L’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp) a restitué, récemment, les résultats de l’audit qu’elle a effectué sur le stock des marchés publics en souffrance de 1993 à 2012. C’était à l’occasion d’un séminaire que la structure a organisé à la Riviéra Palmeraie. En effet, selon Adou Félix, secrétaire général adjoint, chargés des audits indépendants ce sont 3220 marchés pour un montant global de 966,19 milliards Fcfa qui sont concernés avec un reste à solder de 611,93 milliards Fcfa. Au regard des résultats, il ressort qu’il y a 539 marchés déjà payés dont l’information n’est pas retranscrite dans le système (Sigfip, Sigmap) pour un montant de 87 897 434 315 F; 178 marchés dont l’objet n’est plus d’actualité pour un montant de 39 902 135 694 F ; 376 marchés déjà exécutés physiquement dont l’exécution financière n’est pas achevée pour un montant de 209 245 807 721 ; 310 marchés qui n’ont pas connu de début d’exécution pour un montant de 16 138 353 069 ; 380 marchés en cours d’exécution et qui n’ont pas connu de mouvement depuis au moins 1 an pour un montant de 185 263 862 431 ; 204 marchés résiliés et figurant dans le stock pour un montant de 39 309 291 071 et 1233 autres marchés pour un montant de 389 242 414 537 figure dans le stock. Sur la base des constats réalisés, l’autorité a fait plusieurs recommandations allant dans le sens de l’amélioration des choses. Pour le président de l’Anrmp, Coulibaly Non Karna il faut arriver à la démocratisation du débat sur les marchés publics ! Encourager la naissance d’une culture de la plainte dans les marchés publics, mettre fin à l’impunité en cas d’inexactitude délibérées de pratiques frauduleuses et d’actes de corruption et vulgariser leur perception.
Par François Bécanthy
Par François Bécanthy
