« Ouattara ne nous a jamais consultés. Il peut l’avoir fait dans le cadre de l’alliance Afd mais en ce qui nous concerne au Fpi, personne n’est venu vers nous ». C’est en ces termes que d’entrée de jeu, le vice-président du Fpi chargé des questions de sécurité, coupe court au débat sur l’absence de l’opposition dans le nouveau gouvernement. Notre interlocuteur, joint au téléphone ne se désole pas du tout de cet état de faits. Il affirme que Ouattara ayant gagné avec un score de 83 %, il était libre de composer avec les hommes de son choix. Le résultat de la dernière présidentielle avait été serré qu’il en serait autrement, soutient l’ancien ministre de la défense, passé dans le camp Affi N’Guessan. « La seule chose que nous demandons, c’est une rencontre avec M. Ouattara pour lui dire ce que nous pensons quant à la marche du pays », avance Amani N’Guessan qui dit croire encore en un dialogue avec le pouvoir. Récemment, Alassane Ouattara a consulté des chefs religieux, des chefs traditionnels et la Conariv sans y associer l’opposition. Sur ce sujet, le vice-président du Fpi estime que c’est un choix que fait Ouattara et il n’a pas à lui dicter sa manière de conduire le pays. Seulement, estime-t-il, il ne faut pas aujourd’hui ignorer certaines réalités, en faisant fi du dialogue qui s’impose pour sortir le pays de sa division actuelle. Pour conclure, Amani N’Guessan a réaffirmé la participation de son parti à toutes les échéances électorales à venir. « Nous ne ferons plus jamais la politique de la chaise vide », a-t-il fait entendre.
S. DEBAILLY
S. DEBAILLY
