Jean-Baptiste Zibody, l’auteur du titre à succès ‘’Marie Josée’’ séjourne actuellement à Abidjan pour la sortie de son nouvel album. Nous l’avons rencontré.
Quel sens donnez-vous à votre séjour actuel?
Quand je viens à Abidjan, c’est pour d’abord voir les parents. Ce n’est pas seulement ceux qui m’ont engendré. C’est toute la Côte d’Ivoire qui a voulu que je m’appelle Zibody. Je remercie les Ivoiriens parce qu’ils ont une bonne mémoire en se souvenant encore de ma modeste personne. Cela me fait énormément plaisir. Je profite de mon séjour à Abidjan pour boucler mon nouvel album de 10 titres. Je ne veux pas me faire oublier. Les gens pensent que Zibody s’est arrêté à ‘’Marie Josée’’. Non, il y a d’autres succès qui arrivent, notamment ‘’La Côte d’Ivoire, la belle’’ et bien d’autres titres. Je plonge cette fois-ci dans le dradi-moderne pour faire revivre le côté traditionnel bété en passant par Tima Gbahi, Lago Liadé…..C’est pour cette raison que je suis encore là. Et comme j’ai pris ma retraite, j’ai le temps d’aller tout doucement et sûrement.
Après ‘’Marie Josée’’, vous attendez près d’une vingtaine d’années pour réapparaitre sur la scène musicale. Etiez-vous à court d’inspiration ?
Non pas du tout.
Mais qu’est-ce qui explique cette longue absence ?
Après un tel succès, il fallait prendre le temps nécessaire pour réfléchir. Avant ‘’Marie Joséé’’ , il y a eu des succès tels que ‘’Zigopé’’,’’Tchétché’’,’’ Gnia maka’’. Puis, j’ai eu l’inspiration de composer ce titre qui a fait le tour du monde. Cette chanson m’a révélé au plus grand public parce qu’elle est chantée en français et en bété. Je n’étais pas à court d’inspiration mais, Je me dis qu’un artiste doit toujours avoir une activité à côté. Il y a un an que je suis à la retraite. Je vis donc de ma pension. Le travail que je faisais ne me permettait pas d’être tout le temps en studio. Comme, je suis encore en vie, je vais réaliser des œuvres de qualité qui seront bientôt sur le marché du disque. Je profite de mon séjour pour achever les travaux de ma maison et aller saluer les parents au village avant de repartir.
Quelle activité professionnelle exerciez-vous en France ?
J’étais agent de police judiciaire .C’est par voie de concours. J’ai travaillé à la police municipale de Brunoa où, je réside depuis plus de 30 ans. J’étais brigadier-chef principal, agréé et assermenté.
C’est vrai que la technologie a évolué, mais on ne vend plus comme avant. Il y avait des vinyls qu’on ne pouvait pas dupliquer. Aujourd’hui, il faut prendre son temps pour réaliser une œuvre musicale. Quand je vais chanter à certains endroits, les gens me demandent de jouer le titre ‘’Marie Josée’’. Je m’en réjouis énormément parce qu’un artiste doit avoir une identité. Quand on parle d’Ernesto Djédjé, on se souvient de ‘’Ziboté’’, Justin Stanislas ‘’Gnia Yohou’’ et Jean-Baptiste Zibody ‘’Marie Joséé’’. Je ne vais pas m’arrêter à cette chanson. C’est pour cette raison que je travaille dans le silence. L’œuvre discographique qui va sortir fera davantage plaisir à mes amis. On juge un artiste par rapport à son talent et à sa vie quotidienne. Je demande un peu de patience à mes amis car, le nouveau Zidoby arrive.
Qui était réellement Marie Josée, celle à qui vous avez dédié ce fameux titre. Une copine, une simple amie ?
Marie Josée est purement une inspiration qui m’est venue et quand j’ai composé d’autres titres en bété, je suis allé voir Bamba Moussa Yang. Je lui ai parlé de ce titre que je jouais depuis longtemps avec les jeunes des 200 Logements. Un artiste doit avoir beaucoup d’inspiration. Quand l’inspiration est en place, la créativité doit suivre. Quand je vais voir Bamba Moussa Yang, c’est moi qui lui donne la ligne directrice. En ce moment, il ne me considère pas pour un novice.
Il paraît que les artistes ivoiriens résidant en France ne s’entendent pas , à tel point qu’ils se regardent en chien de faïence.
Il y a un problème de leadership. Dans une société donnée, les plus petits doivent avoir du respect pour les aînés. Et c’est ce que je fais.
Justin Stanislas est notre aîné. Un aîné ne doit pas s’attarder sur les petits problèmes. Il doit au contraire prendre ses responsabilités et taper du poing sur la table. Avant, nous nous retrouvions régulièrement. Mais les choses ont changé, Paris est devenue dure. Quand la fille de Beni Bezy a été admise à son bac, nous avons fait venir des instruments pour chanter. Justin Stanislas doit nous réunir parce qu’il est notre aîné.
Qu’est-ce que la musique vous a réellement apporté ?
(il lance un petit sourire)
La musique m’a beaucoup apporté . Grâce à la musique, je peux ouvrir des portes blindées avec mon nom. Je me suis fait des amis qui occupent des postes de responsabilité dans ce pays. La musique ouvre des portes et c’est à l’artiste de savoir conjuguer ses efforts dans le bon sens. Mon talent m’a permis d’être décoré chevalier de l’ordre du mérite national par la grande chancelière de l’ordre de l’ordre national.
Interview réalisée Dago Diké
Quel sens donnez-vous à votre séjour actuel?
Quand je viens à Abidjan, c’est pour d’abord voir les parents. Ce n’est pas seulement ceux qui m’ont engendré. C’est toute la Côte d’Ivoire qui a voulu que je m’appelle Zibody. Je remercie les Ivoiriens parce qu’ils ont une bonne mémoire en se souvenant encore de ma modeste personne. Cela me fait énormément plaisir. Je profite de mon séjour à Abidjan pour boucler mon nouvel album de 10 titres. Je ne veux pas me faire oublier. Les gens pensent que Zibody s’est arrêté à ‘’Marie Josée’’. Non, il y a d’autres succès qui arrivent, notamment ‘’La Côte d’Ivoire, la belle’’ et bien d’autres titres. Je plonge cette fois-ci dans le dradi-moderne pour faire revivre le côté traditionnel bété en passant par Tima Gbahi, Lago Liadé…..C’est pour cette raison que je suis encore là. Et comme j’ai pris ma retraite, j’ai le temps d’aller tout doucement et sûrement.
Après ‘’Marie Josée’’, vous attendez près d’une vingtaine d’années pour réapparaitre sur la scène musicale. Etiez-vous à court d’inspiration ?
Non pas du tout.
Mais qu’est-ce qui explique cette longue absence ?
Après un tel succès, il fallait prendre le temps nécessaire pour réfléchir. Avant ‘’Marie Joséé’’ , il y a eu des succès tels que ‘’Zigopé’’,’’Tchétché’’,’’ Gnia maka’’. Puis, j’ai eu l’inspiration de composer ce titre qui a fait le tour du monde. Cette chanson m’a révélé au plus grand public parce qu’elle est chantée en français et en bété. Je n’étais pas à court d’inspiration mais, Je me dis qu’un artiste doit toujours avoir une activité à côté. Il y a un an que je suis à la retraite. Je vis donc de ma pension. Le travail que je faisais ne me permettait pas d’être tout le temps en studio. Comme, je suis encore en vie, je vais réaliser des œuvres de qualité qui seront bientôt sur le marché du disque. Je profite de mon séjour pour achever les travaux de ma maison et aller saluer les parents au village avant de repartir.
Quelle activité professionnelle exerciez-vous en France ?
J’étais agent de police judiciaire .C’est par voie de concours. J’ai travaillé à la police municipale de Brunoa où, je réside depuis plus de 30 ans. J’étais brigadier-chef principal, agréé et assermenté.
C’est vrai que la technologie a évolué, mais on ne vend plus comme avant. Il y avait des vinyls qu’on ne pouvait pas dupliquer. Aujourd’hui, il faut prendre son temps pour réaliser une œuvre musicale. Quand je vais chanter à certains endroits, les gens me demandent de jouer le titre ‘’Marie Josée’’. Je m’en réjouis énormément parce qu’un artiste doit avoir une identité. Quand on parle d’Ernesto Djédjé, on se souvient de ‘’Ziboté’’, Justin Stanislas ‘’Gnia Yohou’’ et Jean-Baptiste Zibody ‘’Marie Joséé’’. Je ne vais pas m’arrêter à cette chanson. C’est pour cette raison que je travaille dans le silence. L’œuvre discographique qui va sortir fera davantage plaisir à mes amis. On juge un artiste par rapport à son talent et à sa vie quotidienne. Je demande un peu de patience à mes amis car, le nouveau Zidoby arrive.
Qui était réellement Marie Josée, celle à qui vous avez dédié ce fameux titre. Une copine, une simple amie ?
Marie Josée est purement une inspiration qui m’est venue et quand j’ai composé d’autres titres en bété, je suis allé voir Bamba Moussa Yang. Je lui ai parlé de ce titre que je jouais depuis longtemps avec les jeunes des 200 Logements. Un artiste doit avoir beaucoup d’inspiration. Quand l’inspiration est en place, la créativité doit suivre. Quand je vais voir Bamba Moussa Yang, c’est moi qui lui donne la ligne directrice. En ce moment, il ne me considère pas pour un novice.
Il paraît que les artistes ivoiriens résidant en France ne s’entendent pas , à tel point qu’ils se regardent en chien de faïence.
Il y a un problème de leadership. Dans une société donnée, les plus petits doivent avoir du respect pour les aînés. Et c’est ce que je fais.
Justin Stanislas est notre aîné. Un aîné ne doit pas s’attarder sur les petits problèmes. Il doit au contraire prendre ses responsabilités et taper du poing sur la table. Avant, nous nous retrouvions régulièrement. Mais les choses ont changé, Paris est devenue dure. Quand la fille de Beni Bezy a été admise à son bac, nous avons fait venir des instruments pour chanter. Justin Stanislas doit nous réunir parce qu’il est notre aîné.
Qu’est-ce que la musique vous a réellement apporté ?
(il lance un petit sourire)
La musique m’a beaucoup apporté . Grâce à la musique, je peux ouvrir des portes blindées avec mon nom. Je me suis fait des amis qui occupent des postes de responsabilité dans ce pays. La musique ouvre des portes et c’est à l’artiste de savoir conjuguer ses efforts dans le bon sens. Mon talent m’a permis d’être décoré chevalier de l’ordre du mérite national par la grande chancelière de l’ordre de l’ordre national.
Interview réalisée Dago Diké