x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 13 janvier 2016 | APA

La Côte d’Ivoire récolte 150 milliards de FCFA sur le marché arabo-musulman

© APA
Adama Koné: Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de l`Economie et des Finances
Abidjan (Côte d’Ivoire) - L’Etat de Côte d’Ivoire a récolté 150 milliards de FCFA sur le marché arabo-musulman à l’issue de sa première opération de levée de fonds par appel à l’épargne de Fonds commun de titrisation de créances dénommée « Sukuk Etat de Côte d’Ivoire 5,75% 2015-2020 », a appris APA, mercredi, de source officielle.

La distribution géographique de ce résultat place les souscripteurs hors UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) en tête avec plus de 67 milliards de FCFA mobilisés, soit plus de 45%, indique le Trésor Public dans une note d’information qui précise qu’en Côte d’Ivoire, ce sont plus de 55 milliards de FCFA, soit 37% tandis que les souscripteurs de l’UEMOA totalisent plus de 26 milliards de FCFA, soit 17%.

S’agissant de la distribution par catégorie de souscripteurs, les institutionnels ont la palme d’or avec plus de 148 milliards de FCFA, soit plus de 98%. Les entreprises ont souscrit à hauteur de 0,55%, soit 829 millions de FCFA. Le montant des individus s’élève à 1,1 milliards de FCFA, soit 0,75%.

Le succès de cette émission a permis à la Côte d’Ivoire d’être primée « Sukuk deal of the year » et « Africa deal of the year » par le journal Islamic Finance News (IFN), du 6 janvier dernier.

L’Etat de Côte d’Ivoire dans sa politique de diversification des instruments de levée de fonds a émis du 20 novembre 2015 au 21 décembre dernier, un instrument de la finance «Sukuk » pour la mobilisation de ressources dans le cadre du financement de ses besoins d’investissement prévu dans le Programme national de développement (PND).

Cet instrument permettra à l’Etat d’élargir sa base d’investisseurs à des entités des pays du Golfe réputées très liquide et aux investisseurs qui ne souscrivent que dans les produits financiers compatibles avec les principes de la finance islamique. L’Etat de Côte d’Ivoire est le deuxième pays de l’UEMOA à émettre un Sukuk après le Sénégal.

L’emprunt en cours, sera représenté par des titres de créances à partir de 10 000 Francs CFA sur lesquels sera servie une marge de profit de 5,75% l’an. La souscription a été ouverte aux investisseurs institutionnels et aux personnes physiques et morales sans distinction de nationalité ni de religion.

Les placements ont été effectués par un syndicat formé de Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) et d’autres intervenants commerciaux agréés par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers de l’UEMOA.

Le Sukuk est un emprunt obligataire islamique qui est à la finance islamique ce que les Asset Backed Securities (ABS) sont à la finance conventionnelle. Il a une échéance fixée d’avance et est adossé à un actif permettant de rémunérer le placement en contournant le principe de l’intérêt.

Les Sukuk sont structurés de telle sorte que leurs détenteurs courent un risque de crédit et reçoivent une part de profit et non un intérêt fixe et commun à l’avance comme dans un ABS. Les produits sous-jacents des Sukuk peuvent être représentés par des contrats tels l’Ijara, la Musharaka ou la Mudharaba.

LS
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ