"Pour avoir vécu longtemps à Abidjan, j’ai pu constater que cette ville est chère", déplore la mine renfrognée, sous un chaud soleil, Moustapha Fadiga, commercial depuis 2007 dans une société privée à San-Pedro dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
Moustapha, visiblement agacé, se plaint devant l'étalage d’une vendeuse de poissons du marché de San-Pedro, tout en dénonçant la cherté d'autres denrées de première nécessité.
Ce commercial qui dit ne plus savoir "où donner de la tête pour faire face à ses dépenses", espérait faire des provisions sans la moindre difficulté.
"J’ai dû quitter le quartier Cité pour venir faire le marché ici, mais les choses coûtent chères", se plaint ce trentenaire qui précise qu’il faut débourser au moins 30.000 F CFA mensuellement pour la nourriture sans compter les autres charges, la facture d’eau, de courant".
Tout comme Moustapha, Habiba Ouédraogo affirme que des denrées alimentaires telles que le riz ou l’igname sont chères, ce qui ne permet pas de "nourrir la famille comme il se doit".
"On est donc obligé de manger ce que nous trouvons de moins cher sur le marché. La viande est vendue à 2.500 F CFA le kilogramme, 4 bananes sont et une boite de graine de palme coûtent 500 F, c’est assez compliqué", fait remarquer, indignée, cette ménagère, mère de 4 enfants.
A San-Pedro et dans les villes environnantes, l’accent a été mis par les agriculteurs sur les cultures de rentes (le café, le cacao, l’hévéa) au détriment des cultures vivrières ce qui entraîne leur faible production et oblige les commerçants à se ravitailler ailleurs dans le pays, explique Mme Yéo.
Deuxième pôle économique de la Côte d'Ivoire après Abidjan et devant Bouaké (centre), San-Pedro doit ce rang à son port par lequel transite l'essentiel du cacao destiné à l'exportation, mais également à la présence de nombreuses usines opérant principalement dans l'industrie cacaoyère, le ciment et le domaine du bois.
Pour réduire la cherté de la vie, Ibrahim, un commerçant qui fait la navette Abidjan-San Pedro suggère la diminution de certaines taxes et la réhabilitation de la voie menant à la ville, ce qui pourrait "influer sur le prix des marchandises".
Ibrahim explique que les prix des denrées sont fixés en fonction du "coût élevé" du transport des marchandises, rendu difficile par le mauvais état de la voie reliant Abidjan à San Pedro, longue de 370 Km.
"Il faut que le ministère diminue nos taxes, nos frais ne doivent pas être si élevés. Ainsi, nous pourrons aussi diminuer (les prix)", indique-t-il, confiant qu’il gagne entre 500 et 1.000 F CFA sur chaque sac de riz commercialisé.
Concernant le transport intercommunal dont le coût est fixé à 200 F CFA, Mme Yéo, estime qu’avec la diminution du prix du carburant les conducteurs de taxis communaux devraient "en principe diminuer" le coût mais, "force est de constater que ce n’est pas les cas".
Cette habitante du quartier Balmer dénonce "un manque de solidarité entre consommateurs".
"En Afrique" nous n’avons pas cette culture la revendication" affirme-t-elle avant d’ajouter qu’il est "également difficile de se loger dans la ville.
"On se trouve dans les mêmes sillages qu’Abidjan" confie M. Fadiga, expliquant que le coût des studios oscille entre 30.000 et 70.000 F CFA dans des quartiers tels que Cité, au Lac, Balmer…
Cette "surenchère" s’expliquerait selon lui par le fait que "de nombreux expatriés vivent dans ces quartiers"
Ville balnéaire, le tourisme joue un rôle non-négligeable dans l'économie de la ville et de la région du Bas-Sassandra. En 2010, il représentait 4 % du produit intérieur brut (PIB) de la Côte d'Ivoire.
ABL
Moustapha, visiblement agacé, se plaint devant l'étalage d’une vendeuse de poissons du marché de San-Pedro, tout en dénonçant la cherté d'autres denrées de première nécessité.
Ce commercial qui dit ne plus savoir "où donner de la tête pour faire face à ses dépenses", espérait faire des provisions sans la moindre difficulté.
"J’ai dû quitter le quartier Cité pour venir faire le marché ici, mais les choses coûtent chères", se plaint ce trentenaire qui précise qu’il faut débourser au moins 30.000 F CFA mensuellement pour la nourriture sans compter les autres charges, la facture d’eau, de courant".
Tout comme Moustapha, Habiba Ouédraogo affirme que des denrées alimentaires telles que le riz ou l’igname sont chères, ce qui ne permet pas de "nourrir la famille comme il se doit".
"On est donc obligé de manger ce que nous trouvons de moins cher sur le marché. La viande est vendue à 2.500 F CFA le kilogramme, 4 bananes sont et une boite de graine de palme coûtent 500 F, c’est assez compliqué", fait remarquer, indignée, cette ménagère, mère de 4 enfants.
A San-Pedro et dans les villes environnantes, l’accent a été mis par les agriculteurs sur les cultures de rentes (le café, le cacao, l’hévéa) au détriment des cultures vivrières ce qui entraîne leur faible production et oblige les commerçants à se ravitailler ailleurs dans le pays, explique Mme Yéo.
Deuxième pôle économique de la Côte d'Ivoire après Abidjan et devant Bouaké (centre), San-Pedro doit ce rang à son port par lequel transite l'essentiel du cacao destiné à l'exportation, mais également à la présence de nombreuses usines opérant principalement dans l'industrie cacaoyère, le ciment et le domaine du bois.
Pour réduire la cherté de la vie, Ibrahim, un commerçant qui fait la navette Abidjan-San Pedro suggère la diminution de certaines taxes et la réhabilitation de la voie menant à la ville, ce qui pourrait "influer sur le prix des marchandises".
Ibrahim explique que les prix des denrées sont fixés en fonction du "coût élevé" du transport des marchandises, rendu difficile par le mauvais état de la voie reliant Abidjan à San Pedro, longue de 370 Km.
"Il faut que le ministère diminue nos taxes, nos frais ne doivent pas être si élevés. Ainsi, nous pourrons aussi diminuer (les prix)", indique-t-il, confiant qu’il gagne entre 500 et 1.000 F CFA sur chaque sac de riz commercialisé.
Concernant le transport intercommunal dont le coût est fixé à 200 F CFA, Mme Yéo, estime qu’avec la diminution du prix du carburant les conducteurs de taxis communaux devraient "en principe diminuer" le coût mais, "force est de constater que ce n’est pas les cas".
Cette habitante du quartier Balmer dénonce "un manque de solidarité entre consommateurs".
"En Afrique" nous n’avons pas cette culture la revendication" affirme-t-elle avant d’ajouter qu’il est "également difficile de se loger dans la ville.
"On se trouve dans les mêmes sillages qu’Abidjan" confie M. Fadiga, expliquant que le coût des studios oscille entre 30.000 et 70.000 F CFA dans des quartiers tels que Cité, au Lac, Balmer…
Cette "surenchère" s’expliquerait selon lui par le fait que "de nombreux expatriés vivent dans ces quartiers"
Ville balnéaire, le tourisme joue un rôle non-négligeable dans l'économie de la ville et de la région du Bas-Sassandra. En 2010, il représentait 4 % du produit intérieur brut (PIB) de la Côte d'Ivoire.
ABL