La 2ème Foire-forum Carnaval de Bouaké, s’est déroulée du 8 au 17 avril 2016, autour du thème, « Identités plurielles et cohésion».
Si, durant 10 jours, Bouaké, «capitale de la paix», a vibré aux rythmes de musiques et danses modernes et traditionnelles, de foire-forum et de circuit touristique, la journée du dimanche 17 avril, restera gravée dans les annales culturelles des milliers de personnes qui ont effectué le déplacement pour la clôture de cette rencontre culturelle.
En effet, ce moment de séparation a été marqué par une représentation théâtrale retraçant l’histoire de Bouaké, depuis l’époque coloniale à nos jours. Elle a été interprétée par une troupe d’enfants du Centre culturel Jacques Acka, après l’entrée triomphale et majestueuse sur les lieux du maire Nicolas Djibo qui a été par la suite fait chef de tribu par 13 chefs cantons, 35 chefs Baoulés et 25 chefs allogènes et autochtones.
En une vingtaine de minutes, les jeunes acteurs ont relaté la souffrance des peuples baoulé en pleins travaux forcés, chaines aux coups, visages trempés de sueur, ployant sous les coups de chicottes du colon, au lendemain de l’indépendance de la Côte d’ Ivoire marquée par la construction d’hôpitaux, d’écoles, de mairies, etc., qui ont hissé le pays sur la voie du développement.
Malheureusement cet élan sera brusquement freiné par la rébellion armée du Nord du 19 septembre 2002. Sortis, soudains des coulisses, les enfants ont fait irruption sur la scène, armes aux poings, en uniforme treillis, ont commencé à tirer dans tous les sens, semant sur leur passage, mort, tristesse et désolation
Un coup d’œil vers les autorités présentes nous a permis de découvrir des visages s’assombrir, des yeux s’écarquiller. La colonie d’enfants parmi les spectateurs, eux aussi, sont stupéfaits et trouvent même étrange la scène. Heureusement que des colombes, symbole de la paix, viennent blanchir le visage du nombreux public.
A la fin de la dramaturgie, un confrère tombé sous le charme du jeu de ces enfants a fait cette observation : ’’C’est une manière pour les enfants de Bouaké de dire aux autorités qu’ils ne veulent plus ni de rébellion ni de guerre en Côte d’Ivoire».
C’est par l’incinération de Papa Carnaval que les lampions se sont éteints sur le 2ième Foire-forum Carnaval de Bouaké.
Chapeau au maire Nicolas Djibo et son équipe qui sont en train de permettre à Bouaké de retrouver son identité culturelle, après des années de l’léthargie de son Carnaval !
Adama KOUAKOU
Si, durant 10 jours, Bouaké, «capitale de la paix», a vibré aux rythmes de musiques et danses modernes et traditionnelles, de foire-forum et de circuit touristique, la journée du dimanche 17 avril, restera gravée dans les annales culturelles des milliers de personnes qui ont effectué le déplacement pour la clôture de cette rencontre culturelle.
En effet, ce moment de séparation a été marqué par une représentation théâtrale retraçant l’histoire de Bouaké, depuis l’époque coloniale à nos jours. Elle a été interprétée par une troupe d’enfants du Centre culturel Jacques Acka, après l’entrée triomphale et majestueuse sur les lieux du maire Nicolas Djibo qui a été par la suite fait chef de tribu par 13 chefs cantons, 35 chefs Baoulés et 25 chefs allogènes et autochtones.
En une vingtaine de minutes, les jeunes acteurs ont relaté la souffrance des peuples baoulé en pleins travaux forcés, chaines aux coups, visages trempés de sueur, ployant sous les coups de chicottes du colon, au lendemain de l’indépendance de la Côte d’ Ivoire marquée par la construction d’hôpitaux, d’écoles, de mairies, etc., qui ont hissé le pays sur la voie du développement.
Malheureusement cet élan sera brusquement freiné par la rébellion armée du Nord du 19 septembre 2002. Sortis, soudains des coulisses, les enfants ont fait irruption sur la scène, armes aux poings, en uniforme treillis, ont commencé à tirer dans tous les sens, semant sur leur passage, mort, tristesse et désolation
Un coup d’œil vers les autorités présentes nous a permis de découvrir des visages s’assombrir, des yeux s’écarquiller. La colonie d’enfants parmi les spectateurs, eux aussi, sont stupéfaits et trouvent même étrange la scène. Heureusement que des colombes, symbole de la paix, viennent blanchir le visage du nombreux public.
A la fin de la dramaturgie, un confrère tombé sous le charme du jeu de ces enfants a fait cette observation : ’’C’est une manière pour les enfants de Bouaké de dire aux autorités qu’ils ne veulent plus ni de rébellion ni de guerre en Côte d’Ivoire».
C’est par l’incinération de Papa Carnaval que les lampions se sont éteints sur le 2ième Foire-forum Carnaval de Bouaké.
Chapeau au maire Nicolas Djibo et son équipe qui sont en train de permettre à Bouaké de retrouver son identité culturelle, après des années de l’léthargie de son Carnaval !
Adama KOUAKOU