« Mes amis et moi étions assis à la cordonnerie quand nous avons vu des policiers à bord d’un véhicule pick-up poursuivre des ex-combattants. Arrivés à notre niveau, l’un d’entre eux a donné l’ordre pour qu’un homme, en civil, soit arrêté». Ces propos sont d’un habitant de mahou, un sous-quartier de cocody Angré. C’était, hier, à 13 h, dans les environs du Lycée technique mahou. Selon cet homme, les ex-combattants, venus d’Abobo, s’apprêtaient à manifester bruyamment leur mécontentement pour n’avoir pas été intégrés dans les rangs de l’armée lorsque des policiers de la compagnie républicaine de sécurité (crs) sont intervenus pour les disperser. Cela s’est traduit par des courses poursuites dans tout le quartier. Ce qui a naturellement eu pour conséquences la fermeture des magasins et le repli des riverains dans leurs domiciles. «Dès que j’ai aperçu les policiers courir après les manifestants dans tous les sens, mon épouse et moi, grâce à la mobilité de nos jambes, nous avons pu trouver refuge dans notre maison qui est nettement éloignée du lieu où les faits se sont déroulés», a dit un sexagénaire visiblement la peur au ventre. Les élèves du Lycée technique mahou ont, quant à eux, préféré se terrer au sein de leur établissement. Au moment où nous quittions les lieux, une heure plus tard, le calme était revenu et les commerces commençaient à rouvrir leurs portes. Mais il y avait toujours les policiers à mahou dont une vingtaine postée dans les environs du commissariat du 22ème Arrondissement, à cocody Angré. Les ex-combattants ont voulu manifester en prélude au séminaire international de haut niveau sur l’expérience du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (ddr) des ex-combattants. Séminaire co-organisé par l’etat de côte-d’Ivoire et l’onuci.
Landry koudou (stagiaire)
Landry koudou (stagiaire)