L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, est menacé par plusieurs affaires. Parmi elles figure celle concernant un supposé financement de la campagne présidentielle de 2007 de l’ancien locataire de l’Elysée par des fonds libyens provenant de la famille Kadhafi. Nicolas Sarkozy pourra bien être poursuivi par la justice sur la base des écoutes téléphoniques pratiquées sur sa fameuse ligne ouverte sous le pseudonyme « Paul Bismuth ». La Cour de cassation a tranché, hier (mardi 22 mars) en validant les écoutes policières. Pour les magistrats de la Cour de cassation, le contenu des écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat « révèle des indices de sa participation à des faits susceptibles de qualification pénale ».L’ancien chef de l’État est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir de Gilbert Azibert, alors magistrat à la Cour de cassation, et par l’entremise de son avocat historique Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret. Et ce, dans le cadre d’une procédure sur la saisie de ses agendas, en marge de l’affaire Bettencourt, dans laquelle il a bénéficié d’un non-lieu. Le 19 avril 2013, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X pour « corruption active et passive », « trafic d’influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux » et « blanchiment, complicité et recel de ces délits ». Claude Guéant et Brice Hortefeux, qui furent ministres de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy, avaient été mis sur écoute dans le cadre de cette information judiciaire. Les informations récoltées lors des écoutes suggèrent que Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, ont pu bénéficier en amont de cette décision de la complicité d’un haut magistrat, Gilbert Azibert. Selon les documents brandis par la ministre de la Justice démissionnaire, Christiane Taubira, lors d’une conférence de presse en mars 2014, M. Azibert aurait notamment « rencontré un par un » deux à trois collègues appelés à se prononcer sur le pourvoir de Nicolas Sarkozy, afin de leur« expliquer » « avant qu’ils ne délibèrent ». Pour ce qui est du droit pour la justice d’écouter les conversations d’un avocat et son client, il ressort que cela ne constitue pas une infraction. Bien que bénéficiant d’une protection particulière eu nom du secret professionnel, il (l’avocat) a commis une infraction du fait de n’avoir pas informé son bâtonnier. La Cour de cassation s’est donc prononcée hier sur cette question. Elle a reconnu que les policiers avaient le droit d’écouter ces conversations entre l’avocat et M. Sarkozy, le bourreau des Ivoiriens.
San Aubin
San Aubin