Passé de Toulouse au PSG la saison dernière, l’international ivoirien est devenu, en moins deux saisons, le meilleur arrière droit de France, et un des meilleurs d’Europe. Il a convaincu les derniers sceptiques sur sa capacité à évoluer au plus haut niveau européen.
« Mais qu’est-ce qu’il va chercher dans cette galère ? Est-ce qu’il pourra jouer à Paris ?» C’était, il y a un peu moins d’un an, les questions que se posaient bon nombre d’observateurs du football français. Aujourd’hui, après avoir pris le temps de maitriser l’environnement, l’ambiance et compris les contours du projet qatari pour le PSG, Serge Aurier a définitivement rabattu le caquet de ceux qui doutaient de lui. Et, cerise sur le gâteau, il a relégué sur le banc des remplaçants son coéquipier hollandais Gregory Van Der Wiel, un des meilleurs latéraux européens et titulaire indiscutable au poste d’arrière droit.
Serge Aurier a redistribué les cartes. Auteur de buts aussi bien en championnat qu’en Ligue de Champions, l’Ivoirien ne se contente plus de défendre. Le natif d’Ouaragahio a mis tout le monde d’accord. Défenseur très athlétique, doté d’un coffre physique qui lui permet la répétition des efforts le long de son couloir droit, Aurier est aussi un des meilleurs joueurs de tête du championnat de France. Il possède un excellent timing qui lui permet de marquer sur corner ou coup-franc. Un peu comme lorsqu’il évoluait à Toulouse. Une force qu’il n’osait pas trop affirmer à son arrivée au PSG malgré sa palette technique. Mais l’intéressé se défend : « Je savais que c’était un gros challenge de signer à Paris. Je n’osais pas me projeter en attaque parce que Paris m’a surtout pris pour mes qualités défensives. En attaque on a ce qu’il faut pour marquer des buts. »
L’international ivoirien, au départ essaie donc d’assurer sa place, se contentant de quelques bouts de matches ou profitant des blessures du Hollandais. Puis arrive la nouvelle saison où la métamorphose est hallucinante. « Cette saison, je ne me suis pas pris la tête. Je me suis dit ‟C’est quand-même Paris qui est venu me chercher ; ce n’est pas moi qui ai voulu coûte que coûte jouer au PSG”. À partir de là, j’ai compris que si je suis au PSG, c’est que j’ai quelques qualités, et c’est pour ça qu’ils m’ont recruté. À moi donc d’exprimer ces qualités-là ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Dès le Trophée des champions, en plein milieu d’été, et sous le cagnard asiatique, il marque son territoire en ralliant tous les suffrages pour être élu joueur du match contre Lyon (2-0). Il devient le titulaire dès l’entame de la saison et aligne les bonnes performances. Au point qu’à un moment donné, Van Der Wiel songe à être transféré dans un autre club. Et l’Ivoirien est parti, sauf blessure ou gros trou d’air, pour régner sur le flanc droit parisien. Son entraineur, Laurent Blanc, en est pleinement satisfait : « Serge a vraiment franchi un palier cette saison. Et je crois qu’il n’est qu’au début d’une immense carrière. »
Aurier possède une puissance et une combativité dignes de la Ligue des champions. En plus, c’est un gagneur-né qui ne laisse pas sa part de combat aux autres. « On peut venir d’un club moyen de France et s’imposer au PSG. C’est ce que je me dis tous les jours, et je me bats pour faire plaisir à mon coach », dit-il. En effet, c’est Laurent Blanc, alors que tous voyaient Paris recruter un top défenseur européen, qui a insisté pour le faire venir. Et, reconnaissant, Aurier veut rendre à son entraineur la confiance qu’il lui a manifestée.
À Paris, tout le monde l’a adopté. Timide à son arrivée à cause de la présence des Ibrahimovic, Cavani, Motta, Silva ou David Luis, il est aujourd’hui « l’ambianceur » du vestiaire des joueurs de la capitale française. Avec son ami Lucas, il ne ratent pas une occasion pour faire des blagues marrantes. Surnommé « Monsieur 10.000 volts », il est, à 22 ans, parti pour battre des records tellement ce joueur est impressionnant.
Lui qui dit avoir « vécu quelque chose de magique avec les Éléphants durant la CAN 2015 », se dit aussi meurtri par les problèmes de primes qui ont suivi. « Je me suis senti trahi. Surtout que cet argent, je voulais l’offrir à des personnes qui en avaient plus besoin que moi. Personnellement, je vis bien de mon salaire, donc, j’ai été déçu par ce qui s’est passé. »
Cet accroc remettra-t-il en cause son engagement chez les Eléphants ? Il se contente d’un laconique « on verra ». Une chose est sûre ; après avoir été dans l’équipe-type de la Ligue 1 en 2014 et dans celle de la CAN 2015, Serge Aurier ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et il a les moyens pour décrocher de nouveaux lauriers.
Malick Daho
« Mais qu’est-ce qu’il va chercher dans cette galère ? Est-ce qu’il pourra jouer à Paris ?» C’était, il y a un peu moins d’un an, les questions que se posaient bon nombre d’observateurs du football français. Aujourd’hui, après avoir pris le temps de maitriser l’environnement, l’ambiance et compris les contours du projet qatari pour le PSG, Serge Aurier a définitivement rabattu le caquet de ceux qui doutaient de lui. Et, cerise sur le gâteau, il a relégué sur le banc des remplaçants son coéquipier hollandais Gregory Van Der Wiel, un des meilleurs latéraux européens et titulaire indiscutable au poste d’arrière droit.
Serge Aurier a redistribué les cartes. Auteur de buts aussi bien en championnat qu’en Ligue de Champions, l’Ivoirien ne se contente plus de défendre. Le natif d’Ouaragahio a mis tout le monde d’accord. Défenseur très athlétique, doté d’un coffre physique qui lui permet la répétition des efforts le long de son couloir droit, Aurier est aussi un des meilleurs joueurs de tête du championnat de France. Il possède un excellent timing qui lui permet de marquer sur corner ou coup-franc. Un peu comme lorsqu’il évoluait à Toulouse. Une force qu’il n’osait pas trop affirmer à son arrivée au PSG malgré sa palette technique. Mais l’intéressé se défend : « Je savais que c’était un gros challenge de signer à Paris. Je n’osais pas me projeter en attaque parce que Paris m’a surtout pris pour mes qualités défensives. En attaque on a ce qu’il faut pour marquer des buts. »
L’international ivoirien, au départ essaie donc d’assurer sa place, se contentant de quelques bouts de matches ou profitant des blessures du Hollandais. Puis arrive la nouvelle saison où la métamorphose est hallucinante. « Cette saison, je ne me suis pas pris la tête. Je me suis dit ‟C’est quand-même Paris qui est venu me chercher ; ce n’est pas moi qui ai voulu coûte que coûte jouer au PSG”. À partir de là, j’ai compris que si je suis au PSG, c’est que j’ai quelques qualités, et c’est pour ça qu’ils m’ont recruté. À moi donc d’exprimer ces qualités-là ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Dès le Trophée des champions, en plein milieu d’été, et sous le cagnard asiatique, il marque son territoire en ralliant tous les suffrages pour être élu joueur du match contre Lyon (2-0). Il devient le titulaire dès l’entame de la saison et aligne les bonnes performances. Au point qu’à un moment donné, Van Der Wiel songe à être transféré dans un autre club. Et l’Ivoirien est parti, sauf blessure ou gros trou d’air, pour régner sur le flanc droit parisien. Son entraineur, Laurent Blanc, en est pleinement satisfait : « Serge a vraiment franchi un palier cette saison. Et je crois qu’il n’est qu’au début d’une immense carrière. »
Aurier possède une puissance et une combativité dignes de la Ligue des champions. En plus, c’est un gagneur-né qui ne laisse pas sa part de combat aux autres. « On peut venir d’un club moyen de France et s’imposer au PSG. C’est ce que je me dis tous les jours, et je me bats pour faire plaisir à mon coach », dit-il. En effet, c’est Laurent Blanc, alors que tous voyaient Paris recruter un top défenseur européen, qui a insisté pour le faire venir. Et, reconnaissant, Aurier veut rendre à son entraineur la confiance qu’il lui a manifestée.
À Paris, tout le monde l’a adopté. Timide à son arrivée à cause de la présence des Ibrahimovic, Cavani, Motta, Silva ou David Luis, il est aujourd’hui « l’ambianceur » du vestiaire des joueurs de la capitale française. Avec son ami Lucas, il ne ratent pas une occasion pour faire des blagues marrantes. Surnommé « Monsieur 10.000 volts », il est, à 22 ans, parti pour battre des records tellement ce joueur est impressionnant.
Lui qui dit avoir « vécu quelque chose de magique avec les Éléphants durant la CAN 2015 », se dit aussi meurtri par les problèmes de primes qui ont suivi. « Je me suis senti trahi. Surtout que cet argent, je voulais l’offrir à des personnes qui en avaient plus besoin que moi. Personnellement, je vis bien de mon salaire, donc, j’ai été déçu par ce qui s’est passé. »
Cet accroc remettra-t-il en cause son engagement chez les Eléphants ? Il se contente d’un laconique « on verra ». Une chose est sûre ; après avoir été dans l’équipe-type de la Ligue 1 en 2014 et dans celle de la CAN 2015, Serge Aurier ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et il a les moyens pour décrocher de nouveaux lauriers.
Malick Daho