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Société Publié le vendredi 20 novembre 2015 | La Tribune Ivoirienne

« Affaire une femme meurt en couche » : Après l’arrestation des sages-femmes, des syndicalistes se prononcent

L’affaire de la dame morte en couche a connu un rebondissement mercredi 18 novembre dernier. Les sages-femmes incriminées ont été mises sous mandat de dépôt, puis déférées à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Des responsables de syndicats de la santé ont bien voulu se prononcer à ce sujet.

Mme Gnionsahé Hélène, Sg du Syndicat national des sages-femmes ivoiriennes (Synsfi) : « Etre déferré ne veut pas dire être condamné »
« Mon avis est simple. Le métier que nous exerçons comporte d’énormes risques. Et lorsqu’il y a mort d’homme, il faut prendre des mesures conservatoires. Et c’est ce qui a été fait. Nous avons pris des dispositions pour soutenir nos consœurs, et nous faisons de même pour la famille éplorée. Nous n’observerons pas d’arrêt de travail, ni de fermeture de maternité. Car je suis responsable vis-à-vis des autorités. Les sages-femmes doivent se calmer et être vigilantes. Pour ce qui concerne nos consœurs, nous leur avons commis un avocat, car nous savons qu’être déferré ne veut pas dire être condamné. Nous restons donc sereines ».

Mlle Kangouté Maïmouna, Sg du Syndicat des sages-femmes de Côte d’Ivoire (Sysafci) : « Laissons la procédure suivre son cours »
« Je pense que les manifestations ne sont pas opportunes pour l’instant. Mais il faut voir la sortie des sages-femmes comme un mouvement de soutien à des consœurs en difficulté. Et dans de tels moments, l’émotion est à son comble. Nous les assistons ainsi que la famille éplorée. Maintenant, la procédure va suivre son cours. Nous continuerons de faire notre travail au mieux, afin de gagner la confiance de la population, avec qui d’ailleurs, il nous faut rester en phase. Et laissons aussi les autorités faire le leur ».
Mme N’Guessan Ehouman Françoise, Sg du Syndicat national des agents des services hospitaliers de CI (SynashoCI) : « Tout est allé trop vite »
« J’apporte mon soutien à mes collègues, mes consœurs, à toutes les sages-femmes. Il n’y a pas de métier sans risque. Et je pense que tout ça est allé trop vite, un peu précipité quand même. Je souhaite que justice soit rendue pour le bonheur de toutes les parties »

Propos recueillis par Constant DOSSOU
Coll. Dimitri C.


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