Le candidat du Rhdp Alassane Ouattara a accordé une interview à plusieurs médias internationaux juste après la proclamation des résultats de la présidentielle du 25 octobre 2015.
Le Président Alassane Ouattara a annoncé à Rfi l’élaboration d’une nouvelle Constitution dès l’année prochaine qu’il soumettra « au verdict de ses concitoyens »Il prévoit un referendum qui « permettra d’enlever tous les germes "confligènes" dans la Constitution actuelle ». Il a indiqué que les points qui feront objet d’abrogation sont l’article 35 portant sur la nationalité et les origines des candidats à la présidentielle. Un autre point de cette réforme, toujours selon le président, portera sur une éventuelle création d’un poste de vice-président. C’est dans l’entretien qu’il accordé à TV5 que le Président ivoirien a donné plus de précisions sur la question. « Je ne propose pas une modification constitutionnelle juste par rapport à cet article (article 35, Ndlr). Moi je veux une refonte constitutionnelle. La présente Constitution a été faite par un régime militaire qui avait ses objectifs. Ils se sont octroyés une immunité et ont introduit une série de dispositions incohérentes qui nous ont créés des problèmes à un moment donné au niveau du Conseil constitutionnel. C’est une nouvelle Constitution pour passer à la troisième République en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas pour essayer de briguer un 3ème mandat. La limitation de deux mandats sera respectée dans la nouvelle Constitution. Mais, il faut maintenant renforcer les institutions, clarifier un certain nombre de choses, enlever tout ce qui est confligène et abandonner ces histoires de stratification des Ivoiriens.». Pour ce qui est de sa succession le chef de l’Etat a déclaré : « Soyez tranquille. Si j’avais pu régler ce que j’avais à faire en un mandat, je n’aurais pas fait un second. Qu’est-ce que cela m’apporte ? Rien que de la fatigue. Je suis heureux parce que j’apporte une contribution à mon pays. La clause sur le quinquennat renouvelable une fois ne sera pas modifiée. J’aurais 78 ans en 2020, ça ne me vient même pas à l’esprit et même si on me le demandait, je ne le ferais pas. J’avais un cabinet de conseil qui me rapportait beaucoup d’argent, que j’ai dissout pour ne pas avoir de conflit d’intérêts. Je voudrais reprendre cette activité et je peux vous dire que je n’exclus pas de ne pas finir mon deuxième mandat. Si après trois ou quatre ans, ça va bien, pourquoi ne pas demander à un vice-président de prendre les choses en main ? J’ai vu que partout où il y a des postes de vice-président, cela a bien marché. Au Ghana et au Nigeria, quand le président est décédé, cela a bien marché. En Afrique du Sud, quand Thabo Mbeki a été évincé, c’est le vice-président qui a pris le relais. Je voudrais m’inspirer des meilleures pratiques et m’assurer qu’une fois que nous passons à une autre génération, les choses continueront de bien se passer. Profitant de l’occasion, le Président de la République a évoqué la réconciliation qui ne doit pas se limiter aux partisans de Gbagbo. « La réconciliation politique se réglera toute seule, car notre coalition représente plus de 85 % des Ivoiriens et le FPI sera bientôt vidé de sa substance (…) Je n’ai pas à m’adresser à Laurent Gbagbo en particulier. Laurent Gbagbo a eu un comportement qui a amené une grave crise dans ce pays et qui a fait 3 mille morts. Il est entre les mains de la justice internationale, il sera jugé et puis après, la vie continue.»
T.A.B
Le Président Alassane Ouattara a annoncé à Rfi l’élaboration d’une nouvelle Constitution dès l’année prochaine qu’il soumettra « au verdict de ses concitoyens »Il prévoit un referendum qui « permettra d’enlever tous les germes "confligènes" dans la Constitution actuelle ». Il a indiqué que les points qui feront objet d’abrogation sont l’article 35 portant sur la nationalité et les origines des candidats à la présidentielle. Un autre point de cette réforme, toujours selon le président, portera sur une éventuelle création d’un poste de vice-président. C’est dans l’entretien qu’il accordé à TV5 que le Président ivoirien a donné plus de précisions sur la question. « Je ne propose pas une modification constitutionnelle juste par rapport à cet article (article 35, Ndlr). Moi je veux une refonte constitutionnelle. La présente Constitution a été faite par un régime militaire qui avait ses objectifs. Ils se sont octroyés une immunité et ont introduit une série de dispositions incohérentes qui nous ont créés des problèmes à un moment donné au niveau du Conseil constitutionnel. C’est une nouvelle Constitution pour passer à la troisième République en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas pour essayer de briguer un 3ème mandat. La limitation de deux mandats sera respectée dans la nouvelle Constitution. Mais, il faut maintenant renforcer les institutions, clarifier un certain nombre de choses, enlever tout ce qui est confligène et abandonner ces histoires de stratification des Ivoiriens.». Pour ce qui est de sa succession le chef de l’Etat a déclaré : « Soyez tranquille. Si j’avais pu régler ce que j’avais à faire en un mandat, je n’aurais pas fait un second. Qu’est-ce que cela m’apporte ? Rien que de la fatigue. Je suis heureux parce que j’apporte une contribution à mon pays. La clause sur le quinquennat renouvelable une fois ne sera pas modifiée. J’aurais 78 ans en 2020, ça ne me vient même pas à l’esprit et même si on me le demandait, je ne le ferais pas. J’avais un cabinet de conseil qui me rapportait beaucoup d’argent, que j’ai dissout pour ne pas avoir de conflit d’intérêts. Je voudrais reprendre cette activité et je peux vous dire que je n’exclus pas de ne pas finir mon deuxième mandat. Si après trois ou quatre ans, ça va bien, pourquoi ne pas demander à un vice-président de prendre les choses en main ? J’ai vu que partout où il y a des postes de vice-président, cela a bien marché. Au Ghana et au Nigeria, quand le président est décédé, cela a bien marché. En Afrique du Sud, quand Thabo Mbeki a été évincé, c’est le vice-président qui a pris le relais. Je voudrais m’inspirer des meilleures pratiques et m’assurer qu’une fois que nous passons à une autre génération, les choses continueront de bien se passer. Profitant de l’occasion, le Président de la République a évoqué la réconciliation qui ne doit pas se limiter aux partisans de Gbagbo. « La réconciliation politique se réglera toute seule, car notre coalition représente plus de 85 % des Ivoiriens et le FPI sera bientôt vidé de sa substance (…) Je n’ai pas à m’adresser à Laurent Gbagbo en particulier. Laurent Gbagbo a eu un comportement qui a amené une grave crise dans ce pays et qui a fait 3 mille morts. Il est entre les mains de la justice internationale, il sera jugé et puis après, la vie continue.»
T.A.B