Après trois mois de vacances, le championnat de football ivoirien a repris ses droits le 28 novembre dernier. Cependant, malgré les affiches, les stades sonnent creux. Le public ne vient toujours pas en masse pour booster les équipes. C’est triste à dire, mais c’est une réalité. Pour certains, ce phénomène serait dû à la programmation des matches, l'absence de grosses affiches, tout comme la qualité du spectacle proposé par les joueurs, ou encore le manque d'ambiance observé par les plus nostalgiques. Nonobstant ces raisons. Il est honteux que ce problème persiste malgré les championnats qui se succèdent. Pour arranger les choses, les hommes forts du sport en Côte d’Ivoire devraient, dans la perspective des jeux de la francophonie de 2017 et la coupe d’Afrique des nations en 2021, se pencher d’avantage sur cette épineuse question. Car il ne sert à rien de construire des stades flambants neufs identiques à ceux qui se trouvent en Europe à coût de milliards, y mettre des pelouses synthétiques et être incapable de rentabiliser l'investissement. Il faut donner l’envie aux spectateurs de fréquenter à nouveau les stades, en développant des concepts innovants. Il faut aussi y mettre la sécurité afin de convaincre ceux-ci de sortir de chez eux. Revoir les heures des matches, accentuer les publicités autour des rencontres, impliquer des jeux, créer des systèmes de ramassage des spectateurs avant et après toutes les rencontres. En somme, les autorités sportives doivent innover afin que la Côte d’Ivoire n’ait plus à vivre le spectacle des gradins vides lors des matches.
Fulbert WOILE
Fulbert WOILE