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Société Publié le jeudi 12 novembre 2015 | APA

25 victimes des crises ivoiriennes opérées par le HMA avec l’appui du ministère de la Solidarité

© APA Par Marc Innocent
Prise en charge des victimes de guerre: restitution du rapport du traitement des premiers patients
Mercredi 11 Novembre 2015. Abidjan. Le département Affaires Sociales de l`armée de Côte d`Ivoire avec à sa tête le Général Kouamé Akissi, a procédé à la restitution du résultats de la prise en charge des 25 premiers patients victimes de la crise post électorale en présence de Mme le ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant, Anne Désirée Ouloto. Photo: la ministre Anne Ouloto.
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Quelque 25 victimes des crises ivoiriennes dont 23 hommes et 2 femmes ont été opérées et prises en charge par l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA) dans le cadre d’une convention avec le ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, portant sur un montant de 60 millions de FCFA.

Une délégation conduite par la Directrice de la santé et des affaires sociales des armées, le Médecin-Général de Brigade, Akissi Kouamé et le Directeur de l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA), le Médecin-Colonel Koffi N’goran a rendu, mercredi, compte à la ministre de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant Anne-Désirée Ouloto, de la gestion de la prise en charge de ces 25 victimes.

Il ressort du rapport présenté par le Pr Kelly Elie, Coordonateur de la convention et chef du service chirurgie de l’Hôpital militaire d’Abidjan, que sur les 25 victimes dont l’âge oscille entre 26 et 66 ans, "seulement quatre sont encore en traitement", les autres étant guéries.

Avant la création de la Commission nationale de réconciliation et d’indemnisation des victimes (CONARIV), la prise en charge médicale des victimes des crises ivoiriennes incombait au ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant.

"Aujourd’hui, ils sont venus nous rendre compte de ce qu’ils ont fait de ces 25 malades. C’est un bilan qu’ils nous ont présenté sous forme de rapport médical, social et financier. C’est une méthodologie qui nous convient totalement et nous leur avons transmis notre totale satisfaction", a déclaré la Ministre Ouloto qui avait à ses côtés la Directrice générale du Programme national de cohésion sociale (PNCS), Pr Mariatou Koné, qui coordonne désormais la prise en charge médicale des victimes et qui accompagne au plan technique, la CONARIV dans le processus d’indemnisation des victimes.

"Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt ce rapport. Nous avons procédé à la remise des dossiers de ces 25 patients à Mme la Directrice générale du PNCS qui en assurera le suivi et la continuité", a poursuivi Mme Ouloto, se félicitant que "les structures de l’Etat travaillent en parfaite intelligence".

A propos du coût de cette prise en charge médicale de ces 25 patients, Anne-Désirée Ouloto a indiqué qu’il est de 60 millions de FCFA. Ce montant était une ligne qui avait été logée au ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, a-t-elle rappelé.

"Nous avons en solidarité avec l’Hôpital militaire d’Abidjan procédé à tous les engagements budgétaires afin que le HMA pusse prendre effectivement en charge ces 25 blessés. L’Etat est vraiment engagé pour que nos victimes ne soient pas laissées pour compte", a rassuré la ministre Année-Désirée Ouloto.

S’agissant des prochaines étapes, Pr Mariatou Koné qui a réceptionné avec humilité les dossiers médicaux de ces 25 victimes, a relevé que "le diagnostic est fait, certaines victimes ont déjà été opérées, d’autres sont en voie de guérison ou guéries". Selon elle, "la suite c’est de poursuivre l’accompagnement psychologique et médical pour les personnes qui n’auront pas été totalement guéries".

"Le ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant nous a transmis une liste de 265 personnes et toutes les 265 personnes seront totalement prises en charge", a conclu la Directrice général du PNCS.

Le processus d’indemnisation et de réparation des préjudices subis par les victimes des différentes crises survenues en Côte d’Ivoire depuis 1990 a été officiellement lancé le mardi 04 août dernier, à Abidjan au cours d’une cérémonie symbolique présidée par le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

Pour cette première phase, 4500 victimes dont 3500 ayants-droit des victimes décédées et 1000 blessés ont été identifiées par le PNCS, chargé de la mise en œuvre de l’indemnisation des victimes recensées par la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV) dirigée par Mgr Paul Siméon Ahouana.

Depuis le début de ce processus de réparation, plus 1500 ayants-droit ont reçu chacun un million de FCFA et plus de 200 blessés reçoivent depuis lors, des prises en charges médicales et psychologiques.

La Directrice générale du PNCS, Pr Mariatou Koné a informé, mardi, l’Expert indépendant de l’Organisation des Nations unies sur le renforcement de capacités et de la coopération technique avec la Côte d’Ivoire dans le domaine des droits de l’homme, Mohammed Ayat, qu’à "ce jour nous avons indemnisé plus de la moitié".

"A peine, 10% sont des militaires", avait-elle poursuivi en précisant qu’il y a sur cette liste "80 policiers, 173 gendarmes et une centaine de militaires". Mohammed Ayat qui a entamé le lundi 2 novembre dernier sa troisième visite en Côte d’Ivoire où il rencontre les différents acteurs du pays, a appelé à l’accélération du processus de réparation des préjudices subis par les victimes qui commencent à "s’impatienter".

LS
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