Sauf changement de dernière minute, Nicolas Sarkozy arrivera aujourd’hui, jeudi, à Abidjan où il devrait séjourner pendant 48h. Selon des sources concordantes, la visite de l’ex-chef d’Etat français et président du parti Les Républicains (ex-UMP, opposition), annoncée de longue date, s’inscrit dans un cadre essentiellement politique et fait suite à une invitation du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, avec qui la proximité constitue un secret de polichinelle. «Cette visite, prévue de longue date, s’effectue à l’invitation du président ivoirien Alassane Ouattara», avait indiqué Brigitte Kuster, porte-parole des Républicains, lundi dernier à Paris. Nicolas Sarkozy, candidat à l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle de 2017, est déjà en campagne et vient à la pêche des voix des Français vivant en Côte d’Ivoire. A ce titre, il rencontrera les militants de son parti en vue de solliciter leurs suffrages. Par ailleurs, Sarkozy se rendra à Grand-Bassam, théâtre d’une attaque terroriste perpétrée le dimanche 13 mars dernier, pour exprimer sa solidarité aux populations.
Sur le calepin de Nicolas Sarkozy, figurerait également une interview avec la chaîne de télévision française iTélé dans laquelle il sera question, dit-on, de la lutte contre le terrorisme et des relations avec l’Afrique. Lors de la guerre postélectorale de 2011 en Côte d’Ivoire, Nicolas Sarkozy, alors chef de l’Etat français, avait porté à bout de bras l’opération de renversement du président Laurent Gbagbo pour installer Alassane Ouattara après le bombardement de la résidence officiel du chef de l’Etat ivoirien par l’armée française. Même si ce n’est pas le chaos comme en Lybie où la responsabilité de Sarkozy est également entière, la situation post-intervention française en Côte d’Ivoire n’est pas non plus enviable.
Le pays peine à retrouver la paix et la réconciliation nationale dans un contexte de pauvreté, d’insécurité et de violation des droits humains où les populations sont divisées en pro-Ouattara et pro-Gbagbo. A ce cocktail explosif, il faut ajouter les effets néfastes de la justice des vainqueurs marquée par la répression de l’opposition et du rattrapage ethnique instauré par le régime Ouattara. Le calme apparent qui prévaut cache donc de nombreuses scories antidémocratiques. Au cours de cette visite de ce mois de mars 2016 qui a lieu dans un contexte préélectoral en France et qualifiée par certaines sources de «tour de popote», Sarkozy serait en droit d’attendre un retour d’ascenseur de la part de son « ami », Ouattara.
Jean Khalil Sella
Sur le calepin de Nicolas Sarkozy, figurerait également une interview avec la chaîne de télévision française iTélé dans laquelle il sera question, dit-on, de la lutte contre le terrorisme et des relations avec l’Afrique. Lors de la guerre postélectorale de 2011 en Côte d’Ivoire, Nicolas Sarkozy, alors chef de l’Etat français, avait porté à bout de bras l’opération de renversement du président Laurent Gbagbo pour installer Alassane Ouattara après le bombardement de la résidence officiel du chef de l’Etat ivoirien par l’armée française. Même si ce n’est pas le chaos comme en Lybie où la responsabilité de Sarkozy est également entière, la situation post-intervention française en Côte d’Ivoire n’est pas non plus enviable.
Le pays peine à retrouver la paix et la réconciliation nationale dans un contexte de pauvreté, d’insécurité et de violation des droits humains où les populations sont divisées en pro-Ouattara et pro-Gbagbo. A ce cocktail explosif, il faut ajouter les effets néfastes de la justice des vainqueurs marquée par la répression de l’opposition et du rattrapage ethnique instauré par le régime Ouattara. Le calme apparent qui prévaut cache donc de nombreuses scories antidémocratiques. Au cours de cette visite de ce mois de mars 2016 qui a lieu dans un contexte préélectoral en France et qualifiée par certaines sources de «tour de popote», Sarkozy serait en droit d’attendre un retour d’ascenseur de la part de son « ami », Ouattara.
Jean Khalil Sella