Grand-Bassam (Côte d’Ivoire) - La star ivoirienne du reggae Alpha Blondy a critiqué samedi l’intervention militaire occidentale en Libye en 2011, qui constitue, selon lui, une des causes de l’attaque jihadiste qui a fait 19 morts dimanche, dans la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan.
A l’appel des artistes ivoiriens, quelques 2.000 personnes toutes de blanc vêtues ont organisé une marche silencieuse samedi dans la ville de Grand-Bassam pour rendre hommage aux victimes.
Le cortège - composé de musiciens, d’intellectuels et d’élus locaux - est allé de la "place de la paix", au centre-ville, jusqu’à l’hôtel "Étoile du sud", théâtre des attaques.
"Nous sommes amis de la France et de la Grande-Bretagne et des Etats Unis, mais (...) ils n’ont pas demandé notre avis avant d’aller bombarder la Syrie ou la Libye et tuer Mouammar Kadhafi" a déclaré Alpha Blondy lors de la cérémonie, avant de demander "pourquoi payer pour les bêtises des Occidentaux?".
"On ne vous a rien fait, épargnez-nous", a martelé la star.
Une coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne -relayée par la suite par l’Otan- a mené en 2011 des raids aériens en Libye, qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Depuis, l’Etat libyen s’est effondré, les milices rivales se disputent le pouvoir, et l’organisation Etat islamique (EI) a profité de la situation pour monter en puissance.
"Il ne faut surtout pas avoir peur. La vie continue, nous restons débout face aux terroristes" a clamé, de son côté, A’Salfo, chanteur de Magic System, le plus célèbre groupe de musique ivoirien.
Une libation, rituel ivoirien, pour "purifier la plage souillée" par les attaques a mis fin à la cérémonie.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a assuré dans un communiqué lundi soir que l’attaque était une réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France, menaçant de nouveau Paris et ses alliés. La Côte d’Ivoire a aussi été visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.
La Côte d’Ivoire est un allié historique de la France en Afrique de l’Ouest. Le pays participe à la force de l’ONU déployée au Mali (Minusma) et près de 600 militaires français sont stationnés dans une base située à la sortie d’Abidjan en direction de Grand-Bassam.
ck/fra
A l’appel des artistes ivoiriens, quelques 2.000 personnes toutes de blanc vêtues ont organisé une marche silencieuse samedi dans la ville de Grand-Bassam pour rendre hommage aux victimes.
Le cortège - composé de musiciens, d’intellectuels et d’élus locaux - est allé de la "place de la paix", au centre-ville, jusqu’à l’hôtel "Étoile du sud", théâtre des attaques.
"Nous sommes amis de la France et de la Grande-Bretagne et des Etats Unis, mais (...) ils n’ont pas demandé notre avis avant d’aller bombarder la Syrie ou la Libye et tuer Mouammar Kadhafi" a déclaré Alpha Blondy lors de la cérémonie, avant de demander "pourquoi payer pour les bêtises des Occidentaux?".
"On ne vous a rien fait, épargnez-nous", a martelé la star.
Une coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne -relayée par la suite par l’Otan- a mené en 2011 des raids aériens en Libye, qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Depuis, l’Etat libyen s’est effondré, les milices rivales se disputent le pouvoir, et l’organisation Etat islamique (EI) a profité de la situation pour monter en puissance.
"Il ne faut surtout pas avoir peur. La vie continue, nous restons débout face aux terroristes" a clamé, de son côté, A’Salfo, chanteur de Magic System, le plus célèbre groupe de musique ivoirien.
Une libation, rituel ivoirien, pour "purifier la plage souillée" par les attaques a mis fin à la cérémonie.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a assuré dans un communiqué lundi soir que l’attaque était une réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France, menaçant de nouveau Paris et ses alliés. La Côte d’Ivoire a aussi été visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.
La Côte d’Ivoire est un allié historique de la France en Afrique de l’Ouest. Le pays participe à la force de l’ONU déployée au Mali (Minusma) et près de 600 militaires français sont stationnés dans une base située à la sortie d’Abidjan en direction de Grand-Bassam.
ck/fra