Crise présidents de clubs – Fif Que va décider la Fif ?

Le bras de fer entre la Ligue professionnelle et certains clubs de la Ligue 1 continue. Jusqu’à hier où nous mettions sous presse, aucune rencontre officielle entre les deux parties n’est à l’ordre du jour. (A moins que des actions souterraines soient menées par des personnes pour tenter d’amener les parties à se rencontrer). Le président de la Ligue a réussi à distribuer la somme de 2,5 millions aux 09 clubs qui ont participé à la première journée. La précision a été faite, hier encore, que les clubs dissidents n’y ont pas droit. Autrement dit, la rencontre sollicitée par la Conférence des présidents n’est pas pour maintenant. Pire, cette attitude discriminatoire que vient de poser la Fif n’est-elle pas faite pour jeter l’huile sur le feu ? Du côté de la Conférence des présidents, l’on n’est nullement impressionné par la menace de la Fif. Bien au contraire, le président Yéboua Cévérin et les autres restent fermes mais ouverts à la discussion pour «sauver le football ivoirien». «Si jusqu’au vendredi 04 novembre, rien est fait, nous allons boycotter la 2è journée malgré la menace de relégation en D2.» font savoir les clubs dissidents. Un véritable statu quo dans un environnement de plus en plus envenimé par des propos et autres interviews. Le président de l’Es Bingerville, Diabaté Bachir (le frère de l’autre), dans une interview accordée par un quotidien sportif, déclarait que si les textes n’étaient pas appliqués contre les clubs dissidents, la majorité silencieuse entrerait en grève. Une sortie que les présidents concernés considèrent comme un soutien familial au président de la Ligue professionnelle. «Nous sommes nullement surpris d’une telle réaction surtout venant du cadet qui vole au secours de l’aîné. C’est normal. Mais ils ne sont pas sur la même longueur d’onde. Tant pis pour lui s’il voit la politique partout. C’est plutôt lui qui confond l’intérêt du football à l’intérêt familial» a commenté un des présidents contestataires interrogé sur cette sortie du président Bachir Diabaté. Souhaitons tout simplement que les antagonistes mettent balle à terre dans l’intérêt du sport.

Y’a-t-il faillite ?
En voyant de plus près, il apparaît assez clairement que la crise actuelle que vit la Fédération ivoirienne met à nu la question de la gestion financière de cette institution footballistique locale. La question que l’opinion se pose est de savoir si la faitière du football ivoirien fait une gestion professionnelle de ses ressources. La Fif ne serait-elle pas en faillite ? D’où vient qu’au soir d’une aventure mondiale et d’un sacre continental qui a généré assez de ressources financières, la Fif ne soit pas en mesure de tenir ses promesses financières? Comment comprendre que le champion en titre ne serait pas encore entré en possession de sa prime de champion de Côte d’Ivoire estimée à 20 millions avant le début de cette nouvelle saison. Que dire de la prime de recrutement allouée à des équipes engagées en coupes africaines. Si un budget est planifié, cette situation fâcheuse aurait certainement pu être évitée. Puisque les clubs auraient pu obtenir clairement un calendrier qui indiquerait le montant et la périodicité de ce qu’ils devraient recevoir de la Fif. Malheureusement, la situation semble se gérer au jour le jour. D’où une impossibilité pour les clubs de faire un budget en conséquence. C’est donc cette situation qui fait penser que la gestion des ressources financières de la maison de verre de Treichville pose problème et conduit à une incertitude.
Par DE BOUAFFO