‘’Réinventons les arts de scènes’’, tel est le thème de la 9ème édition du Marché des arts et spectacles africains (Masa) qui aura lieu à Abidjan du 05 au 07 mars 2016. Avant l’événement, nous mettons en lumière les aspects économiques du business qui fait l’affaire de plusieurs secteurs d’activité.
Le Masa a débuté à Abidjan en 1993. Créé sur l’initiative des chefs d’Etats de la Francophonie en 1990, le Masa a pour ambition de renforcer les capacités des professionnels africains des arts vivants et permettre l’accès des productions africaines et de leurs artistes au marché international. L’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) a pour travail d’évaluer et d’améliorer l’efficacité de l’ensemble du Masa afin d’en faire un véritable tremplin pour la diffusion des spectacles et un pôle structurant où s’articule encore mieux cadre institutionnel et milieux professionnels. Au-delà de cet aspect, il y a le volet économique dont on ne parle pas assez.
Aspect économique
23 ans après, des retombées significatives existent déjà. Sur la professionnalisation et la structuration des arts. C’est sans doute là que se situe la plus forte valeur ajoutée du Masa. Au fil des éditions, on constate par exemple l’augmentation du nombre de troupes structurées et la prise de conscience du rôle du manager. De l’avis général, la formation des régisseurs et des directeurs de troupes a aussi permis la création d’une valeur ajoutée qualitative sur les spectacles présentés au Masa. Au-delà de tout cela, les rencontres professionnelles permettent les Be to Be (face-à-face) le développement ou le renforcement de projets et de réseaux professionnels. Sur l’accroche locale, la création du festival et sa pérennisation constituent en soit une retombée du Masa. Toutefois, bon nombre d’Ivoiriens, participant ou non au Masa, regrettent que le festival n’investisse pas plus la ville d’Abidjan pour devenir une grande fête populaire. N’empêche que le Masa soit un pourvoyeur de tourisme à Abidjan puisque la destination Côte d’Ivoire devient la capitale des arts du continent noir. Les antiquaires, les intermittents de spectacles et autres acteurs de show-biz gagnent dans la mesure où les acheteurs venus des quatre coins du monde veulent, vaille que vaille, retourner chez eux avec des souvenirs ou contacts.
Développement du tourisme
Les retombées touristiques du Masa au plan national sont certes très faibles mais, elles apportent une plus-value et une embellie à la destination Côte d’Ivoire. Sur la diffusion des œuvres, une troupe sur trois décroche un contrat suite à son passage au Masa. Outre les difficultés de gestion et de logistique, cette approche ne permet pas d'apporter un éclairage qualitatif sur les problèmes posés. Le Masa est un marché qui présente des spectacles aux diffuseurs des cinq continents. C’est un lieu de rencontres et d’échanges entre professionnels du Nord et du Sud pour organiser des forums professionnels et des tables rondes. Au-delà, de cet aspect, il y a les hôtels d’Abidjan qui affichent complet. La restauration, le transport en commun et autres bénéficient une embellie pendant cette période. Le palais de la Culture et ses environs sont en effervescence économique parce que les ‘’ festivaliers’’ ont, pour leurs besoins quotidiens, de petites emplettes à faire. Selon le directeur général du Masa, le Prof. Yacouba Konaté, ce sont 257 diffuseurs qui étaient présents à la 8ème édition après 9 ans d’interruption. Et pour cette 9ème édition qui démarre le 05 mars, ce sont plus 300 diffuseurs qui ont attendus. Certainement avec beaucoup d’argent dans les poches. Le Masa a été officiellement créé lors de la deuxième Conférence des Ministres de la Culture des pays ayant le français en partage qui s’est tenue à Liège en Belgique en 1990. L’une des conclusions des travaux préparatoires de cette conférence était une crise des arts du spectacle en Afrique. En particulier, le coût élevé des déplacements des artistes et de leurs productions, une méconnaissance des réseaux de diffusion du Nord et du Sud. Cette politique s’est articulée autour de trois axes notamment la structuration des organisations professionnelles, la production et la formation aux métiers du spectacle et surtout la promotion et la diffusion des spectacles. Le Masa est l’application directe et concrète de cette politique d’appui.
M.Ouattara
Le Masa a débuté à Abidjan en 1993. Créé sur l’initiative des chefs d’Etats de la Francophonie en 1990, le Masa a pour ambition de renforcer les capacités des professionnels africains des arts vivants et permettre l’accès des productions africaines et de leurs artistes au marché international. L’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) a pour travail d’évaluer et d’améliorer l’efficacité de l’ensemble du Masa afin d’en faire un véritable tremplin pour la diffusion des spectacles et un pôle structurant où s’articule encore mieux cadre institutionnel et milieux professionnels. Au-delà de cet aspect, il y a le volet économique dont on ne parle pas assez.
Aspect économique
23 ans après, des retombées significatives existent déjà. Sur la professionnalisation et la structuration des arts. C’est sans doute là que se situe la plus forte valeur ajoutée du Masa. Au fil des éditions, on constate par exemple l’augmentation du nombre de troupes structurées et la prise de conscience du rôle du manager. De l’avis général, la formation des régisseurs et des directeurs de troupes a aussi permis la création d’une valeur ajoutée qualitative sur les spectacles présentés au Masa. Au-delà de tout cela, les rencontres professionnelles permettent les Be to Be (face-à-face) le développement ou le renforcement de projets et de réseaux professionnels. Sur l’accroche locale, la création du festival et sa pérennisation constituent en soit une retombée du Masa. Toutefois, bon nombre d’Ivoiriens, participant ou non au Masa, regrettent que le festival n’investisse pas plus la ville d’Abidjan pour devenir une grande fête populaire. N’empêche que le Masa soit un pourvoyeur de tourisme à Abidjan puisque la destination Côte d’Ivoire devient la capitale des arts du continent noir. Les antiquaires, les intermittents de spectacles et autres acteurs de show-biz gagnent dans la mesure où les acheteurs venus des quatre coins du monde veulent, vaille que vaille, retourner chez eux avec des souvenirs ou contacts.
Développement du tourisme
Les retombées touristiques du Masa au plan national sont certes très faibles mais, elles apportent une plus-value et une embellie à la destination Côte d’Ivoire. Sur la diffusion des œuvres, une troupe sur trois décroche un contrat suite à son passage au Masa. Outre les difficultés de gestion et de logistique, cette approche ne permet pas d'apporter un éclairage qualitatif sur les problèmes posés. Le Masa est un marché qui présente des spectacles aux diffuseurs des cinq continents. C’est un lieu de rencontres et d’échanges entre professionnels du Nord et du Sud pour organiser des forums professionnels et des tables rondes. Au-delà, de cet aspect, il y a les hôtels d’Abidjan qui affichent complet. La restauration, le transport en commun et autres bénéficient une embellie pendant cette période. Le palais de la Culture et ses environs sont en effervescence économique parce que les ‘’ festivaliers’’ ont, pour leurs besoins quotidiens, de petites emplettes à faire. Selon le directeur général du Masa, le Prof. Yacouba Konaté, ce sont 257 diffuseurs qui étaient présents à la 8ème édition après 9 ans d’interruption. Et pour cette 9ème édition qui démarre le 05 mars, ce sont plus 300 diffuseurs qui ont attendus. Certainement avec beaucoup d’argent dans les poches. Le Masa a été officiellement créé lors de la deuxième Conférence des Ministres de la Culture des pays ayant le français en partage qui s’est tenue à Liège en Belgique en 1990. L’une des conclusions des travaux préparatoires de cette conférence était une crise des arts du spectacle en Afrique. En particulier, le coût élevé des déplacements des artistes et de leurs productions, une méconnaissance des réseaux de diffusion du Nord et du Sud. Cette politique s’est articulée autour de trois axes notamment la structuration des organisations professionnelles, la production et la formation aux métiers du spectacle et surtout la promotion et la diffusion des spectacles. Le Masa est l’application directe et concrète de cette politique d’appui.
M.Ouattara