Les prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) sont très en colère contre le nouveau régisseur de cet espace pénitentiaire Amoikon Monsan. Il lui est reproché plusieurs faits. Un des prévenus de la Maca qui nous a joints le mercredi 3 février 2016 et qui a requis l’anonymat a fait état de ce que les prisonniers n’arrivent pas à recevoir la visite de leurs parents. « Depuis un certain moment, il y a un nouveau régisseur. Depuis qu’il a pris fonction, il est impossible que nos parents nous rendent visite parce que quand ils viennent à 9 h, ils retournent à 17 h sans même pouvoir nous rendre visite. Ce qui est grave, les vivres que nos parents nous envoient sont rejetés. Ils nous imposent ce qu’eux-mêmes veulent. Aujourd’hui mercredi (hier) est un jour de communiqué pendant lequel nos parents peuvent nous rendre visite. Mais, ils sont encore dehors. On les brutalise et les interdit de rentrer. Non seulement, la Maca est devenue un lieu de racket. On peut te prendre 2000 à 4000 F sans même que tu puisses voir tes parents qui sont en prison. Ce qui est déplorable », a souligné notre interlocuteur qui a dénoncé un autre fait. Il s’agit de l’entrée des armes à la Maca. « Ce qui est encore grave, c’est que depuis un certain moment, il y a des simulations qui se font les nuits. Les gens rentrent tard ici avec des armes. Ils tirent et ils troublent nos sommeils. Selon nos informations, ils veulent créer eux même l’émeute pour pouvoir entrer ici avec des armes comme ils l’ont fait en 2014 en vue d’accuser les prisonniers de vouloir s’évader. Alors qu’au sein de la Maca, il y a 200 prisonniers politiques qui n’ont rien à avoir avec les évasions et les émeutes ici. Cela fait plus de trois ans que je suis ici. J’ai vécu ce qui s’est passé en 2014 j’étais au bâtiment C où ils ont lancé des bombes lacrymogènes. On lance généralement les gaz lacrymogènes pour disperser une foule. Mais les lancer dans un lieu clos, vous voyez combien de fois nous sommes en danger. Chaque nuit, ils le font. On ne sait pas à quel besoin cela repond. Le régisseur Amoikon Monsan et le directeur des affaires pénitentiaires ont tenu une réunion avant-hier (lundi 1er février) à 9h 15 mn. A cette occasion, le régisseur a donné instruction aux gardes de faire usage de leurs armes à feu si jamais ils ont un accrochage avec les détenus. Vous comprenez combien de fois nous sommes en danger ici », a-t-il déclaré.
Le démenti d’un responsable de la Maca
Le directeur des affaires pénitentiaires, Wata Babakar que nous avons rencontré à son bureau au 14ème étage de la Tour D au Plateau, dit qu’il n’en est rien et que depuis « l’arrivée du régisseur, les communiqués se font jusqu’à 17 heures au lieu de 16heures. Ce matin, on faisait rentrer les visiteurs quand un agent est venu nous dire qu’il y avait des détenus qui empêchaient leurs camarades de venir au communiqué parce que le ‘’roi’’ de la prison, Yacou le Chinois a demandé que personne ne vienne au communiqué». Ce qui n’a pas été du gout du régisseur pour qui un détenu ne peut arrêter un communiqué. Ils ont donc continué à faire entrer les parents et les vivre. A l’en croire, il n’y a pas eu d’entrée d’armes à la MACA mais plutôt une tentative d’évasion dans la nuit du dimanche 31 au lundi 1er février à 2 heures du matin. « Ils ont pris des cordes et des échelles et avaient même des lacrymogènes. C’est Yacou le Chinois qui fait tout ça. Nous avons fait des tirs de sommations pour empêcher l’évasion », a-t-il fait savoir.
HG infos TAB
Le démenti d’un responsable de la Maca
Le directeur des affaires pénitentiaires, Wata Babakar que nous avons rencontré à son bureau au 14ème étage de la Tour D au Plateau, dit qu’il n’en est rien et que depuis « l’arrivée du régisseur, les communiqués se font jusqu’à 17 heures au lieu de 16heures. Ce matin, on faisait rentrer les visiteurs quand un agent est venu nous dire qu’il y avait des détenus qui empêchaient leurs camarades de venir au communiqué parce que le ‘’roi’’ de la prison, Yacou le Chinois a demandé que personne ne vienne au communiqué». Ce qui n’a pas été du gout du régisseur pour qui un détenu ne peut arrêter un communiqué. Ils ont donc continué à faire entrer les parents et les vivre. A l’en croire, il n’y a pas eu d’entrée d’armes à la MACA mais plutôt une tentative d’évasion dans la nuit du dimanche 31 au lundi 1er février à 2 heures du matin. « Ils ont pris des cordes et des échelles et avaient même des lacrymogènes. C’est Yacou le Chinois qui fait tout ça. Nous avons fait des tirs de sommations pour empêcher l’évasion », a-t-il fait savoir.
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