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Société Publié le vendredi 13 novembre 2015 | La Tribune Ivoirienne

PANEL / Femme morte en couche à l’hôpital général: ce qu’en pensent des Abidjanais

L’affaire de la femme morte en couche à l’hôpital général de Marcory continue de faire des vagues. Les sages-femmes et l’ambulancier incriminés ont été suspendus de leurs fonctions. Les réactions vont bon train. Des lecteurs ont accepté de se prononcer sur ce qui a défrayé la chronique depuis le début de cette semaine.

Zeynab Coulibaly (commerçante) :
«Des cas de ce genre sont légion»
«Je suis déçue. Je ne sais pas si c’est parce qu’elles ne sont pas qualifiées qu’elles agissent ainsi. Elles sont sans cœur. Elles ont pris la mauvaise habitude de maltraiter les femmes en les injuriant. Il faut d’abord passer à la caisse, et en plus, attendre sur une chaise ou un banc, et lorsqu’elles se décident enfin, c’est tes fesses qu’elles tapotent ou t’accablent d’injures sous prétexte qu’il faut bousculer la parturiente pour que l’enfant ne naisse pas étouffé. On laisse n’importe qui exercer n’importe quel métier, sans vocation, ni passion. Mais juste pour du sou en fin de mois. Mais que pouvons-nous attendre de ces personnes? Et c’est la population qui en est la grande victime. Et des cas de ce genre sont légion, mais personne n’en parle. Espérons que les choses changent un jour. Mais en attendant, on peut compter sur les gynécologues pour accoucher.»

Philippe Gnizako (opérateur économique) :
«C’est une question de motivation»
« C’est une question de motivation. C’est pour cette raison d’ailleurs que le racket sévit dans le milieu hospitalier. Quand tu n’as pas d’argent, tu ne bénéficies d’aucun soin. Des sages-femmes viennent au métier, pas par conviction, mais par besoin. Dans ces conditions, elles exercent sans aucune conscience professionnelle.»

Sonia Amon (commerciale) :
«Il n’existe plus de sage- femme consciencieuse»
« Je pense que de nos jours, il n’existe plus de sage- femme consciencieuse. Celles qui exercent aujourd’hui, sont plus préoccupées par l’argent. Quand tu arrives à l’hôpital, surtout tard dans la nuit, soit tu ne trouves personne à son poste, soit lorsqu’ils sont là, la première question que l’on vous pose, c’est de savoir si vous êtes passés à la caisse. Moi-même, j’ai été victime le mois passé de la négligence d’un médecin, et je porte encore des séquelles sur le visage et de surcroît, c’est un médecin de l’hôpital de Marcory. Cela fait que lorsqu’on est malade, l’on a peur de se rendre à l’hôpital, parce qu’on ne sait pas si on retournera chez soi sain et sauf. Les centres hospitaliers causent beaucoup d’effrois.»

Aminata Anita Camara (secrétaire de direction):
«L’hôpital de Marcory n’a pas bonne presse»
«Honnêtement, je n’ai jamais eu de problèmes avec des sages-femmes, vu que ma famille est du corps médical. Mais avec tout ce qu’on entend dire sur les sages-femmes, celles principalement de l’hôpital de Marcory n’ont pas bonne presse. Elles devraient, à mon sens, changer de comportement. On leur apprend leur métier à l’école, avec tout le comportement qui l’accompagne. Hélas, cela n’est pas appliqué. La vie des personnes en dépend. C’est vraiment décevant de leur part.»

Koutouan Annie (commerçante) :
«N’accusons pas les sages-femmes»
«N accusons pas les sages-femmes. Parfois, c’est nous-mêmes les responsables. Parce que lorsque tu es en travail, tu es beaucoup mal au point où tu ne peux ni marcher, ni t’asseoir. Et les sages-femmes qui t’examinent, savent à quel moment l’enfant doit sortir mais une fois que tu as mal, tu veux même descendre du lit. En tant que femme, je demande à mes sœurs d’être très fortes au moment de l’accouchement, et ne pas créer des problèmes à nos sœurs sages-femmes.»
Chico Lacoste (producteur d’artistes) :
«Ces sages-femmes doivent aller en prison»
«Mais c’est quelque chose de très dangereux parce que chacun de nous peut perdre un proche dans ces circonstances. C’est un acte à condamner avec la dernière énergie. Les autorités doivent prendre des mesures contre cela.
Il ne suffit pas seulement de radier ces agents coupables de ces actes, il faut aussi que ces sages-femmes soient condamnées par la justice, c’est-à-dire qu’elles doivent aller en prison.»
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