, les Chefs de canton, les Chefs de tribu et les Chefs village, aura un rôle majeur à jouer dans la valorisation de la Chefferie traditionnelle ainsi que dans le règlement des litiges relatifs à la désignation des autorités traditionnelles conformément aux us et coutumes.
Par ailleurs, avec cette loi, la nation toute entière attend de vous que vous puissiez continuer et intensifier vos actions de médiation, de prévention et le cas échéant de gestion des crises et des conflits. Nous vous demandons d’engager votre autorité morale pour promouvoir le civisme, mobiliser les populations pour les activités de développement et oeuvrer en faveur de la cohésion nationale.
D’ores et déjà, je voudrais vous féliciter et vous remercier pour vos actions discrètes mais efficaces, notamment au cours de ces dernières années de crises que notre pays a traversées.
Vous avez su puiser dans la tradition et dans la sagesse collective, les mots justes pour rassurer, conforter, consoler, réconcilier et souvent poser des actes forts pour réparer de façon équitable les torts. Je voudrais vous en féliciter et vous remercier.
Majestés,
Honorable Chefs
Au moment où notre pays amorce une nouvelle phase de son développement, caractérisée par une forte croissance économique et d’importants progrès sociaux, la nouvelle loi vous donne les instruments et le cadre juridique pour mobiliser les populations, soutenir les actions de développement et promouvoir la paix et la cohésion sociale.
Je vous encourage à faire usage des dispositions de cette loi qui fait de vous, des interlocuteurs de choix des autorités politiques et administratives dans notre pays.
Majestés,
Honorables Chefs,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs
Avec la loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels et l’installation ce jour de l’Assemblée et du Directoire de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels, notre pays vient de transformer en profondeur son environnement institutionnel.
L’Assemblée et le Directoire seront dotés de moyens pour agir, aux côtés du Gouvernement, à la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du développement de notre pays.
J’invite donc toutes les Institutions de la République ainsi que nos partenaires techniques et financiers à accompagner l’Assemblée des Rois et Chefs traditionnels ainsi que le Directoire afin que ces deux structures puissent jouer pleinement leur rôle.
Je voudrais, pour terminer, vous dire à nouveau toute la fierté et le grand bonheur que je ressens en mettant en place ces structures que nous attendions tous depuis fort longtemps.
Je vous remercie.
Madame la Grande Chancelière,
Monsieur le Médiateur de la République,
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies,
Monsieur le Gouverneur du District de Yamoussoukro,
Monsieur le Préfet du Département de Yamoussoukro,
Mesdames et Messieurs les membres du corps préfectoral,
Monsieur le Maire de Yamoussoukro,
Leurs Majestés, Rois, Reines,
Honorables Chefs traditionnels et Chefs coutumiers,
Distingués Chefs religieux,
Chers frères et soeurs de la Presse,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais pour commencer, souhaiter la bienvenue à tous les Rois, Reines, Chefs de canton, Chefs de tribu et Chefs de villages venus des 31 régions de notre pays pour prendre part à cette double cérémonie :
L’installation du Directoire de la Chambre Nationale des Rois et Chefs traditionnels et l’inauguration de son siège.
Vous avez tous été désignés pour représenter vos régions dans les organes de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels. Je voudrais vous en féliciter.
Majestés,
Honorables Chefs traditionnels,
La rencontre de ce jour constitue, le début d’une ère nouvelle pour la Côte d’Ivoire.
C’est donc avec fierté, avec grand plaisir que je vous retrouve, ici, à Yamoussoukro, terre natale du Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne.
Le choix de Yamoussoukro n’est pas fortuit. C’est en effet l’occasion de rendre à nouveau hommage au Président Félix Houphouët-Boigny, qui s’est toujours appuyé sur la chefferie pour maintenir la paix et bâtir la Nation Ivoirienne.
Majestés,
Honorables Chefs,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La mise en place des organes de la Chambre Nationale des Rois et Chefs traditionnels s’inscrit dans le cadre la loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels.
C’était une promesse que j’ai faite lors de la campagne présidentielle de 2010. J’avais été marqué, dès mon enfance, par le rôle primordial que jouaient les Rois et Chefs traditionnels tant dans le règlement des conflits que dans le renforcement de la cohésion sociale.
De plus, je trouvais anormal, qu’en Côte d’Ivoire, la Chefferie traditionnelle était régie par un arrêté de 1934 ; un texte totalement en déphasage avec les réalités d’un pays qui veut rentrer dans la modernité.
Je ne pouvais pas concevoir que nos Rois et nos Chefs traditionnels, en dépit du rôle important qu’ils jouent dans la société ivoirienne, n’aient pas de reconnaissance explicite et légale.
Je ne pouvais pas comprendre qu’on puisse demander à nos Rois et à nos Chefs de régler des différends entre communautés, d’expliquer les choix et les orientations du Gouvernement sur les grandes questions de société, de donner leur avis sur les sujets qui engagent la Nation ou encore d’oeuvrer à la cohésion nationale, sans qu’ils n’aient un statut reconnu par la loi.
C’est cette incohérence que je m’étais promis de rectifier. Il s’agissait pour moi de conforter nos Rois et Chefs traditionnels dans leur rôle de gardiens des us et coutumes mais aussi de les amener, du fait de leur autorité morale reconnue par tous, à être des acteurs de premier plan dans un Etat qui se veut moderne et tourné vers l’avenir.
Ainsi, après de larges consultations qui ont impliqué environ 8 000 Chefs traditionnels, 300 Chefs de tribu, 417 Chefs de canton et 17 Rois, l’Assemblée Nationale, sur proposition du Gouvernement, a voté à l’unanimité, le 11 juillet 2014, la loi 2014-428 portant statut des Rois et Chefs traditionnels.
C’est l’occasion pour moi de féliciter le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui a travaillé sans relâche, sous l’autorité du Premier Ministre, et en vertu des directives que nous lui avons données, pour arriver à produire un document important, consensuel au niveau du Gouvernement et ayant requis les observations de nombreux Rois et Chefs, que l’Assemblée Nationale a pu examiner et adopter à l’unanimité.
Majestés,
Honorables Chefs,
Avec cette loi, vous serez désormais officiellement et légalement reconnus par l’Etat de Côte d’Ivoire. Cela me tenait particulièrement à coeur et j’en suis très heureux.
Cette loi constitue une avancée notable pour notre pays et nous permet de rejoindre des pays comme le Bénin, le Ghana ou le Cameroun, qui ont eux aussi accordé un rôle prépondérant aux structures de la Chefferie.
Maintenant, vous avez un cadre légal affirmé. C’est désormais une loi et non plus un arrêté qui définit votre statut. Ceci vous confère une plus grande sécurité juridique.
En outre, cette loi permettra de lever les éventuelles ambiguïtés en vous permettant de reconnaître et de consacrer les Rois et les Chefs traditionnels. Enfin, avec cette loi vous aurez bien évidemment des droits reconnus de tous.
Majestés,
Honorables Chefs traditionnels
L’Assemblée et le Directoire de votre Chambre, que nous installons ce matin, et qui regroupent les Rois, Reines, Chefs de province, les Chefs de canton, les Chefs de tribu et les Chefs village, aura un rôle majeur à jouer dans la valorisation de la Chefferie traditionnelle ainsi que dans le règlement des litiges relatifs à la désignation des autorités traditionnelles conformément aux us et coutumes.
Par ailleurs, avec cette loi, la nation toute entière attend de vous que vous puissiez continuer et intensifier vos actions de médiation, de prévention et le cas échéant de gestion des crises et des conflits. Nous vous demandons d’engager votre autorité morale pour promouvoir le civisme, mobiliser les populations pour les activités de développement et oeuvrer en faveur de la cohésion nationale.
D’ores et déjà, je voudrais vous féliciter et vous remercier pour vos actions discrètes mais efficaces, notamment au cours de ces dernières années de crises que notre pays a traversées.
Vous avez su puiser dans la tradition et dans la sagesse collective, les mots justes pour rassurer, conforter, consoler, réconcilier et souvent poser des actes forts pour réparer de façon équitable les torts. Je voudrais vous en féliciter et vous remercier.
Majestés,
Honorable Chefs
Au moment où notre pays amorce une nouvelle phase de son développement, caractérisée par une forte croissance économique et d’importants progrès sociaux, la nouvelle loi vous donne les instruments et le cadre juridique pour mobiliser les populations, soutenir les actions de développement et promouvoir la paix et la cohésion sociale.
Je vous encourage à faire usage des dispositions de cette loi qui fait de vous, des interlocuteurs de choix des autorités politiques et administratives dans notre pays.
Majestés,
Honorables Chefs,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs
Avec la loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels et l’installation ce jour de l’Assemblée et du Directoire de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels, notre pays vient de transformer en profondeur son environnement institutionnel.
L’Assemblée et le Directoire seront dotés de moyens pour agir, aux côtés du Gouvernement, à la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du développement de notre pays.
J’invite donc toutes les Institutions de la République ainsi que nos partenaires techniques et financiers à accompagner l’Assemblée des Rois et Chefs traditionnels ainsi que le Directoire afin que ces deux structures puissent jouer pleinement leur rôle.
Je voudrais, pour terminer, vous dire à nouveau toute la fierté et le grand bonheur que je ressens en mettant en place ces structures que nous attendions tous depuis fort longtemps.
Je vous remercie.