En Côte d’Ivoire quand vous avez vu Anyama, vous avez vu Gagnoa ou Abengourou ou Man. Chez nous toutes les villes se ressemblent par leur désordre caractérisé. D’Anyama à Daloa en passant par Issia, ce sont de vieilles bâtisses aux toits rougis par des années de nuage de poussière qui ornent le paysage en bordure des grandes voies. Ce qui en rajoute à ce spectacle hideux, ce sont les ordures de toute sorte qui jonchent rues et ruelles. Déchets plastiques, détritus d’aliments, eaux usées, ban de sable sur les chaussées ou trottoirs boueux. Ne parlons pas du tintamarre fait de bruits de klaxons intempestifs, de bruits de machines et de décibels que distillent maquis et discothèques. Tout cela dans l’indifférence totale de ceux-là même qui étaient censés faire respecter l’ordre dans nos villes.
Nos villes sont insalubres. Elles ne respectent aucun plan directeur d’urbanisme si bien qu’on se demande si nos architectes et autres urbanistes ont fait un travail à la base. On vous répondra pourtant par l’affirmative. Mais alors qu’est-ce qui n’a pas marché pour qu’on en arrive à cette catastrophe ? On dira que c’est l’autorité de l’Etat qui a foutu le camp. Nos autorités ont géré avec légèreté l’espace. Elles se sont faites complices des désorganisateurs de l’environnement. Des espaces verts et des zones réservées ont été ainsi bradés. Nous payons aujourd’hui le prix de tout cela à travers les déguerpissements souvent musclés, humiliants et frustrants. A qui la faute ?
On a refusé de construire des villes. Pourtant c’est tout le temps que nos autorités prennent l’avion pour aller en villégiature dans des paradis sur terre dans le monde. Une fois de retour, elles vantent les merveilles découvertes mais jamais elles n’osent s’inspirer de celles-ci. Ces vieilles villes européennes ou américaines qui demeurent encore une attraction. Ces destinations leur enseignent comment s’entretient et se conserve le patrimoine d’une ville. Jamais, elles n’oseront faire la même chose ici. Nos maires et présidents de conseils régionaux n’ont pas d’autres choix que de s’offrir encore et encore des vacances outre-mer. Pourtant il suffit de bâtir comme les autres des villes viables et durables.
S. DEBAILLY
Nos villes sont insalubres. Elles ne respectent aucun plan directeur d’urbanisme si bien qu’on se demande si nos architectes et autres urbanistes ont fait un travail à la base. On vous répondra pourtant par l’affirmative. Mais alors qu’est-ce qui n’a pas marché pour qu’on en arrive à cette catastrophe ? On dira que c’est l’autorité de l’Etat qui a foutu le camp. Nos autorités ont géré avec légèreté l’espace. Elles se sont faites complices des désorganisateurs de l’environnement. Des espaces verts et des zones réservées ont été ainsi bradés. Nous payons aujourd’hui le prix de tout cela à travers les déguerpissements souvent musclés, humiliants et frustrants. A qui la faute ?
On a refusé de construire des villes. Pourtant c’est tout le temps que nos autorités prennent l’avion pour aller en villégiature dans des paradis sur terre dans le monde. Une fois de retour, elles vantent les merveilles découvertes mais jamais elles n’osent s’inspirer de celles-ci. Ces vieilles villes européennes ou américaines qui demeurent encore une attraction. Ces destinations leur enseignent comment s’entretient et se conserve le patrimoine d’une ville. Jamais, elles n’oseront faire la même chose ici. Nos maires et présidents de conseils régionaux n’ont pas d’autres choix que de s’offrir encore et encore des vacances outre-mer. Pourtant il suffit de bâtir comme les autres des villes viables et durables.
S. DEBAILLY