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Politique Publié le mardi 24 novembre 2015 | Notre Voie

Menaces djihadistes en Belgique: L’angoisse des Ivoiriens de la diaspora

© Notre Voie Par Androuicha
Attentat terroriste à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako
Vendredi 20 novembre 2015. Bamako. Attentat terroriste à l’Hôtel Radisson Blu.
Après les récents attentats meurtriers des djihadistes contre la France, la menace terroriste qui guette également plusieurs pays européens angoisse les Ivoiriens vivant en Belgique. En témoignent ces quelques échanges sur les réseaux sociaux avec certains compatriotes de la diaspora, hier, en fin d’après-midi.
«Non, ça ne va pas ! Je déprime», répond tout de suite une Ivoirienne résidant en Belgique à qui nous avons demandé comment elle vivait la menace des djihadistes dans son pays d’accueil. Et cette dame, qui a voulu garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, de poursuivre : «Nous vivons de plein fouet la menace terroriste. Nous avons une alerte de niveau 4. Nous vivons confinés parce que nous ne pouvons pas sortir». Elle a ajouté que, du fait de la menace des islamistes contre la Belgique, il y a une baisse significative des transports. «Le métro et le transport en commun connaissent un grand ralentissement», a-t-elle également noté.
Notre interlocutrice, qui indique qu’elle habite le nord de la Belgique, précisément à Diest, travaille à Bruxelles. Elle est dans la déprime la plus totale : «Depuis un moment, je vis dans la terreur. Car je dois prendre un train et descendre dans une des gares pour prendre un métro ou un autre train pour me rendre au travail. Maintenant, nous vivons dans la peur et cela m’a mise dans un état bizarre. Après la France, la prise d’otages au Mali m’a carrément anéantie», a-t-elle lâché, peinée à l’idée que sa mère et sa sœur, qui vivent à Paal, connaissent les mêmes difficultés. Et ils sont nombreux les compatriotes qui, comme cette dame, prennent la menace djihadiste très au sérieux.
Selon A.M., qui dit avoir élu domicile à Anvers depuis plusieurs années, c’est la détresse. «On ne sait pas qui peut vous attaquer d’un moment à un autre. On a donc peur de tout de monde. En tout, ça ne va pas bien», rétorque-t-il lorsque nous avons cherché à avoir de ses nouvelles. Il explique qu’il est cloîtré chez lui depuis deux jours. «Je n’ai même pas pu faire mes provisions de la semaine de peur de tomber sur des terroristes», affirme A.M., qui a demandé qu’on se contente de ses initiales pour les mêmes raisons de sécurité que la dame plus haut.
Quant à E. Mahi, un autre compatriote ivoirien joint à Geel, il n’a pas voulu qu’on échange longuement sur la question des terroristes. «J’ai peur. J’ai peur. Et il ne fait pas bien qu’on parle de ces choses-là sur les réseaux sociaux. Tout ça, c’est dangereux. Vous pouvez contacter nos frères qui sont dans les villes flamandes, ils vous le diront. Au revoir frère». Sans commentaire.
Quand la vie de leurs compatriotes peut être menacée à l’extérieur, les autorités ivoiriennes doivent faire entendre la voix de la Côte d’Ivoire pour rassurer les leurs à l’extérieur. On le voit avec les pays européens et on l’a vu récemment avec la France quand des djihadistes ont frappé Paris en plein cœur. Le message de François Hollande a été ressenti comme une marque d’attention des autorités françaises pour les ressortissants français à l’extérieur. Cela signifie aussi que les autorités françaises sont soucieuses quand la vie des Français est en péril partout où ils peuvent être. Agir ainsi est aussi la manifestation d’amour pour son pays et pour ses compatriotes. En France, et partout dans le monde où le terrorisme fait parler de lui, la Côte d’Ivoire doit envoyer des signaux forts à ses ressortissants pour les rassurer et les aider. Parce que, face à cette menace planétaire, nul n’est à l’abri du danger.

Benjamin KORé
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