Le parquet près le tribunal de première instance de Yopougon a mis en liberté, hier, 15 personnes faisant partie d’un groupe d’individus que la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) avait fait arrêter depuis samedi dernier par l’entremise de la gendarmerie nationale. La Cie par une citation directe avait fat procéder à une vague d’arrestations pour fraude, selon elle, sur son réseau d’électricité. Dans cette opération, la gendarmerie est confinée à assurer la sécurité des agents de la Cie sur le terrain et à faire la procédure pénale. Elle n’est pas associée à l’enquête. Seulement voilà ; le dossier des prévenus arrivé sur la table du chef du parquet de Yopougon, le procureur Soro Drissa manque de preuves suffisantes. Lundi dernier, il ordonne le retour des prévenus au violon de la brigade de gendarmerie de Yopougon. Qui, pendant tout ce temps, est assiégée par les parents des personnes dont la Cie attend l’inculpation et la mise sous mandat de dépôt. Les manifestants clament l’innocence de leurs parents. Ils sont convaincus que la Cie s’est trompée de cible. Hier donc, 15 des 19 détenus de la veille convoyées autour de 14 h au parquet par la gendarmerie ont été remis en liberté. Les preuves demandées à la Cie n’ont-elles pas été fournies ? Tout porte à le croire.
Félix Teha Dessrait
Félix Teha Dessrait