Président du Conseil d’Administration du Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP), Pierre Kokora Bitty, dans cet entretien, revient sur la formation du nouveau gouvernement et les perspectives du LBTP dans la vision du chef de l’Etat. Cadre du RDR, Kokora Bitty donne sa position sur la création imminente du parti unifié. Entretien.
LP : Monsieur le Président, depuis le 12 janvier, la Côte d’Ivoire a connu un nouveau gouvernement. Mais en réalité, il n’y a pas eu véritablement changement si ce n’est qu’un réaménagement. Quelle lecture faites-vous de ce nouveau gouvernement mis en place par le Président de la République ?
Pierre Kokora Bitty : Le Président Alassane Ouattara nous avait avertis qu’il allait rester dans la continuité. Il l’avait même indiqué aux membres du gouvernement qu’ils allaient se retrouver pour la plupart d’entre eux. Donc, moi je ne suis pas étonné. Je pense que compte tenu des travaux en cours, mais surtout de l’importance de la quantité des projets inscrits au PND 2016-2020, il était bon de commencer avec des membres du gouvernement aguerrit, simplement soutenu par de nouveaux collègues, qui viendront apporter la touche, notamment celle du genre et quelques éléments supplémentaires pour les préparer pour la suite. Je ne suis donc pas étonné de ce nouveau gouvernement.
LP : Au PDCI, des jeunes se sont levés contre ce gouvernement, car ils estiment qu’on ne fait pas suffisamment de passe à la jeunesse. Il y a eu à cet effet des grincements de dents. Quels conseils pouvez-vous les prodiguer ?
PKB : Je ne leur donnerai pas de conseils, mais je pense que les jeunes, effectivement, ont droit. Il est bon qu’on se penche sur leur cas. Et le gouvernement doit réfléchit à résoudre cette préoccupation. Mais les priorités de l’Etat sont là. Dans les temps à venir, je pense que la question de la jeunesse apparaîtra dans la nouvelle structure de l’Etat de Côte d’Ivoire. Même à présent, il faut reconnaitre qu’elle existe jusqu’à un certain niveau. N’oubliez pas que des jeunes Directeurs généraux et des Présidents de Conseil d’administration ont été nommés. Dans le nouveau gouvernement, nous avons quelques jeunes, notamment les ministres en charge de l’Emploi des Jeunes et celui en charge du Budget et de Portefeuille de l’Etat. Les jeunes ont de plus en plus de responsabilités sous la gouvernance Ouattara. Mais seulement qu’il faut aller par priorité.
LP : Plus de la moitié des entrants au nouveau gouvernement sont des femmes. Ce qui nous donne neuf femmes sur trente-six. Le Chef de l’Etat avait promis faire de la promotion du genre une de ses priorités. Quel est votre avis ?
PKB : Je pense que c’est un signe qu’il a voulu montrer. Effectivement, il y a de plus en plus de femmes compétentes qui arrivent. Il a voulu montrer que la parité existe et quelle est possible. Mais, c’est un chemin sur lequel nous allons. Et nous allons aboutir un jour à cette parité. Parité ne veut pas dire être des femmes en quantité. Dans ce gouvernement, il a choisi des femmes reconnues sur la place. On n’avance doucement pour arriver à la parité.
LP : Récemment, le Président Henri Konan Bédié a partagé sa vision du parti unifié demandant aux membres du RHDP de revenir au PDCI-RDA. Cela a suscité des grincements de dent. Quel est votre avis sur ce sujet ?
PKB : Pour un observateur de la politique depuis pas mal d’années, le Président Félix Houphouët-Boigny a souhaité cela. Il a souhaité l’union autour des idéaux du PDCI-RDA. Aujourd’hui, nous avons le RDR, l’UDPCI, l’UPCI et le MFA, qui vivent aussi suivant les mêmes idéaux. Faut-il laisser les frères partir en rang dispersé alors que nous avons les mêmes idéaux ? Je crois que le Président Bédié a bien compris cela. Et le Président Ouattara, qui est l’un des meilleurs élèves d’Houphouët-Boigny, l’a compris aussi. C’est pourquoi, nous allons vers le parti unifié. Il reste cependant que le Président Félix Houphouët-Boigny est parti depuis 1993. Il y a beaucoup de jeunes gens qui ne l’ont pas connu. Ils sont nés dans des crises qui ont opposés des hommes au sein de l’appareil du PDCI-RDA. Ce qui a conduit à des séparations. Aujourd’hui, si nous voulons gérer l’héritage du père, nous devons nous retrouver ensemble.
LP : Lors de la dernière rencontre entre les Président Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, à Daoukro, à l’issue de laquelle Alassane Ouattara a annoncé la création du parti unifié dans le courant du mois de mars-avril. Selon vous, adepte du parti unifié, quelle pourrait-être l’architecture ou quel schéma de ce parti ?
PKB : La configuration du parti unifié ce n’est pas quelque chose de difficile à concevoir. C’est une question d’homme. Chaque formation politique a ses hommes. Il est sûr qu’au départ nous aurons un parti avec des structures et un bureau politique assez chargés. Il en sera ainsi parce que, c’est un parti qui regroupe plusieurs formations politiques. On ne peut d’emblée éliminer les hommes qui ont milité et formé ce parti. Mais peu à peu, les choses vont se resserrer. On connait les hommes qui animent les différents partis. Nous pouvons nous retrouver. Nous avons pris l’habitude de travailler ensemble pendant l’élection présidentielle de 2010 jusqu’à la dernière en 2015. Donc, les esprits sont préparés. Nous pouvons y aller. Bien sûr, il y aura quelques grincements de dent. Tout le monde n’a pas vécu les choses de la même manière. Il y aura peut-être des personnes qui voudraient faire dissidence de ce nouveau parti. Ce qui n’est d’ailleurs pas souhaitable. Je pense que l’esprit du PDCI-RDA de 1946 continuera d’avancer et fera vivre la Côte d’Ivoire.
LP : Vous parlez de grincement de dent. Ce qui pose la question de la durabilité du parti unifié. Dans tous les partis politiques membres du RHDP, il y a des prises de position. Pensez-vous réellement que le parti unifié résistera au temps ?
PKB : Moi je crois bien que le rêve du Président Félix Houphouët-Boigny se réalisera. Et nous nous retrouverons tous pour longtemps. Parce que les idéaux de l’Houphouëtiste l’emporteront sur ce qui nous sépare. En fait, il n’y a que des problèmes d’hommes. Il n’y a pas de problème de fond qui empêcherait la création de ce parti unifié.
LP : Le débat qui a cours, c’est aussi le nom du parti unifié. Chaque parti politique de l’alliance y va de son commentaire. Vous, en tant que cadre du RDR, leader d’association, quel est votre avis personnel sur la question ?
PKB : Le nom PDCI-Rda appartient à Houphouët-Boigny et à lui-seul. Si nous tous, nous nous réclamons du Président Félix Houphouët-Boigny, nous devons adopter cette dénomination. Parce que quand j’observe à l’intérieur de la Côte d’Ivoire les aînés, quel que soit leur parti politique, raisonnent PDCI-RDA. Vous trouverez des gens qui diraient, certes je suis au RDR, mais suis-je PDCI-RDA. Ils vont diront qu’ils sont venus au RDR, parce qu’ils sont Alassaniste. Alors, l’esprit du RDA est dans le cœur de nos militants. Et c’est cela qui fera que nous allons nous retrouver pour nous unir.
LP : L’actualité également en Côte d’Ivoire, c’est l’organisation d’un referendum en vue de la révision de la Constitution. Pensez-vous que cet objectif pourra être atteint dans ce contexte politique difficile ?
PKB : Le contexte politique est moins difficile qu’avant. Parce que, que nous soyons de l’opposition ou de la coalition des partis au pouvoir, nous savons tous qu’il y a beaucoup de choses qui ont changé. Deuxièmement, il est temps de moderniser notre constitution pour rentrer véritablement dans ce 21e siècle. Les amendements qui seront proposés feront certes, l’objet de discussion, mais ne seront pas sur la base opposition-coalition au pouvoir. Mais ça sera des discussions de principes généraux sur la manière dont l’ivoirien nouveau doit être encadré et doit vivre. Je pense que nous irons à ce referendum et que le peuple ivoirien finira pas s’entendre.
LP : Comment avez-vous accueilli la volonté de la branche dure du FPI de participer aux prochaines élections ? Cela ne peut-il pas être une menace pour la coalition des partis au pouvoir ?
PKB : Il n’y a pas de menace. C’est normal d’avoir une opposition en face, nous sommes en démocratie. Pour moi, c’est tout à fait normal. Le Fpi, quel que soit la tendance, c’est le réalisme qui l’emporte. Je pense sincèrement qu’il ne faut pas laisser le Fpi mourir. Et la meilleure façon de l’éviter, c’est de faire en sorte que le Fpi participe aux élections et soit un parti suffisamment fort pour qu’il y ait une opposition viable en Côte d’Ivoire. Donc la coalition des partis au pouvoir est suffisamment forte pour regarder venir tout cela. Il est bon aussi de l’autre côté que l’opposition se retrouve pour former un groupe assez fort pour être écouté.
LP : Quelle est la place que peut occuper votre structure, le LBTP, dans l’émergence de la Cote d’Ivoire ?
PKB : Le LBTP occupe de plus en plus une place importante dans la mise en œuvre du programme de développement. Aujourd’hui, le LBTP envisage d’occuper une place encore plus importante. Ces dernières années, le LBTP est passé d’un chiffre d’affaire de 2 milliards à près de 6 milliards FCFA. Dans les 5 ans à venir, nous devons être à mesure de doubler ce chiffre d’affaire compte tenu des importantes réalisations dans le pays. C’est une structure qui possède les hommes qu’il faut pour faire le travail. (...) Je pense donc qu’ils sont en mesure de permettre à l’Etat et spécifiquement au président de la République de réaliser son programme dans les meilleures conditions.
LP : Vous êtes cadre de Tiassalé, quelle est votre vision pour le développement de ce département ?
PKB : Nous avons une vision qui veut faire de Tiassalé une zone de développement industriel rattaché à la grande métropole d’Abidjan. La région qui comprend Sikensi, Tiassalé et Taabo possède un barrage hydroélectrique et aura bientôt un deuxième barrage hydroélectrique. Cette région, traversée par l’autoroute du nord, possède des terres qui lui permettent d’être une grande région agricole. Cette région, de par sa proximité avec Abidjan, permet de créer des industries à 1h du port de la capitale économique donc pouvant exporter. Cette région pourrait être l’une des plus grandes régions de Cote d’Ivoire malgré sa petite taille. Je pense que l’Etat finira par comprendre ce rêve.
Réalisée par FT (Photo Tano E.)
LP : Monsieur le Président, depuis le 12 janvier, la Côte d’Ivoire a connu un nouveau gouvernement. Mais en réalité, il n’y a pas eu véritablement changement si ce n’est qu’un réaménagement. Quelle lecture faites-vous de ce nouveau gouvernement mis en place par le Président de la République ?
Pierre Kokora Bitty : Le Président Alassane Ouattara nous avait avertis qu’il allait rester dans la continuité. Il l’avait même indiqué aux membres du gouvernement qu’ils allaient se retrouver pour la plupart d’entre eux. Donc, moi je ne suis pas étonné. Je pense que compte tenu des travaux en cours, mais surtout de l’importance de la quantité des projets inscrits au PND 2016-2020, il était bon de commencer avec des membres du gouvernement aguerrit, simplement soutenu par de nouveaux collègues, qui viendront apporter la touche, notamment celle du genre et quelques éléments supplémentaires pour les préparer pour la suite. Je ne suis donc pas étonné de ce nouveau gouvernement.
LP : Au PDCI, des jeunes se sont levés contre ce gouvernement, car ils estiment qu’on ne fait pas suffisamment de passe à la jeunesse. Il y a eu à cet effet des grincements de dents. Quels conseils pouvez-vous les prodiguer ?
PKB : Je ne leur donnerai pas de conseils, mais je pense que les jeunes, effectivement, ont droit. Il est bon qu’on se penche sur leur cas. Et le gouvernement doit réfléchit à résoudre cette préoccupation. Mais les priorités de l’Etat sont là. Dans les temps à venir, je pense que la question de la jeunesse apparaîtra dans la nouvelle structure de l’Etat de Côte d’Ivoire. Même à présent, il faut reconnaitre qu’elle existe jusqu’à un certain niveau. N’oubliez pas que des jeunes Directeurs généraux et des Présidents de Conseil d’administration ont été nommés. Dans le nouveau gouvernement, nous avons quelques jeunes, notamment les ministres en charge de l’Emploi des Jeunes et celui en charge du Budget et de Portefeuille de l’Etat. Les jeunes ont de plus en plus de responsabilités sous la gouvernance Ouattara. Mais seulement qu’il faut aller par priorité.
LP : Plus de la moitié des entrants au nouveau gouvernement sont des femmes. Ce qui nous donne neuf femmes sur trente-six. Le Chef de l’Etat avait promis faire de la promotion du genre une de ses priorités. Quel est votre avis ?
PKB : Je pense que c’est un signe qu’il a voulu montrer. Effectivement, il y a de plus en plus de femmes compétentes qui arrivent. Il a voulu montrer que la parité existe et quelle est possible. Mais, c’est un chemin sur lequel nous allons. Et nous allons aboutir un jour à cette parité. Parité ne veut pas dire être des femmes en quantité. Dans ce gouvernement, il a choisi des femmes reconnues sur la place. On n’avance doucement pour arriver à la parité.
LP : Récemment, le Président Henri Konan Bédié a partagé sa vision du parti unifié demandant aux membres du RHDP de revenir au PDCI-RDA. Cela a suscité des grincements de dent. Quel est votre avis sur ce sujet ?
PKB : Pour un observateur de la politique depuis pas mal d’années, le Président Félix Houphouët-Boigny a souhaité cela. Il a souhaité l’union autour des idéaux du PDCI-RDA. Aujourd’hui, nous avons le RDR, l’UDPCI, l’UPCI et le MFA, qui vivent aussi suivant les mêmes idéaux. Faut-il laisser les frères partir en rang dispersé alors que nous avons les mêmes idéaux ? Je crois que le Président Bédié a bien compris cela. Et le Président Ouattara, qui est l’un des meilleurs élèves d’Houphouët-Boigny, l’a compris aussi. C’est pourquoi, nous allons vers le parti unifié. Il reste cependant que le Président Félix Houphouët-Boigny est parti depuis 1993. Il y a beaucoup de jeunes gens qui ne l’ont pas connu. Ils sont nés dans des crises qui ont opposés des hommes au sein de l’appareil du PDCI-RDA. Ce qui a conduit à des séparations. Aujourd’hui, si nous voulons gérer l’héritage du père, nous devons nous retrouver ensemble.
LP : Lors de la dernière rencontre entre les Président Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, à Daoukro, à l’issue de laquelle Alassane Ouattara a annoncé la création du parti unifié dans le courant du mois de mars-avril. Selon vous, adepte du parti unifié, quelle pourrait-être l’architecture ou quel schéma de ce parti ?
PKB : La configuration du parti unifié ce n’est pas quelque chose de difficile à concevoir. C’est une question d’homme. Chaque formation politique a ses hommes. Il est sûr qu’au départ nous aurons un parti avec des structures et un bureau politique assez chargés. Il en sera ainsi parce que, c’est un parti qui regroupe plusieurs formations politiques. On ne peut d’emblée éliminer les hommes qui ont milité et formé ce parti. Mais peu à peu, les choses vont se resserrer. On connait les hommes qui animent les différents partis. Nous pouvons nous retrouver. Nous avons pris l’habitude de travailler ensemble pendant l’élection présidentielle de 2010 jusqu’à la dernière en 2015. Donc, les esprits sont préparés. Nous pouvons y aller. Bien sûr, il y aura quelques grincements de dent. Tout le monde n’a pas vécu les choses de la même manière. Il y aura peut-être des personnes qui voudraient faire dissidence de ce nouveau parti. Ce qui n’est d’ailleurs pas souhaitable. Je pense que l’esprit du PDCI-RDA de 1946 continuera d’avancer et fera vivre la Côte d’Ivoire.
LP : Vous parlez de grincement de dent. Ce qui pose la question de la durabilité du parti unifié. Dans tous les partis politiques membres du RHDP, il y a des prises de position. Pensez-vous réellement que le parti unifié résistera au temps ?
PKB : Moi je crois bien que le rêve du Président Félix Houphouët-Boigny se réalisera. Et nous nous retrouverons tous pour longtemps. Parce que les idéaux de l’Houphouëtiste l’emporteront sur ce qui nous sépare. En fait, il n’y a que des problèmes d’hommes. Il n’y a pas de problème de fond qui empêcherait la création de ce parti unifié.
LP : Le débat qui a cours, c’est aussi le nom du parti unifié. Chaque parti politique de l’alliance y va de son commentaire. Vous, en tant que cadre du RDR, leader d’association, quel est votre avis personnel sur la question ?
PKB : Le nom PDCI-Rda appartient à Houphouët-Boigny et à lui-seul. Si nous tous, nous nous réclamons du Président Félix Houphouët-Boigny, nous devons adopter cette dénomination. Parce que quand j’observe à l’intérieur de la Côte d’Ivoire les aînés, quel que soit leur parti politique, raisonnent PDCI-RDA. Vous trouverez des gens qui diraient, certes je suis au RDR, mais suis-je PDCI-RDA. Ils vont diront qu’ils sont venus au RDR, parce qu’ils sont Alassaniste. Alors, l’esprit du RDA est dans le cœur de nos militants. Et c’est cela qui fera que nous allons nous retrouver pour nous unir.
LP : L’actualité également en Côte d’Ivoire, c’est l’organisation d’un referendum en vue de la révision de la Constitution. Pensez-vous que cet objectif pourra être atteint dans ce contexte politique difficile ?
PKB : Le contexte politique est moins difficile qu’avant. Parce que, que nous soyons de l’opposition ou de la coalition des partis au pouvoir, nous savons tous qu’il y a beaucoup de choses qui ont changé. Deuxièmement, il est temps de moderniser notre constitution pour rentrer véritablement dans ce 21e siècle. Les amendements qui seront proposés feront certes, l’objet de discussion, mais ne seront pas sur la base opposition-coalition au pouvoir. Mais ça sera des discussions de principes généraux sur la manière dont l’ivoirien nouveau doit être encadré et doit vivre. Je pense que nous irons à ce referendum et que le peuple ivoirien finira pas s’entendre.
LP : Comment avez-vous accueilli la volonté de la branche dure du FPI de participer aux prochaines élections ? Cela ne peut-il pas être une menace pour la coalition des partis au pouvoir ?
PKB : Il n’y a pas de menace. C’est normal d’avoir une opposition en face, nous sommes en démocratie. Pour moi, c’est tout à fait normal. Le Fpi, quel que soit la tendance, c’est le réalisme qui l’emporte. Je pense sincèrement qu’il ne faut pas laisser le Fpi mourir. Et la meilleure façon de l’éviter, c’est de faire en sorte que le Fpi participe aux élections et soit un parti suffisamment fort pour qu’il y ait une opposition viable en Côte d’Ivoire. Donc la coalition des partis au pouvoir est suffisamment forte pour regarder venir tout cela. Il est bon aussi de l’autre côté que l’opposition se retrouve pour former un groupe assez fort pour être écouté.
LP : Quelle est la place que peut occuper votre structure, le LBTP, dans l’émergence de la Cote d’Ivoire ?
PKB : Le LBTP occupe de plus en plus une place importante dans la mise en œuvre du programme de développement. Aujourd’hui, le LBTP envisage d’occuper une place encore plus importante. Ces dernières années, le LBTP est passé d’un chiffre d’affaire de 2 milliards à près de 6 milliards FCFA. Dans les 5 ans à venir, nous devons être à mesure de doubler ce chiffre d’affaire compte tenu des importantes réalisations dans le pays. C’est une structure qui possède les hommes qu’il faut pour faire le travail. (...) Je pense donc qu’ils sont en mesure de permettre à l’Etat et spécifiquement au président de la République de réaliser son programme dans les meilleures conditions.
LP : Vous êtes cadre de Tiassalé, quelle est votre vision pour le développement de ce département ?
PKB : Nous avons une vision qui veut faire de Tiassalé une zone de développement industriel rattaché à la grande métropole d’Abidjan. La région qui comprend Sikensi, Tiassalé et Taabo possède un barrage hydroélectrique et aura bientôt un deuxième barrage hydroélectrique. Cette région, traversée par l’autoroute du nord, possède des terres qui lui permettent d’être une grande région agricole. Cette région, de par sa proximité avec Abidjan, permet de créer des industries à 1h du port de la capitale économique donc pouvant exporter. Cette région pourrait être l’une des plus grandes régions de Cote d’Ivoire malgré sa petite taille. Je pense que l’Etat finira par comprendre ce rêve.
Réalisée par FT (Photo Tano E.)