À quelques jours du premier tour de la présidentielle au Congo, le président Denis Sassou Nguesso (72 ans révolus) rempilant pour un 3e mandat, a inauguré la route bitumée la plus longue du pays qui relie Pointe Noire à Brazzaville.
Le 1er mars dernier, c’est tout le département du Pool (Sud-Est) qui était en fête à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du dernier tronçon de la « Route Nationale 1 » reliant Pointe Noire à Brazzaville. Leprésident Denis Sassou Nguesso, a procédé à la coupure du ruban de la mise officielle en service de cette route moderne à péage, longue de 530 kilomètres, réalisée par une entreprise chinoise. Avec les moyens de l’Etat, l’événement retransmis en direct sur les médias d’Etat, a fait déplacer tous ceux qui comptent dans l’entourage du chef de l’Etat. Les personnalités politiques, membres du gouvernement, hauts gradés de l’armée, corps constitués, têtes couronnées (…) étaient en communion avec les populations.
L’ouverture de cette voie intervient dans le contexte de la campagne à quelques jours du premier tour de la présidentielle anticipée du 20 mars prochain. Elle influencera, de toute évidence, le choix des électeurs de la région du Pool. Ils pourraient ne pas rester insensibles au geste du Président-candidat qui leur apporte le développement. Avant la réalisation de cette route moderne à quatre voies qui a nécessité neuf années de travaux, le trajet entre la capitale économique, Pointe Noire, et la capitale politique et administrative, Brazzaville par la route se faisait en plusieurs jours voire un mois comme à l’âge de la pierre taillée. C’était un parcours de combattants de voyage à travers cette forêt du Bassin du Congo, le deuxième massif forestier tropical mondial après la forêt amazonienne.
« Aujourd’hui, grâce à la générosité du président Sassou, il ne faut plus que cinq petites heures pour partir de Brazzaville à Pointe Noire. C’est un vrai miracle pour nous populations du Pool ! », s’exclame un habitant du District d’Ignié sur les antennes de la première chaîne de la télévision nationale. « Nous demandons au Bon Dieu de donner longue vie à notre cher président pour qu’il continue de présider à la destinée du Congo », ajoute un quinquagénaire qui découvre pour la première fois de son existence, une route moderne. Cette démonstration donne du zèle au camp de la majorité présidentielle d’ailleurs très confiant de réaliser le « un coup ko » dès le premier tour. En face, les cinq ténors de l’opposition - Pascal Tsaty Mabiala (le poids lourd de ce groupe), Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa, Guy Brice Parfait Kolelas et Claudine Munari -, regroupés au sein du Front Républicain, s’organisent pour arracher un second tour. Ils croient en leurs chances et pensent que l’alternance démocratique est désormais à leur portée à ce scrutin présidentiel de 2016.
N’est-ce pas que leur alliance repose sur un accord tacite : tous unis contre Sassou et derrière celui d’entre eux qui viendra à passer au second tour. Cette coalition fait une modeste campagne essentiellement axée sur les points faibles de l’adversaire commun.
Le discours est virulent et le ton martial. Ce Front Républicain ne manque pas par exemple, d’occasion d’opposer à la misère des plus démunis, les grandes fortunes qui pullulent l’entourage du chef de l’Etat. Il joue également sur un autre élément de langage, le respect de l’ordre constitutionnel. Le Président-candidat est présenté comme celui qui a tordu le cou à la loi fondamentale pour rempiler à la tête du pays après plus de 19 ans passés au pouvoir.
Ce sont 92,96 % des Congolais qui avaient dit « OUI » en octobre 2015 à la modification de la Constitution, lui permettant de briguer un 3e mandat. Les électeurs congolais en toute liberté, devront confirmer ou non , cette option le 20 mars prochain.
Une correspondance particulière de Clément Y, ph DR
Le 1er mars dernier, c’est tout le département du Pool (Sud-Est) qui était en fête à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du dernier tronçon de la « Route Nationale 1 » reliant Pointe Noire à Brazzaville. Leprésident Denis Sassou Nguesso, a procédé à la coupure du ruban de la mise officielle en service de cette route moderne à péage, longue de 530 kilomètres, réalisée par une entreprise chinoise. Avec les moyens de l’Etat, l’événement retransmis en direct sur les médias d’Etat, a fait déplacer tous ceux qui comptent dans l’entourage du chef de l’Etat. Les personnalités politiques, membres du gouvernement, hauts gradés de l’armée, corps constitués, têtes couronnées (…) étaient en communion avec les populations.
L’ouverture de cette voie intervient dans le contexte de la campagne à quelques jours du premier tour de la présidentielle anticipée du 20 mars prochain. Elle influencera, de toute évidence, le choix des électeurs de la région du Pool. Ils pourraient ne pas rester insensibles au geste du Président-candidat qui leur apporte le développement. Avant la réalisation de cette route moderne à quatre voies qui a nécessité neuf années de travaux, le trajet entre la capitale économique, Pointe Noire, et la capitale politique et administrative, Brazzaville par la route se faisait en plusieurs jours voire un mois comme à l’âge de la pierre taillée. C’était un parcours de combattants de voyage à travers cette forêt du Bassin du Congo, le deuxième massif forestier tropical mondial après la forêt amazonienne.
« Aujourd’hui, grâce à la générosité du président Sassou, il ne faut plus que cinq petites heures pour partir de Brazzaville à Pointe Noire. C’est un vrai miracle pour nous populations du Pool ! », s’exclame un habitant du District d’Ignié sur les antennes de la première chaîne de la télévision nationale. « Nous demandons au Bon Dieu de donner longue vie à notre cher président pour qu’il continue de présider à la destinée du Congo », ajoute un quinquagénaire qui découvre pour la première fois de son existence, une route moderne. Cette démonstration donne du zèle au camp de la majorité présidentielle d’ailleurs très confiant de réaliser le « un coup ko » dès le premier tour. En face, les cinq ténors de l’opposition - Pascal Tsaty Mabiala (le poids lourd de ce groupe), Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa, Guy Brice Parfait Kolelas et Claudine Munari -, regroupés au sein du Front Républicain, s’organisent pour arracher un second tour. Ils croient en leurs chances et pensent que l’alternance démocratique est désormais à leur portée à ce scrutin présidentiel de 2016.
N’est-ce pas que leur alliance repose sur un accord tacite : tous unis contre Sassou et derrière celui d’entre eux qui viendra à passer au second tour. Cette coalition fait une modeste campagne essentiellement axée sur les points faibles de l’adversaire commun.
Le discours est virulent et le ton martial. Ce Front Républicain ne manque pas par exemple, d’occasion d’opposer à la misère des plus démunis, les grandes fortunes qui pullulent l’entourage du chef de l’Etat. Il joue également sur un autre élément de langage, le respect de l’ordre constitutionnel. Le Président-candidat est présenté comme celui qui a tordu le cou à la loi fondamentale pour rempiler à la tête du pays après plus de 19 ans passés au pouvoir.
Ce sont 92,96 % des Congolais qui avaient dit « OUI » en octobre 2015 à la modification de la Constitution, lui permettant de briguer un 3e mandat. Les électeurs congolais en toute liberté, devront confirmer ou non , cette option le 20 mars prochain.
Une correspondance particulière de Clément Y, ph DR