Mis au devant de la scène depuis la démission surprise de Joseph Blatter, le 02 juin dernier, le président de la Commission d’audit et de conformité est devenu le vrai boss de la Fifa, celui qui tire les ficelles.
Officiellement, c’est Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (Caf) et vice-président le plus ancien de la Fédération internationale de football associations (Fifa), qui est le nouveau patron de l’instance footballistique mondiale. Officiellement, c’est la Commission d’éthique de la Fifa, présidée par le Suisse Borbely Cornel, qui a sanctionné Joseph Blatter et Michel Platini en les suspendant pour quatre-vingt-dix (90) jours. Mais le véritable instigateur de toutes ces actions qui mettent la Fifa sens dessous-dessus, c’est bien l’Italo-Suisse Domenico Scala.
Président de la Commission d’audit et de conformité de la Fifa, ce spécialiste des finances d’entreprise, diplômé de l’université de Bâle en Suisse, qui a fait carrière dans les domaines de l’agro-alimentaire et du matériel médico-pharmaceutique, est bel et bien ce prince de l’ombre qui tire aujourd’hui toutes les ficelles à la Fifa. Quand, poussé au départ, Joseph Blatter finit par annoncer sa démission le 02 juin dernier, c’est à Domenico Scala qu’il passe la parole pour donner les détails de ce qu’il devrait se passer avant les nouvelles élections à la présidence de la Fifa en février 2016.
Elu, comme Blatter, par le Congrès de la Fifa, Domenico Scala est, en effet, surnommé le «président indépendant» et il le mérite si bien. C’est ainsi que, quelques jours après sa démission et vu le soutien des confédérations, quand Blatter a laissé fuiter, dans la presse, qu’il pourrait revenir sur sa décision, Domenico Scala est celui-là même qui est monté au créneau pour rappeler au président démissionnaire l’engagement pris devant la planète football. «Domenico Scala, le nouvel homme fort de la Fifa», avait même conclu l’hebdomadaire L’Express, dans sa parution du 15 juin dernier.
Expliquant dans le menu détail comment celui qui est chargé «de vérifier que la Fifa n’enfreint pas ses propres règles», a pris le pouvoir depuis la démission forcée du vieux Suisse. «Je travaille de manière autonome sur les propositions de reforme avant de les soumettre», avait alors laissé entendre le gendarme de la Fifa. Qui conduit parallèlement les grandes reformes qui devraient changer qualitativement la gouvernance de la Fifa. Notamment la limitation des mandats à trois, soit douze (12) ans au total à la tête de la Fifa, la publication des rémunérations des salariés de la Fifa, mais surtout la responsabilité qu’aura le Congrès, composé de ses deux cent neuf (209) membres dans l’attribution des Coupes du monde. Ce qui était jusqu’à présent réservé au Comité exécutif composé de vingt-cinq (25) membres.
Très actif depuis quelques jours
Pour se convaincre que c’est bien Domenico Scala le nouveau manitou à la Fifa, en tout cas durant le temps de la transition, il suffit de se rappeler qu’il a été le seul à pouvoir se prononcer, même si c’est par communiqué, après le premier Comité exécutif d’Issa Hayatou, en tant que président intérimaire de la Fifa. Alors qu’on attendait les explications du Camerounais, il est revenu à Scala de préciser que la candidature du puissant Michel Platini avait été mise de côté jusqu’à ce que sa suspension soit levée ou qu’elle soit venue à terme.
Revenant d’ailleurs sur cette question, dans une interview accordée au Financial Time, hier, l’Italo-Suisse a encore remis une couche. Non seulement, il estime ne pas être convaincu par les explications données par Platini, mais il est allé plus loin en accusant le Français et Blatter d’avoir falsifié les comptes. «Les deux parties reconnaissent qu’elles ont passé un accord à propos des deux millions de francs suisses (1,8 M€), mais cette somme n’est jamais apparue dans les comptes de la Fifa avant le paiement effectif», a martelé Domenico Scala. Ajoutant que Blatter et Platini avaient eu, en tant que membres du Comité exécutif de la Fifa, à adopter chaque année «des bilans qui étaient donc faux». Et qu’ils pourraient, pour ce faire, être accusés d’avoir «falsifié les comptes». Décidément, Scala Domenico, à qui il revient d’organiser les prochaines élections à la présidence de la Fifa, n’a pas encore fini de faire parler de lui.
Patrice BEKET
Officiellement, c’est Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (Caf) et vice-président le plus ancien de la Fédération internationale de football associations (Fifa), qui est le nouveau patron de l’instance footballistique mondiale. Officiellement, c’est la Commission d’éthique de la Fifa, présidée par le Suisse Borbely Cornel, qui a sanctionné Joseph Blatter et Michel Platini en les suspendant pour quatre-vingt-dix (90) jours. Mais le véritable instigateur de toutes ces actions qui mettent la Fifa sens dessous-dessus, c’est bien l’Italo-Suisse Domenico Scala.
Président de la Commission d’audit et de conformité de la Fifa, ce spécialiste des finances d’entreprise, diplômé de l’université de Bâle en Suisse, qui a fait carrière dans les domaines de l’agro-alimentaire et du matériel médico-pharmaceutique, est bel et bien ce prince de l’ombre qui tire aujourd’hui toutes les ficelles à la Fifa. Quand, poussé au départ, Joseph Blatter finit par annoncer sa démission le 02 juin dernier, c’est à Domenico Scala qu’il passe la parole pour donner les détails de ce qu’il devrait se passer avant les nouvelles élections à la présidence de la Fifa en février 2016.
Elu, comme Blatter, par le Congrès de la Fifa, Domenico Scala est, en effet, surnommé le «président indépendant» et il le mérite si bien. C’est ainsi que, quelques jours après sa démission et vu le soutien des confédérations, quand Blatter a laissé fuiter, dans la presse, qu’il pourrait revenir sur sa décision, Domenico Scala est celui-là même qui est monté au créneau pour rappeler au président démissionnaire l’engagement pris devant la planète football. «Domenico Scala, le nouvel homme fort de la Fifa», avait même conclu l’hebdomadaire L’Express, dans sa parution du 15 juin dernier.
Expliquant dans le menu détail comment celui qui est chargé «de vérifier que la Fifa n’enfreint pas ses propres règles», a pris le pouvoir depuis la démission forcée du vieux Suisse. «Je travaille de manière autonome sur les propositions de reforme avant de les soumettre», avait alors laissé entendre le gendarme de la Fifa. Qui conduit parallèlement les grandes reformes qui devraient changer qualitativement la gouvernance de la Fifa. Notamment la limitation des mandats à trois, soit douze (12) ans au total à la tête de la Fifa, la publication des rémunérations des salariés de la Fifa, mais surtout la responsabilité qu’aura le Congrès, composé de ses deux cent neuf (209) membres dans l’attribution des Coupes du monde. Ce qui était jusqu’à présent réservé au Comité exécutif composé de vingt-cinq (25) membres.
Très actif depuis quelques jours
Pour se convaincre que c’est bien Domenico Scala le nouveau manitou à la Fifa, en tout cas durant le temps de la transition, il suffit de se rappeler qu’il a été le seul à pouvoir se prononcer, même si c’est par communiqué, après le premier Comité exécutif d’Issa Hayatou, en tant que président intérimaire de la Fifa. Alors qu’on attendait les explications du Camerounais, il est revenu à Scala de préciser que la candidature du puissant Michel Platini avait été mise de côté jusqu’à ce que sa suspension soit levée ou qu’elle soit venue à terme.
Revenant d’ailleurs sur cette question, dans une interview accordée au Financial Time, hier, l’Italo-Suisse a encore remis une couche. Non seulement, il estime ne pas être convaincu par les explications données par Platini, mais il est allé plus loin en accusant le Français et Blatter d’avoir falsifié les comptes. «Les deux parties reconnaissent qu’elles ont passé un accord à propos des deux millions de francs suisses (1,8 M€), mais cette somme n’est jamais apparue dans les comptes de la Fifa avant le paiement effectif», a martelé Domenico Scala. Ajoutant que Blatter et Platini avaient eu, en tant que membres du Comité exécutif de la Fifa, à adopter chaque année «des bilans qui étaient donc faux». Et qu’ils pourraient, pour ce faire, être accusés d’avoir «falsifié les comptes». Décidément, Scala Domenico, à qui il revient d’organiser les prochaines élections à la présidence de la Fifa, n’a pas encore fini de faire parler de lui.
Patrice BEKET