"Nous n’avons pas peur, nous sommes revenus", lance Lucie Kouadio 22 ans les bras ouverts qui court rejoindre ses amis sur la plage de l’Etoile du Sud de Grand-Bassam (à environ 40 Km d’Abidjan), l'un des sites qui a été l'objet d’une attaque armée ayant fait 19 morts, il y a une semaine.
Habituée des lieux, Lucie vêtue d’un maillot de bain rose ne cache pas sa joie de retrouver ce site, "nous allons revenir nager chaque fois que l'envie nous prendra", dit la jeune femme en pataugeant dans l'eau.
Elle est interrompue par l’un de ses amis qui lui plonge la tête dans l'eau en riant, "il fallait qu'on revienne et nous sommes là et on viendra toujours sur cette belle plage", déclare-t-il.
Sur le sable fin de la plage du réceptif hôtelier recouvert il y a quelques jours du sang des 16 civils tués et des trois éléments des forces spéciales, des dizaines de nageurs jouent dans l'étendue d'eau salée avec enthousiasme, dans une ambiance conviviale.
Près d'un podium installé pour un concert organisé par les autorités de la ville en l'honneur des victimes deux jours plutôt quelques jeunes gens exécutent des pas de danses torses nus sur la musique distillée par des enceintes acoustiques reprenant en chœur les chansons.
Plus loin un groupe de dix jeunes gens d'une vingtaine d'année habillés se prennent en photo l'index pointé sur le milieu de leur tee-shirt blanc où est marquée "Même pas peur", "Yako Bassam".
A quelque 50 mètres sur la plage de l'hôtel Wharf, un autre site attaqué, cinq amis tous habillés en blanc en "symbole de paix et de tolérance " sont allongés sur de longues chaises prenant des rafraichissements dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
"Ma présence ici c'est surtout pour dire non à la terreur", argue Soualio Ouattara l'un deux le regard rivé sur l'océan. Pour le jeune homme d'une trentaine d'année il ne faut "surtout pas se laisser traumatiser par ce genre de chose".
Trois hôtels situés dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, ont été la cible d’une attaque armée, il y a une semaine.
Pour certains leur présence dans la ville historique est avant tout pour communier avec des centaines d'autres Ivoiriens venus pour la cérémonie d'hommage nationale aux victimes organisé par le gouvernement en présence du chef de l'Etat Alassane Ouattara.
"L'heure est avant tout au recueillement, il faut rendre hommage à ceux qui ont été tués innocemment par lâcheté", dit Jonsin Atiladé, la trentaine après s’être incliné devant des gerbes de fleurs près de l'Etoile du Sud.
Depuis la fusillade perpétrée par trois individus armés du groupe Al Qaïda au Maghreb Islamique, plusieurs personnalités ont témoigné de "leur soutien" au peuple Ivoirien.
Le souvenir du 13 mars reste encore vivace pour Safiatou , Colombe et Assétou ayant pour habitude de fréquenter les plages des hôtels situés au quartier France de Bassam.
"Dimanche passé, on venait vers la plage quand on a entendu des tirs nous avons immédiatement rebroussé chemin il y avait des cris des pleurs", explique Safiatou Diallo les mains crispées sur son pagne bariolé de couleurs.
Pour elle qui était présente lors des évènements revenir ici "sonne avant tout comme une thérapie".
"Je ne suis vraiment pas tranquille je me dis qu'ils peuvent revenir à tout moment", dit-elle, la voix nouée d'émotion. "Mais j'ai tenu à le faire grâce aux encouragements de mes amies et à la présence des forces de sécurité qui me rassure", conclut-elle en serrant ses deux amies Colombe Coulibaly et Assétou Diarrassouba, dans ses bras.
L'ancienne capitale de la Côte d'Ivoire, et patrimoine mondial de l'Unesco, est sous haute surveillance militaire depuis l'assaut, plusieurs cargos de l'armée ivoirienne patrouillent devant les réceptifs hôteliers.
"Quatre Français sont morts dans l'attaque de Grand-Bassam", selon l'Elysée. Hormis trois "terroristes" tués selon les officiels ivoiriens, des victimes de nationalité Burkinabè, malienne, allemande et camerounaise, ont été identifiées.
DEK
Habituée des lieux, Lucie vêtue d’un maillot de bain rose ne cache pas sa joie de retrouver ce site, "nous allons revenir nager chaque fois que l'envie nous prendra", dit la jeune femme en pataugeant dans l'eau.
Elle est interrompue par l’un de ses amis qui lui plonge la tête dans l'eau en riant, "il fallait qu'on revienne et nous sommes là et on viendra toujours sur cette belle plage", déclare-t-il.
Sur le sable fin de la plage du réceptif hôtelier recouvert il y a quelques jours du sang des 16 civils tués et des trois éléments des forces spéciales, des dizaines de nageurs jouent dans l'étendue d'eau salée avec enthousiasme, dans une ambiance conviviale.
Près d'un podium installé pour un concert organisé par les autorités de la ville en l'honneur des victimes deux jours plutôt quelques jeunes gens exécutent des pas de danses torses nus sur la musique distillée par des enceintes acoustiques reprenant en chœur les chansons.
Plus loin un groupe de dix jeunes gens d'une vingtaine d'année habillés se prennent en photo l'index pointé sur le milieu de leur tee-shirt blanc où est marquée "Même pas peur", "Yako Bassam".
A quelque 50 mètres sur la plage de l'hôtel Wharf, un autre site attaqué, cinq amis tous habillés en blanc en "symbole de paix et de tolérance " sont allongés sur de longues chaises prenant des rafraichissements dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
"Ma présence ici c'est surtout pour dire non à la terreur", argue Soualio Ouattara l'un deux le regard rivé sur l'océan. Pour le jeune homme d'une trentaine d'année il ne faut "surtout pas se laisser traumatiser par ce genre de chose".
Trois hôtels situés dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, ont été la cible d’une attaque armée, il y a une semaine.
Pour certains leur présence dans la ville historique est avant tout pour communier avec des centaines d'autres Ivoiriens venus pour la cérémonie d'hommage nationale aux victimes organisé par le gouvernement en présence du chef de l'Etat Alassane Ouattara.
"L'heure est avant tout au recueillement, il faut rendre hommage à ceux qui ont été tués innocemment par lâcheté", dit Jonsin Atiladé, la trentaine après s’être incliné devant des gerbes de fleurs près de l'Etoile du Sud.
Depuis la fusillade perpétrée par trois individus armés du groupe Al Qaïda au Maghreb Islamique, plusieurs personnalités ont témoigné de "leur soutien" au peuple Ivoirien.
Le souvenir du 13 mars reste encore vivace pour Safiatou , Colombe et Assétou ayant pour habitude de fréquenter les plages des hôtels situés au quartier France de Bassam.
"Dimanche passé, on venait vers la plage quand on a entendu des tirs nous avons immédiatement rebroussé chemin il y avait des cris des pleurs", explique Safiatou Diallo les mains crispées sur son pagne bariolé de couleurs.
Pour elle qui était présente lors des évènements revenir ici "sonne avant tout comme une thérapie".
"Je ne suis vraiment pas tranquille je me dis qu'ils peuvent revenir à tout moment", dit-elle, la voix nouée d'émotion. "Mais j'ai tenu à le faire grâce aux encouragements de mes amies et à la présence des forces de sécurité qui me rassure", conclut-elle en serrant ses deux amies Colombe Coulibaly et Assétou Diarrassouba, dans ses bras.
L'ancienne capitale de la Côte d'Ivoire, et patrimoine mondial de l'Unesco, est sous haute surveillance militaire depuis l'assaut, plusieurs cargos de l'armée ivoirienne patrouillent devant les réceptifs hôteliers.
"Quatre Français sont morts dans l'attaque de Grand-Bassam", selon l'Elysée. Hormis trois "terroristes" tués selon les officiels ivoiriens, des victimes de nationalité Burkinabè, malienne, allemande et camerounaise, ont été identifiées.
DEK