Au terme de sa troisième visite en Côte d’Ivoire, Mohammed Ayat, l’expert indépendant sur le renforcement de capacités et de la coopération technique dans le domaine des droits de l’homme, a salué le vendredi 13 novembre 2015 le succès du processus électoral et les engagements pris par les autorités ivoiriennes pour renforcer la réconciliation nationale dans leur pays.
« Je tiens, en premier lieu, à féliciter le peuple ivoirien dont la maturité a rendu possible la tenue d’élections apaisées », a souligné M. Ayat. « Il est remarquable qu’aucun incident de violation des droits de l’homme n’ait été enregistré au cours du scrutin et que les candidats non élus aient tous accepté le verdict des urnes. C’est là une attitude louable qui ouvre des perspectives réjouissantes en termes de pluralisme, de dialogue et de cohabitation pacifique entre les hommes politiques de ce pays », a-t-il précisé.
Mohammed Ayat a également noté avec satisfaction que le Président de la République, dans son discours d’investiture, a fait de la réconciliation nationale une priorité de son second mandat : « La Côte d’Ivoire en a grandement besoin. Il faut aujourd’hui mobiliser toutes les énergies et créer les conditions d’un développement économique et humain qui profite à l’ensemble des Ivoiriens ».
L’expert indépendant a, par ailleurs, estimé que la réforme constitutionnelle annoncée par le président de la République représente une opportunité de préserver les acquis tout en renforçant l’Etat de droit, notamment au niveau de l’indépendance de la magistrature et du statut de la Commission nationale des droits de l’homme.
« Sur le plan judiciaire, la poursuite de tous les responsables des violations graves des droits de l’homme commises depuis le début de la crise en Côte d’Ivoire constitue l’un des défis majeurs pour la réconciliation. Je réitère mes encouragements aux autorités ivoiriennes pour qu’elles continuent à lutter contre l’impunité pour tous les crimes commis par le passé », a ajouté Mohammed Ayat.
Et selon lui, il est primordial d’accélérer le processus d’identification des victimes, de clarifier la notion de victime et d’assurer leur accès rapide aux réparations. Pour répondre aux attentes légitimes des victimes, a-t-il poursuivi, une meilleure articulation entre la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV) et le Programme national de cohésion sociale (PNCS) est impérative.
Faisant ensuite le point de sa visite du Centre d’observation des mineurs situé à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), l’expert a exprimé ses préoccupations en ces termes : « Ma rencontre avec les enfants détenus dans le Centre d’Observation des mineurs a été l’un des moments les plus poignants de ma mission. Leurs conditions de vie sont inacceptables et des efforts doivent être faits par le gouvernement, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, afin de mettre en place une structure appropriée ».
Au cours de sa visite, l’expert s’est entretenu avec des membres du gouvernement ivoirien ainsi que des représentants des organisations non gouvernementales et des associations de victimes. Il a également rencontré les représentants du corps diplomatique et a eu des entretiens fructueux avec les représentants du système des Nations unies en Côte d’Ivoire. Après sa visite dans des centres pénitentiaires, il a participé à un atelier de renforcement des capacités du personnel du Médiateur de la République sur les droits de l’homme.
Mohammed Ayat présentera un rapport sur sa visite en Côte d’ivoire lors de la trente et unième session du Conseil des droits de l’homme à Genève, prévue en mars 2016.
Alex A
« Je tiens, en premier lieu, à féliciter le peuple ivoirien dont la maturité a rendu possible la tenue d’élections apaisées », a souligné M. Ayat. « Il est remarquable qu’aucun incident de violation des droits de l’homme n’ait été enregistré au cours du scrutin et que les candidats non élus aient tous accepté le verdict des urnes. C’est là une attitude louable qui ouvre des perspectives réjouissantes en termes de pluralisme, de dialogue et de cohabitation pacifique entre les hommes politiques de ce pays », a-t-il précisé.
Mohammed Ayat a également noté avec satisfaction que le Président de la République, dans son discours d’investiture, a fait de la réconciliation nationale une priorité de son second mandat : « La Côte d’Ivoire en a grandement besoin. Il faut aujourd’hui mobiliser toutes les énergies et créer les conditions d’un développement économique et humain qui profite à l’ensemble des Ivoiriens ».
L’expert indépendant a, par ailleurs, estimé que la réforme constitutionnelle annoncée par le président de la République représente une opportunité de préserver les acquis tout en renforçant l’Etat de droit, notamment au niveau de l’indépendance de la magistrature et du statut de la Commission nationale des droits de l’homme.
« Sur le plan judiciaire, la poursuite de tous les responsables des violations graves des droits de l’homme commises depuis le début de la crise en Côte d’Ivoire constitue l’un des défis majeurs pour la réconciliation. Je réitère mes encouragements aux autorités ivoiriennes pour qu’elles continuent à lutter contre l’impunité pour tous les crimes commis par le passé », a ajouté Mohammed Ayat.
Et selon lui, il est primordial d’accélérer le processus d’identification des victimes, de clarifier la notion de victime et d’assurer leur accès rapide aux réparations. Pour répondre aux attentes légitimes des victimes, a-t-il poursuivi, une meilleure articulation entre la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV) et le Programme national de cohésion sociale (PNCS) est impérative.
Faisant ensuite le point de sa visite du Centre d’observation des mineurs situé à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), l’expert a exprimé ses préoccupations en ces termes : « Ma rencontre avec les enfants détenus dans le Centre d’Observation des mineurs a été l’un des moments les plus poignants de ma mission. Leurs conditions de vie sont inacceptables et des efforts doivent être faits par le gouvernement, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, afin de mettre en place une structure appropriée ».
Au cours de sa visite, l’expert s’est entretenu avec des membres du gouvernement ivoirien ainsi que des représentants des organisations non gouvernementales et des associations de victimes. Il a également rencontré les représentants du corps diplomatique et a eu des entretiens fructueux avec les représentants du système des Nations unies en Côte d’Ivoire. Après sa visite dans des centres pénitentiaires, il a participé à un atelier de renforcement des capacités du personnel du Médiateur de la République sur les droits de l’homme.
Mohammed Ayat présentera un rapport sur sa visite en Côte d’ivoire lors de la trente et unième session du Conseil des droits de l’homme à Genève, prévue en mars 2016.
Alex A