Manzan Améa Christine a été désignée deuxième productrice nationale de cacao de la cité des lauréats (Ndlr) après Kadio Germain, lors des journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC) qui se sont déroulées à Yamoussoukro. Elle nous a accordé une interview dans laquelle elle livre ses sentiments sur sa distinction. Elle salue l’initiative des JNCC qui vont revaloriser les meilleurs acteurs du binôme café-cacao comme ce fut le cas par le passé avec la Coupe nationale du progrès.
Vous avez été désignée à Yamoussoukro comme deuxième meilleure productrice nationale de cacao, quel sentiment vous anime ?
Je suis deuxième productrice nationale de cacao de la Côte d’Ivoire. Je suis très heureuse de cette distinction qui m’a value les félicitations en personne du Président de République, son Excellence Alassane Ouattara. Je voudrais rendre un hommage à mon père qui n’est plus de ce monde. Je voudrais aussi remercier le Conseil Café Cacao et l’ANADER pour leurs conseils et leur encadrement qui me permettent de faire du cacao de bonne qualité.
Vous êtes la première femme dans la région de l’Indenié-Djuablin à être lauréate nationale et l’une des rares femmes au plan national depuis l’époque de la coupe nationale du progrès. C’était pour vous un défi à relever?
Je suis très fière parce que depuis toujours, c’était les hommes qui recevaient les prix. Aujourd’hui, c’est mon travail et ma persévérance qui m’ont value cette distinction nationale. Je voudrais, à travers mon prix, inviter les femmes à travailler la terre, car la terre ne trahit jamais.
Seriez-vous prête à encourager vos enfants, notamment les femmes, à suivre vos pas ?
Mes enfants n’ont pas encore terminé leurs études. Le conseil que je peux leur donner, c’est quel que soit leur rang social, elles ne doivent jamais négliger le travail de la terre. Etre fonctionnaire ou salarié n’est pas une activité à vie. Vous êtes appelé un matin à prendre votre retraite. Une fois que vous atteignez cette étape, la seule véritable alternative qui s’offre à vous pour passer une retraite paisible est le retour à la terre.
Mais, l’insertion professionnelle n’est pas une chose assurée à 100% après les études, si vos enfants ne trouvent pas du travail à la fin de leur formation?
Évidemment, si à la fin de leur cursus scolaire et universitaire, elles ne trouvent pas du travail, je n’hésiterai pas à leur demander de faire comme moi, c'est-à-dire leur conversion à l’activité agricole. Il n’y a pas de honte à cela.
Vos aviez des amis d’enfance qui aujourd’hui sont cadres dans l’administration publique ou privée. Des regrets pour n’avoir pas eu l’occasion ou la chance de faire de longues études et devenir comme eux ?
Je n’ai absolument aucun regret. C’est vrai que je n’ai pas fréquenté et j’ai des amis d’enfance qui sont fonctionnaires. Mais moi, je ne les envie pas. Ce que je gagne, me permet de me prendre en charge. C’est cela l’essentiel dans la vie d’un homme, d’une femme, c'est-à-dire la capacité à assurer le minimum vital sans tendre la main. D’ailleurs, c’est avec le peu que je gagne que je parviens à m’occuper de ma famille.
Il y a eu l’époque de la Coupe Nationale du Progrès qui récompensait le meilleur producteur. A l’occasion des journées nationales du cacao et du chocolat, vous avez été reconnue comme meilleur producteur, vous et Kadio Germain de Niablé. Souhaiteriez-vous le retour de la Coupe Nationale du Progrès, autrement dit l’institution des journées nationales du cacao et du chocolat ?
Voyez-vous, je viens d’être désignée grâce à ces journées instituées par la Direction générale du Conseil café-cacao. Si cela n’avait pas été fait, comment mes efforts allaient êtres reconnus ? Comment j’allais pourvoir espérer un jour parler au Président de la République, prendre des photos avec lui, lui serrez la main ? Comment la Côte d’Ivoire allait savoir qu’à Manzannouan (département d’Agnibilékro) se trouve une femme qui se nomme Manzan Christine et qui fait du travail de la terre depuis sa jeunesse une passion. Non ! Sans ces journées, c’est évident que j’allais rester dans l’anonymat pour une femme qui travaille une superficie totale de 63 hectares. Un matin, j’allais disparaitre de la terre sans jamais rentrer dans l’histoire des grandes figures du monde du cacao. C’est pour cela que je voudrais encore remercier le Chef de l’Etat pour sa grande vision pour le monde agricole. Je voudrais dire aussi un grand merci à Mme Touré Massandje Litse, Directrice Générale du Conseil café-cacao qui fait beaucoup pour le monde agricole. Elle sait qu’il faut se rapprocher des producteurs pour connaitre leurs vrais problèmes, car nous les producteurs, nous avons beaucoup de problèmes qui méritent beaucoup d’attentions. Récemment, elle est venue à Manzannouan pour l’inauguration des écoles primaires et des centres de santé construites par le Conseil du café-cacao. Quand je la vois à la télévision, elle m’inspire, elle me donne la force de travailler parce qu’elle mérite d’être encouragée. Elle est une fierté pour nous les femmes productrices de café-cacao. Je voudrais demander aux autorités qui ont eu cette bonne initiative, d’institutionnaliser ces journées en recomposant les meilleurs producteurs et coopératives. De cette façon, d’autres femmes courageuses et qui sont dans toute la Côte d’Ivoire mais qu’on ne connait pas pourraient voir leurs efforts récompensés. Vous savez, le travail de la terre n’est pas chose facile, ce n’est pas toujours évident de réussir et lorsqu’une femme parvient à tenir le coup, il n’y a pas meilleure satisfaction morale que la reconnaissance de la nation. Cela va encore nous encourager à travailler plus et produire la bonne qualité en tenant compte des recommandations en vigueur en évitant le travail des enfants dans la cacaoculture.
Le prix du cacao a été fixé à 1000 FCFA, votre avis ?
Le prix de 1000 FCFA est vraiment un bon cadeau du Président de la République. En fixant le prix du Kg de cacao à 1000 FCFA, le Chef de l’Etat a vraiment pensé à nous les producteurs. Cela va nous permettre d’épargner, de mieux scolariser nos enfants. Je souhaite, et c’est le vœu de la majorité d’entre nous, que ce prix soit maintenu les années à venir, et si c’était le cas, je crois que nous aurons moins de problèmes et la pauvreté va diminuer dans nos rangs. Je remercie encore le Président de la République et je lui souhaite un second mandat.
Ernest Famin,
correspondant régional
Vous avez été désignée à Yamoussoukro comme deuxième meilleure productrice nationale de cacao, quel sentiment vous anime ?
Je suis deuxième productrice nationale de cacao de la Côte d’Ivoire. Je suis très heureuse de cette distinction qui m’a value les félicitations en personne du Président de République, son Excellence Alassane Ouattara. Je voudrais rendre un hommage à mon père qui n’est plus de ce monde. Je voudrais aussi remercier le Conseil Café Cacao et l’ANADER pour leurs conseils et leur encadrement qui me permettent de faire du cacao de bonne qualité.
Vous êtes la première femme dans la région de l’Indenié-Djuablin à être lauréate nationale et l’une des rares femmes au plan national depuis l’époque de la coupe nationale du progrès. C’était pour vous un défi à relever?
Je suis très fière parce que depuis toujours, c’était les hommes qui recevaient les prix. Aujourd’hui, c’est mon travail et ma persévérance qui m’ont value cette distinction nationale. Je voudrais, à travers mon prix, inviter les femmes à travailler la terre, car la terre ne trahit jamais.
Seriez-vous prête à encourager vos enfants, notamment les femmes, à suivre vos pas ?
Mes enfants n’ont pas encore terminé leurs études. Le conseil que je peux leur donner, c’est quel que soit leur rang social, elles ne doivent jamais négliger le travail de la terre. Etre fonctionnaire ou salarié n’est pas une activité à vie. Vous êtes appelé un matin à prendre votre retraite. Une fois que vous atteignez cette étape, la seule véritable alternative qui s’offre à vous pour passer une retraite paisible est le retour à la terre.
Mais, l’insertion professionnelle n’est pas une chose assurée à 100% après les études, si vos enfants ne trouvent pas du travail à la fin de leur formation?
Évidemment, si à la fin de leur cursus scolaire et universitaire, elles ne trouvent pas du travail, je n’hésiterai pas à leur demander de faire comme moi, c'est-à-dire leur conversion à l’activité agricole. Il n’y a pas de honte à cela.
Vos aviez des amis d’enfance qui aujourd’hui sont cadres dans l’administration publique ou privée. Des regrets pour n’avoir pas eu l’occasion ou la chance de faire de longues études et devenir comme eux ?
Je n’ai absolument aucun regret. C’est vrai que je n’ai pas fréquenté et j’ai des amis d’enfance qui sont fonctionnaires. Mais moi, je ne les envie pas. Ce que je gagne, me permet de me prendre en charge. C’est cela l’essentiel dans la vie d’un homme, d’une femme, c'est-à-dire la capacité à assurer le minimum vital sans tendre la main. D’ailleurs, c’est avec le peu que je gagne que je parviens à m’occuper de ma famille.
Il y a eu l’époque de la Coupe Nationale du Progrès qui récompensait le meilleur producteur. A l’occasion des journées nationales du cacao et du chocolat, vous avez été reconnue comme meilleur producteur, vous et Kadio Germain de Niablé. Souhaiteriez-vous le retour de la Coupe Nationale du Progrès, autrement dit l’institution des journées nationales du cacao et du chocolat ?
Voyez-vous, je viens d’être désignée grâce à ces journées instituées par la Direction générale du Conseil café-cacao. Si cela n’avait pas été fait, comment mes efforts allaient êtres reconnus ? Comment j’allais pourvoir espérer un jour parler au Président de la République, prendre des photos avec lui, lui serrez la main ? Comment la Côte d’Ivoire allait savoir qu’à Manzannouan (département d’Agnibilékro) se trouve une femme qui se nomme Manzan Christine et qui fait du travail de la terre depuis sa jeunesse une passion. Non ! Sans ces journées, c’est évident que j’allais rester dans l’anonymat pour une femme qui travaille une superficie totale de 63 hectares. Un matin, j’allais disparaitre de la terre sans jamais rentrer dans l’histoire des grandes figures du monde du cacao. C’est pour cela que je voudrais encore remercier le Chef de l’Etat pour sa grande vision pour le monde agricole. Je voudrais dire aussi un grand merci à Mme Touré Massandje Litse, Directrice Générale du Conseil café-cacao qui fait beaucoup pour le monde agricole. Elle sait qu’il faut se rapprocher des producteurs pour connaitre leurs vrais problèmes, car nous les producteurs, nous avons beaucoup de problèmes qui méritent beaucoup d’attentions. Récemment, elle est venue à Manzannouan pour l’inauguration des écoles primaires et des centres de santé construites par le Conseil du café-cacao. Quand je la vois à la télévision, elle m’inspire, elle me donne la force de travailler parce qu’elle mérite d’être encouragée. Elle est une fierté pour nous les femmes productrices de café-cacao. Je voudrais demander aux autorités qui ont eu cette bonne initiative, d’institutionnaliser ces journées en recomposant les meilleurs producteurs et coopératives. De cette façon, d’autres femmes courageuses et qui sont dans toute la Côte d’Ivoire mais qu’on ne connait pas pourraient voir leurs efforts récompensés. Vous savez, le travail de la terre n’est pas chose facile, ce n’est pas toujours évident de réussir et lorsqu’une femme parvient à tenir le coup, il n’y a pas meilleure satisfaction morale que la reconnaissance de la nation. Cela va encore nous encourager à travailler plus et produire la bonne qualité en tenant compte des recommandations en vigueur en évitant le travail des enfants dans la cacaoculture.
Le prix du cacao a été fixé à 1000 FCFA, votre avis ?
Le prix de 1000 FCFA est vraiment un bon cadeau du Président de la République. En fixant le prix du Kg de cacao à 1000 FCFA, le Chef de l’Etat a vraiment pensé à nous les producteurs. Cela va nous permettre d’épargner, de mieux scolariser nos enfants. Je souhaite, et c’est le vœu de la majorité d’entre nous, que ce prix soit maintenu les années à venir, et si c’était le cas, je crois que nous aurons moins de problèmes et la pauvreté va diminuer dans nos rangs. Je remercie encore le Président de la République et je lui souhaite un second mandat.
Ernest Famin,
correspondant régional