Le port autonome d’Abidjan est entré effectivement dans sa phase de modernisation
Les travaux d’extension du port autonome d’Abidjan (PAA) ont été lancés le mardi 6 septembre dernier avec la construction d’un deuxième terminal capable d’accueillir les "plus grands porte-conteneurs fréquentant les côtes africaines. La réalisation de ce vaste chantier, du reste le plus important de la sous-région, va coûter la faramineuse somme de 560 milliards de FCFA. Ce chantier va permettre « l’approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi (terminé en 1950), la modernisation des quais et la construction du deuxième terminal », a expliqué Gaoussou Touré, à l’occasion du lancement des travaux du canal de Vridi. Ce projet selon ces promoteurs est le plus grand projet d’infrastructure économique de la Côte d’Ivoire de ces cinq dernières années. Il a été financé par la Chine à hauteur de 85%. L’ouvrage sera livré dans quatre ans, selon le ministre des Transports. « L’objectif est de faire du port d’Abidjan, qui réalise actuellement un trafic de 25 millions de tonnes par an, le premier port d’Afrique subsaharienne », révèle M. Gaoussou Touré. « Cet investissement à la charge du port autonome d’Abidjan s’avère important car les infrastructures portuaires d’Abidjan ne sont plus compétitives parce que ne pouvant plus accueillir que des navires de 260 m de longueur avec un tirant d’eau maximum de 11,5 m. Il fallait donc réagir vite si nous ne voulons pas que notre port devienne un port secondaire alors qu’il a été pendant longtemps leader », rappelle Hien Sié, directeur général du port autonome d’Abidjan. Il a toutefois rappelé que la compétitivité d’un port ne se résume pas qu’à la qualité des infrastructures d’accueil des navires. « Elle résulte d’une analyse multicritère prenant en compte la qualité des voies de pré et post acheminement, la célérité et la productivité des opérations, le niveau des trafics, les coûts des passages, la qualité et la disponibilité des infrastructures et superstructures », a-t-il poursuivi. Pour Gaoussou Touré, il n’y aucun doute que le port autonome d’Abidjan va relever de ces grands défis qui lui permettront d’être un hub régional. Il en veut pour preuve : le nouveau port de pêche inauguré récemment, l’arrivée très bientôt de bateaux bus de dernière génération sur la lagune Ebrié avant fin mars 2016. Il y a également le lancement des travaux de 300 hectares de remblais pour satisfaire les multiples demandes d’installation d’industrie dans la zone portuaire ; la construction du parc de camions poids lourds de transport de marchandises ; l’aménagement des voies d’accès à la zone portuaire et la modernisation du matériel de chargement et de déchargement des marchandises pour réduire les temps du séjour des navires. Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, représentant le chef de l’Etat, s’est réjoui de voir que ces travaux marquent un tournant « décisif » dans la modernisation du port d’Abidjan. Il a par ailleurs insisté sur le respect des délais par l’entreprise en charge des travaux. L’ensemble de ces travaux bénéficie d’un financement de Eximbank de Chine et sera réalisé par l’entreprise China Hambourg Engineering Compagne.
Dieudonné Wognin
Les travaux d’extension du port autonome d’Abidjan (PAA) ont été lancés le mardi 6 septembre dernier avec la construction d’un deuxième terminal capable d’accueillir les "plus grands porte-conteneurs fréquentant les côtes africaines. La réalisation de ce vaste chantier, du reste le plus important de la sous-région, va coûter la faramineuse somme de 560 milliards de FCFA. Ce chantier va permettre « l’approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi (terminé en 1950), la modernisation des quais et la construction du deuxième terminal », a expliqué Gaoussou Touré, à l’occasion du lancement des travaux du canal de Vridi. Ce projet selon ces promoteurs est le plus grand projet d’infrastructure économique de la Côte d’Ivoire de ces cinq dernières années. Il a été financé par la Chine à hauteur de 85%. L’ouvrage sera livré dans quatre ans, selon le ministre des Transports. « L’objectif est de faire du port d’Abidjan, qui réalise actuellement un trafic de 25 millions de tonnes par an, le premier port d’Afrique subsaharienne », révèle M. Gaoussou Touré. « Cet investissement à la charge du port autonome d’Abidjan s’avère important car les infrastructures portuaires d’Abidjan ne sont plus compétitives parce que ne pouvant plus accueillir que des navires de 260 m de longueur avec un tirant d’eau maximum de 11,5 m. Il fallait donc réagir vite si nous ne voulons pas que notre port devienne un port secondaire alors qu’il a été pendant longtemps leader », rappelle Hien Sié, directeur général du port autonome d’Abidjan. Il a toutefois rappelé que la compétitivité d’un port ne se résume pas qu’à la qualité des infrastructures d’accueil des navires. « Elle résulte d’une analyse multicritère prenant en compte la qualité des voies de pré et post acheminement, la célérité et la productivité des opérations, le niveau des trafics, les coûts des passages, la qualité et la disponibilité des infrastructures et superstructures », a-t-il poursuivi. Pour Gaoussou Touré, il n’y aucun doute que le port autonome d’Abidjan va relever de ces grands défis qui lui permettront d’être un hub régional. Il en veut pour preuve : le nouveau port de pêche inauguré récemment, l’arrivée très bientôt de bateaux bus de dernière génération sur la lagune Ebrié avant fin mars 2016. Il y a également le lancement des travaux de 300 hectares de remblais pour satisfaire les multiples demandes d’installation d’industrie dans la zone portuaire ; la construction du parc de camions poids lourds de transport de marchandises ; l’aménagement des voies d’accès à la zone portuaire et la modernisation du matériel de chargement et de déchargement des marchandises pour réduire les temps du séjour des navires. Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, représentant le chef de l’Etat, s’est réjoui de voir que ces travaux marquent un tournant « décisif » dans la modernisation du port d’Abidjan. Il a par ailleurs insisté sur le respect des délais par l’entreprise en charge des travaux. L’ensemble de ces travaux bénéficie d’un financement de Eximbank de Chine et sera réalisé par l’entreprise China Hambourg Engineering Compagne.
Dieudonné Wognin
