Abidjan - Le président ivoirien Alassane Ouattara, réélu dès le premier tour en octobre, cherche à relancer le processus de réconciliation après un premier mandat contrasté sur ce thème dans un pays qui se remet encore de la crise postélectorale de 2010-2011, a-t-on appris mardi de source officielle.
Mardi, le président doit recevoir les membres de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) ainsi que des dignitaires religieux. Lundi, M. Ouattara avait rencontré la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’ivoire (CNRCT), conduite par sa majesté Amon Tanoé, le roi de Grand-Bassam (sud-est).
La puissante chefferie traditionnelle a fait des propositions sur les questions "judiciaires, sécuritaires et paix qui seront examinées avec toute l’attention requise car elles sont pertinentes" a déclaré lundi M. Ouattara. "Je suis sûre qu’elles (ces propositions) nous aideront dans la prise de position pour favoriser la réconciliation de tous le Ivoiriens", a-t-il souligné, affirmant "avoir noté en particulier les différents points concernant les réfugiés et les prisonniers".
Mardi, Human Rights Watch avait estimé dans un rapport: "Si Ouattara omet de s’attaquer aux défis relatifs aux droits humains qu’il n’a pas réglés durant son premier mandat, la lutte pour sa succession pourrait encore une fois menacer la paix sur laquelle s’est construit le rétablissement de la Côte d’Ivoire".
M. Ouattara est arrivé au pouvoir au terme d’une crise postélectorale, qui s’est conclue par la chute de Laurent Gbagbo, son prédécesseur Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de Ouattara. L’ancien président et son ex-chef de milice Charles Blé Goudé doivent être jugés le 28 janvier par la Cour pénale internationale à La Haye pour crimes contre l’humanité.
En Côte d’Ivoire, l’opposition et la société civile accusent le pouvoir d’une "justice des vainqueurs" qui ne s’intéresse qu’aux méfaits des membres du camp Gbagbo. Et le procès fleuve devant la justice ivoirienne de 78 responsables de l’ancien régime, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo, condamnée à 20 ans de prison, a ravivé les critiques. Pour de nombreux acteurs et observateurs, s’il faut passer par des procès, une amnistie ou un pardon pourraient aussi favoriser la réconciliation politique.
Réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, M. Ouattara a appelé, lors de son investiture début novembre, à la construction d’une "Côte d’Ivoire nouvelle", promettant de renforcer le processus de réconciliation, de mieux redistribuer les richesses et de rédiger une nouvelle Constitution.
ck/pgf/sba
Mardi, le président doit recevoir les membres de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) ainsi que des dignitaires religieux. Lundi, M. Ouattara avait rencontré la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’ivoire (CNRCT), conduite par sa majesté Amon Tanoé, le roi de Grand-Bassam (sud-est).
La puissante chefferie traditionnelle a fait des propositions sur les questions "judiciaires, sécuritaires et paix qui seront examinées avec toute l’attention requise car elles sont pertinentes" a déclaré lundi M. Ouattara. "Je suis sûre qu’elles (ces propositions) nous aideront dans la prise de position pour favoriser la réconciliation de tous le Ivoiriens", a-t-il souligné, affirmant "avoir noté en particulier les différents points concernant les réfugiés et les prisonniers".
Mardi, Human Rights Watch avait estimé dans un rapport: "Si Ouattara omet de s’attaquer aux défis relatifs aux droits humains qu’il n’a pas réglés durant son premier mandat, la lutte pour sa succession pourrait encore une fois menacer la paix sur laquelle s’est construit le rétablissement de la Côte d’Ivoire".
M. Ouattara est arrivé au pouvoir au terme d’une crise postélectorale, qui s’est conclue par la chute de Laurent Gbagbo, son prédécesseur Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de Ouattara. L’ancien président et son ex-chef de milice Charles Blé Goudé doivent être jugés le 28 janvier par la Cour pénale internationale à La Haye pour crimes contre l’humanité.
En Côte d’Ivoire, l’opposition et la société civile accusent le pouvoir d’une "justice des vainqueurs" qui ne s’intéresse qu’aux méfaits des membres du camp Gbagbo. Et le procès fleuve devant la justice ivoirienne de 78 responsables de l’ancien régime, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo, condamnée à 20 ans de prison, a ravivé les critiques. Pour de nombreux acteurs et observateurs, s’il faut passer par des procès, une amnistie ou un pardon pourraient aussi favoriser la réconciliation politique.
Réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, M. Ouattara a appelé, lors de son investiture début novembre, à la construction d’une "Côte d’Ivoire nouvelle", promettant de renforcer le processus de réconciliation, de mieux redistribuer les richesses et de rédiger une nouvelle Constitution.
ck/pgf/sba