Le directeur général de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), José Graziano da Silva et Bukar Tijani, participe depuis lundi aux côtés de hautes autorités ivoiriennes aux assises sur la transformation de l’agriculture en Côte d’Ivoire.
Le thème central retenu pour la 29ème conférence de la Fao qui se tient à Abidjan du 4 au 8 avril, à savoir « la transformation du système agroalimentaire africain pour une croissance inclusive et une prospérité partagée », est aujourd’hui d’actualité pour la Côte d’Ivoire, pays où les productions agricoles ont connu des niveaux élevés au cours des quatre dernières années. Le résultat de ces trois jours d’intenses réflexions et de partage d’expériences, selon les ministres ivoiriens Coulibaly Sangafowa et Adjoumani Kobenan, respectivement ministre de l’Agriculture et ministre des Ressources animales et halieutiques, permettra un nouvel envol de l’agriculture en Afrique, notamment dans la transformation du système agroalimentaire en vue d’assurer à la jeunesse des lendemains meilleurs et une sécurité alimentaire aux populations. Pour atteindre cet objectif, les Etats africains devraient procéder à une transformation du milieu rural, à la mise en place des systèmes de production durables, à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes dans la chaîne des valeurs des productions agricoles tout en assurant un financement approprié. En Côte d’Ivoire, les productions agricoles notamment le cacao et l’anacarde ont atteint des niveaux de production record. En effet, la production cacaoyère a atteint la barre de 1 700 000 tonnes de fèves en 2015 et celle de l’anacarde 700 000 tonnes. Aujourd’hui, le défi à relever est de transformer une bonne partie de cette production en produits semi-finis et finis, comme défini par la vision du président de la République pour l’émergence à l’horizon 2020. En effet, la Côte d’Ivoire ne transforme que 30% de son cacao et moins de 5% des autres produits d’exportation comme l’anacarde, le café, l’hévéa, la mangue et l’ananas. Certes, des progrès sont enregistrés, mais ils demeurent insuffisants.
LA TRANSFORMATION ET LE FINANCEMENT
L’objectif pour le pays est de parvenir à un taux de transformation de 50% de la production cacaoyère et d’aller jusqu’au stade de produits finis plus élaborés. La dynamique de la transformation s’étend aux autres filières agricoles telles que le thon pour la pêche et l’aviculture pour l’élevage. Cela entrainera une plus-value capable d’induire une croissance dans le secteur agricole, de relever le revenu de l’agriculteur et de réduire la pauvreté en milieu rural. Les retombées positives de la transformation sont le renforcement de la chaîne des valeurs ; la prévention et la réduction des pertes post-récolte et des pertes post-capture ; l’amélioration et la répartition équitable des revenus et le développement de l’agro-industrie et l’agro-business. Les investissements dans le secteur de la transformation, de la conservation et de la distribution des produits agricoles constituent une véritable source d’emplois pour les femmes et pour les jeunes, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. C’est le cas pour la Côte d’Ivoire où les femmes jouent un rôle de premier plan dans le secteur du vivrier.
Les solutions aux multiples défis de l’agriculture en Afrique résident dans la mise en place d’un financement durable. A Maputo au Mozambique, en 2003, les chefs d’Etat africains ont décidé unanimement d’accorder 10 % de leur budget national au secteur agricole. En dépit des efforts accomplis en vue d’augmenter la part du secteur agricole dans les budgets nationaux, force est de constater que l’atteinte de cet objectif enregistre quelques faiblesses.
LE MODELE DE FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE IVOIRIENNE
En Côte d’Ivoire, l’option retenue dans le cadre du Programme national de développement (PND 2016-2020), est le Partenariat Public-Privé. Ce mécanisme gagnant/gagnant permet de coordonner les initiatives et d’optimiser les ressources. Dans le cadre de la mise en œuvre de la plateforme de Partenariat Public-Privé du secteur café-cacao, sur un investissement de 32 milliards de francs CFA consenti pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs et de leurs familles, les ministres Adjoumani et Sangafowa révèlent que le secteur privé a contribué pour 16 milliards de francs CFA. Par ailleurs, le président de la République, soucieux de l’amélioration des conditions de vie des producteurs, a décidé de leur octroyer 60% du prix international de leurs spéculations et la limitation de la fiscalité et de la parafiscalité à une proportion maximale de 22%. Dans le secteur de la pêche, l’Etat encourage les investissements à travers le régime franc qui permet au secteur thonier de hisser la Côte d’Ivoire au rang de premier exportateur africain avec un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de francs CFA.
Romaric Sako
Le thème central retenu pour la 29ème conférence de la Fao qui se tient à Abidjan du 4 au 8 avril, à savoir « la transformation du système agroalimentaire africain pour une croissance inclusive et une prospérité partagée », est aujourd’hui d’actualité pour la Côte d’Ivoire, pays où les productions agricoles ont connu des niveaux élevés au cours des quatre dernières années. Le résultat de ces trois jours d’intenses réflexions et de partage d’expériences, selon les ministres ivoiriens Coulibaly Sangafowa et Adjoumani Kobenan, respectivement ministre de l’Agriculture et ministre des Ressources animales et halieutiques, permettra un nouvel envol de l’agriculture en Afrique, notamment dans la transformation du système agroalimentaire en vue d’assurer à la jeunesse des lendemains meilleurs et une sécurité alimentaire aux populations. Pour atteindre cet objectif, les Etats africains devraient procéder à une transformation du milieu rural, à la mise en place des systèmes de production durables, à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes dans la chaîne des valeurs des productions agricoles tout en assurant un financement approprié. En Côte d’Ivoire, les productions agricoles notamment le cacao et l’anacarde ont atteint des niveaux de production record. En effet, la production cacaoyère a atteint la barre de 1 700 000 tonnes de fèves en 2015 et celle de l’anacarde 700 000 tonnes. Aujourd’hui, le défi à relever est de transformer une bonne partie de cette production en produits semi-finis et finis, comme défini par la vision du président de la République pour l’émergence à l’horizon 2020. En effet, la Côte d’Ivoire ne transforme que 30% de son cacao et moins de 5% des autres produits d’exportation comme l’anacarde, le café, l’hévéa, la mangue et l’ananas. Certes, des progrès sont enregistrés, mais ils demeurent insuffisants.
LA TRANSFORMATION ET LE FINANCEMENT
L’objectif pour le pays est de parvenir à un taux de transformation de 50% de la production cacaoyère et d’aller jusqu’au stade de produits finis plus élaborés. La dynamique de la transformation s’étend aux autres filières agricoles telles que le thon pour la pêche et l’aviculture pour l’élevage. Cela entrainera une plus-value capable d’induire une croissance dans le secteur agricole, de relever le revenu de l’agriculteur et de réduire la pauvreté en milieu rural. Les retombées positives de la transformation sont le renforcement de la chaîne des valeurs ; la prévention et la réduction des pertes post-récolte et des pertes post-capture ; l’amélioration et la répartition équitable des revenus et le développement de l’agro-industrie et l’agro-business. Les investissements dans le secteur de la transformation, de la conservation et de la distribution des produits agricoles constituent une véritable source d’emplois pour les femmes et pour les jeunes, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. C’est le cas pour la Côte d’Ivoire où les femmes jouent un rôle de premier plan dans le secteur du vivrier.
Les solutions aux multiples défis de l’agriculture en Afrique résident dans la mise en place d’un financement durable. A Maputo au Mozambique, en 2003, les chefs d’Etat africains ont décidé unanimement d’accorder 10 % de leur budget national au secteur agricole. En dépit des efforts accomplis en vue d’augmenter la part du secteur agricole dans les budgets nationaux, force est de constater que l’atteinte de cet objectif enregistre quelques faiblesses.
LE MODELE DE FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE IVOIRIENNE
En Côte d’Ivoire, l’option retenue dans le cadre du Programme national de développement (PND 2016-2020), est le Partenariat Public-Privé. Ce mécanisme gagnant/gagnant permet de coordonner les initiatives et d’optimiser les ressources. Dans le cadre de la mise en œuvre de la plateforme de Partenariat Public-Privé du secteur café-cacao, sur un investissement de 32 milliards de francs CFA consenti pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs et de leurs familles, les ministres Adjoumani et Sangafowa révèlent que le secteur privé a contribué pour 16 milliards de francs CFA. Par ailleurs, le président de la République, soucieux de l’amélioration des conditions de vie des producteurs, a décidé de leur octroyer 60% du prix international de leurs spéculations et la limitation de la fiscalité et de la parafiscalité à une proportion maximale de 22%. Dans le secteur de la pêche, l’Etat encourage les investissements à travers le régime franc qui permet au secteur thonier de hisser la Côte d’Ivoire au rang de premier exportateur africain avec un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de francs CFA.
Romaric Sako