La maladie de l'hépatite virale gagne du terrain en Afrique où 100 millions de personnes sont infectées par le virus des hépatites B et C, ont affirmé mardi à Dakar, plusieurs experts, dont le professeur Souleymane Mboup, chef du laboratoire de virologie du Centre hospitalier universitaire (Chu) Aristide Le Dantec de Dakar.
"L'hépatite constitue un véritable problème de santé mondial, mais qui est sous estimé du fait des problèmes de diagnostic et de l'accès aux soins. Mais c'est en Afrique où le taux de prévalence est plus élevé car, sur une population de 936 millions, les 100 millions sont porteurs des virus B et C. Ce taux de prévalence peut atteindre 10% de la population dans certains pays", a indiqué le professeur Mboup.
Il prenait part à un point de presse en marge du sommet africain 2016 sur l'hépatite virale qui réunit du 19 au 20 janvier 2016 à Dakar d'éminents spécialistes africains et internationaux de la santé publique, des représentants de patients, des décideurs et des médecins afin de mieux comprendre cette maladie.
Les taux d'hépatite virale chronique des pays africains figurent parmi les plus élevés au monde. On estime en effet que plus de 30 millions de personnes souffrent d'hépatite C en Afrique. La sensibilisation à l'hépatite virale est faible, et l'accès au dépistage et au traitement est actuellement limité dans la plupart des pays.
Le professeur Mboup a expliqué ce taux élevé en Afrique par le fait que les virus contactés dès l'enfance et/ou lors de certaines pratiques traditionnelles s'inscrivent dans la chronicité et évoluent vers des maladies graves dont le cancer.
"Certes il existe des traitements de la maladie, mais ils ne sont pas encore accessibles dans beaucoup de pays en développement. A cela s'ajoute le problème du suivi des patients qui nécessite beaucoup de techniques toujours absentes dans beaucoup de pays. Mais on peut gagner le combat grâce à la vaccination", a-t-il indiqué.
De son côté, Danjuma Adda, membre africain de l'alliance mondiale contre les hépatites, a souligné que la maladie cause 1,4 million de décès par an à travers le monde, et que la non maîtrise du mode transmission, l'absence de statistiques fiables, et l'accès aux soins de qualité restent les trois défis majeurs à relever.
"C'est pourquoi, il faut mettre la pression sur les Gouvernements pour une bonne prise en charge de la maladie, à travers une démarche concertée et inclusive", a dit M. Adda.
S'agissant du cas du Sénégal, le professeur Souleymane Mboup a dit que 50000 décès dus aux hépatites sont attendus sur la période 2015-2016.
Il a toutefois souligné que la vaccination et le diagnostic précoce pourraient permettre d'éviter 20000 décès en 2030.
TE/cat/APA
"L'hépatite constitue un véritable problème de santé mondial, mais qui est sous estimé du fait des problèmes de diagnostic et de l'accès aux soins. Mais c'est en Afrique où le taux de prévalence est plus élevé car, sur une population de 936 millions, les 100 millions sont porteurs des virus B et C. Ce taux de prévalence peut atteindre 10% de la population dans certains pays", a indiqué le professeur Mboup.
Il prenait part à un point de presse en marge du sommet africain 2016 sur l'hépatite virale qui réunit du 19 au 20 janvier 2016 à Dakar d'éminents spécialistes africains et internationaux de la santé publique, des représentants de patients, des décideurs et des médecins afin de mieux comprendre cette maladie.
Les taux d'hépatite virale chronique des pays africains figurent parmi les plus élevés au monde. On estime en effet que plus de 30 millions de personnes souffrent d'hépatite C en Afrique. La sensibilisation à l'hépatite virale est faible, et l'accès au dépistage et au traitement est actuellement limité dans la plupart des pays.
Le professeur Mboup a expliqué ce taux élevé en Afrique par le fait que les virus contactés dès l'enfance et/ou lors de certaines pratiques traditionnelles s'inscrivent dans la chronicité et évoluent vers des maladies graves dont le cancer.
"Certes il existe des traitements de la maladie, mais ils ne sont pas encore accessibles dans beaucoup de pays en développement. A cela s'ajoute le problème du suivi des patients qui nécessite beaucoup de techniques toujours absentes dans beaucoup de pays. Mais on peut gagner le combat grâce à la vaccination", a-t-il indiqué.
De son côté, Danjuma Adda, membre africain de l'alliance mondiale contre les hépatites, a souligné que la maladie cause 1,4 million de décès par an à travers le monde, et que la non maîtrise du mode transmission, l'absence de statistiques fiables, et l'accès aux soins de qualité restent les trois défis majeurs à relever.
"C'est pourquoi, il faut mettre la pression sur les Gouvernements pour une bonne prise en charge de la maladie, à travers une démarche concertée et inclusive", a dit M. Adda.
S'agissant du cas du Sénégal, le professeur Souleymane Mboup a dit que 50000 décès dus aux hépatites sont attendus sur la période 2015-2016.
Il a toutefois souligné que la vaccination et le diagnostic précoce pourraient permettre d'éviter 20000 décès en 2030.
TE/cat/APA