Abidjan (Côte d'Ivoire) - Près de 150 dirigeants d’entreprises françaises réunis au sein du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) ont entamé, mardi, à Abidjan une mission de prospection en vue de « cultiver la qualité des liens noués avec un écosystème favorable aux entreprises et approfondir l’intimité de la relation économique qui existe entre la France et la Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place.
Conduite par le président du MEDEF, Pierre Gattaz, cette délégation a rencontré, mardi, la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) dirigée par Jean Kacou Diagou.
Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée avec M. Diagou, le Président du MEDEF a relevé que c'est la plus importante mission de son mouvement jamais organisée par le secteur privé français. Cette mission intervient alors que la part de marché de la France en Côte d'Ivoire est en chute libre depuis ces 20 dernières années passant d'environ 25% à peine 10%.
« La France doit se réveiller. Si on ne fait rien, si on reste terrorisé en France dans la mondialisation, je dirai que ça ira de mal en pire », a prévenu le Président du MEDEF. A l'en croire, la France est le premier partenaire de la Côte d'Ivoire en termes d'investissements, « mais nous ne sommes qu'à peine 10% des parts du marché, il y a 20 ans nous étions à 25% ».
« Nous avons perdu une part de marché en flux. Ce n'est pas grave, il faut se remettre, il faut se battre, c'est la compétition, la compétition est saine. Il faut réagir, il faut apporter de la valeur ajoutée, il faut apporter de bons services, de bons produits, de qualité. La France c'est ça, c'est d'apporter des choses durables » a insisté Pierre Gattaz.
« La délégation est composée de 150 dirigeants d'entreprises, dont 75% de PME et d'ETI (entreprises de taille intermédiaire) couvrant tous les secteurs d'activités, venus témoigner leur volonté d'accompagner le dynamisme ivoirien », a-t-il expliqué. Des organismes de formation, universités et grandes écoles, sont également du déplacement.
« La Côte d'Ivoire a besoin de monter en valeur, de développer des emplois,(…) pour la performance de l'économie. Aujourd'hui, il faut que les PME françaises aillent à la rencontre des PME ivoiriennes », a insisté M. Gattaz, saluant la performance économique de la Côte d'Ivoire. Selon lui, les entreprises françaises veulent s'implanter durablement en Côte d'Ivoire, la «locomotive économique de l'Afrique de l'Ouest» qui connait une « croissance impressionnante depuis quelques années ». « C'est pourquoi, nous sommes contents d'être-là », a-t-il poursuivi.
« Nous avons souhaité le retour des entreprises françaises, pas seulement des grandes entreprises, mais surtout des PME qui sont à la dimension de nos investisseurs locaux et qui peuvent avoir un partenariat gagnant-gagnant et pourront faire ainsi des entreprises pérennes parce qu'il y a des intérêts locaux et des intérêts étrangers» a renchéri pour sa part Jean Kacou Diagou.
Depuis sa création en 1946, c'est la toute première fois qu'un président du MEDEF se rend, dans le cadre de ses fonctions, dans un pays francophone d'Afrique subsaharienne. Pour ce voyage en terre ivoirienne, Pierre Gattaz est accompagné de Marc Rennard, directeur général adjoint du groupe Orange, Michel Roussin, conseiller du président du groupe Bolloré et Gérard Wolf, président de la Task Force «Ville Durable».
Cette 12è délégation de MEDEF International en Côte d'Ivoire en 20 ans sera marquée par des rencontres et des échanges avec l'ensemble des forces vives de la société ivoirienne. Avec la jeunesse tout d'abord, lors d'une réunion organisée sur le campus de l'ENSEA avec des étudiants de l'université Félix Houphouët-Boigny et de l'Institut polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro.
Avec des représentants de la communauté artistique ivoirienne ensuite à la Fondation Donwahi, sur le thème de l'énergie en Afrique. MM.Gattaz et Diagou signeront trois accords de coopération, entre leurs deux institutions, portant sur le numérique, la formation professionnelle et l'entreprenariat.
Ces rencontres seront complétées par des visites d'entreprises : l'innovation sera ainsi à l'honneur avec la visite de l'Orange Fab et du Technocentre d'Orange ; l'agro-industrie avec l'usine de transformation Cemoi, la Côte d'Ivoire étant désormais le premier producteur mondial de cacao, la distribution et la grande consommation, avec le centre commercial PlaYce de CFAO-Carrefour.
Enfin, en plus des réunions de travail sur la question des financements de projet avec la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la délégation sera reçue par Daniel Kablan Duncan, Premier ministre, ministre de l'Economie, des finances et du budget et par Alassane Ouattara, le Chef de l'Etat ivoirien.
Après une décennie de troubles suivie de la crise post-électorale de 2010, la Côte d'Ivoire, qui connait une 5è année consécutive de forte croissance (8 à 10% prévus en 2016), doit désormais être au rendez-vous de ses ambitions c'est-à-dire être le « laboratoire de l'émergence en Afrique », selon le MEDEF intéressé en Côte d'Ivoire par le secteur de la formation, des infrastructures, de la santé et de la gouvernance publique et privée. Cette mission dont les membres sont arrivés à Abidjan, lundi soir, s'achève jeudi.
LS/APA
Conduite par le président du MEDEF, Pierre Gattaz, cette délégation a rencontré, mardi, la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) dirigée par Jean Kacou Diagou.
Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée avec M. Diagou, le Président du MEDEF a relevé que c'est la plus importante mission de son mouvement jamais organisée par le secteur privé français. Cette mission intervient alors que la part de marché de la France en Côte d'Ivoire est en chute libre depuis ces 20 dernières années passant d'environ 25% à peine 10%.
« La France doit se réveiller. Si on ne fait rien, si on reste terrorisé en France dans la mondialisation, je dirai que ça ira de mal en pire », a prévenu le Président du MEDEF. A l'en croire, la France est le premier partenaire de la Côte d'Ivoire en termes d'investissements, « mais nous ne sommes qu'à peine 10% des parts du marché, il y a 20 ans nous étions à 25% ».
« Nous avons perdu une part de marché en flux. Ce n'est pas grave, il faut se remettre, il faut se battre, c'est la compétition, la compétition est saine. Il faut réagir, il faut apporter de la valeur ajoutée, il faut apporter de bons services, de bons produits, de qualité. La France c'est ça, c'est d'apporter des choses durables » a insisté Pierre Gattaz.
« La délégation est composée de 150 dirigeants d'entreprises, dont 75% de PME et d'ETI (entreprises de taille intermédiaire) couvrant tous les secteurs d'activités, venus témoigner leur volonté d'accompagner le dynamisme ivoirien », a-t-il expliqué. Des organismes de formation, universités et grandes écoles, sont également du déplacement.
« La Côte d'Ivoire a besoin de monter en valeur, de développer des emplois,(…) pour la performance de l'économie. Aujourd'hui, il faut que les PME françaises aillent à la rencontre des PME ivoiriennes », a insisté M. Gattaz, saluant la performance économique de la Côte d'Ivoire. Selon lui, les entreprises françaises veulent s'implanter durablement en Côte d'Ivoire, la «locomotive économique de l'Afrique de l'Ouest» qui connait une « croissance impressionnante depuis quelques années ». « C'est pourquoi, nous sommes contents d'être-là », a-t-il poursuivi.
« Nous avons souhaité le retour des entreprises françaises, pas seulement des grandes entreprises, mais surtout des PME qui sont à la dimension de nos investisseurs locaux et qui peuvent avoir un partenariat gagnant-gagnant et pourront faire ainsi des entreprises pérennes parce qu'il y a des intérêts locaux et des intérêts étrangers» a renchéri pour sa part Jean Kacou Diagou.
Depuis sa création en 1946, c'est la toute première fois qu'un président du MEDEF se rend, dans le cadre de ses fonctions, dans un pays francophone d'Afrique subsaharienne. Pour ce voyage en terre ivoirienne, Pierre Gattaz est accompagné de Marc Rennard, directeur général adjoint du groupe Orange, Michel Roussin, conseiller du président du groupe Bolloré et Gérard Wolf, président de la Task Force «Ville Durable».
Cette 12è délégation de MEDEF International en Côte d'Ivoire en 20 ans sera marquée par des rencontres et des échanges avec l'ensemble des forces vives de la société ivoirienne. Avec la jeunesse tout d'abord, lors d'une réunion organisée sur le campus de l'ENSEA avec des étudiants de l'université Félix Houphouët-Boigny et de l'Institut polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro.
Avec des représentants de la communauté artistique ivoirienne ensuite à la Fondation Donwahi, sur le thème de l'énergie en Afrique. MM.Gattaz et Diagou signeront trois accords de coopération, entre leurs deux institutions, portant sur le numérique, la formation professionnelle et l'entreprenariat.
Ces rencontres seront complétées par des visites d'entreprises : l'innovation sera ainsi à l'honneur avec la visite de l'Orange Fab et du Technocentre d'Orange ; l'agro-industrie avec l'usine de transformation Cemoi, la Côte d'Ivoire étant désormais le premier producteur mondial de cacao, la distribution et la grande consommation, avec le centre commercial PlaYce de CFAO-Carrefour.
Enfin, en plus des réunions de travail sur la question des financements de projet avec la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la délégation sera reçue par Daniel Kablan Duncan, Premier ministre, ministre de l'Economie, des finances et du budget et par Alassane Ouattara, le Chef de l'Etat ivoirien.
Après une décennie de troubles suivie de la crise post-électorale de 2010, la Côte d'Ivoire, qui connait une 5è année consécutive de forte croissance (8 à 10% prévus en 2016), doit désormais être au rendez-vous de ses ambitions c'est-à-dire être le « laboratoire de l'émergence en Afrique », selon le MEDEF intéressé en Côte d'Ivoire par le secteur de la formation, des infrastructures, de la santé et de la gouvernance publique et privée. Cette mission dont les membres sont arrivés à Abidjan, lundi soir, s'achève jeudi.
LS/APA
