"Le seul roi qui demeure c’est" Assoumou Kanga, affirme avec conviction Aimé Nobou, le président du comité d’organisation du 25e anniversaire d’intronisation du "21e souverain" de Moossou, siège royale de Grand-Bassam (43 km d’Abidjan) où existe un "conflit de leadership".
Les féticheuses, vêtues de blanc, des récipients de Kaolin en main pour "purifier" la place publique de Moossou (45 km d’Abidjan), lieu de la cérémonie, annonce l’arrivée du roi.
Elles sont suivies d’enfants, brandissant fièrement des pancartes qui relatent "l’histoire du peuple Abouré" depuis le 17e siècle à aujourd’hui, permettant au public d’apprécier les différents souverains qui se sont succédés du premier au 21e.
A la suite du cortège, le roi, habillé en tenue traditionnelle Akan, couvert de tous ses apparats et entouré de ses sujets, fait son entrée sur la place publique, à quelques mètres de la cour Royale pour la célébration de son jubilé d’argent.
"Tout le monde veut devenir roi c’est ça le problème, alors que quand les Abourés sont arrivés, la seule frontière qui existait entre eux et le second peuple était les Ebriés", à Abidjan "et les Alladjan", à Jacqueville (61 km de la capitale économique), révèle M. Nobou, vêtu d’un pagne à l’effigie du roi
Une semaine plutôt, les "Abourés Ehè" ont effectué un pèlerinage "sur les vestiges" de leurs ancêtres notamment au quartier France, fief des N’Zima kotoko, où Assoumou Kanga a affirmé qu’il est "le seul roi de Grand-Bassam" et qu’il n’y avait pas "d’autres" en allusion aux autres têtes couronnés de cette ville balnéaire.
La royauté des N’Zima sur le territoire de Grand-Bassam, fait l’objet de contestation depuis des années de la part des Abourés de Moossou, avec lesquelles ils partagent une histoire commune depuis la migration au 17e siècle du Ghana voisin vers la Côte d’Ivoire.
"Les N’Zima habitaient à Moossou, ils ont mis en place une royauté depuis 2000 alors que nous avons une royauté depuis le 17e siècle, cela crée des conflits de leadership et c’est un peu embêtant pour la région", déplore t-il.
"Ce sont les abourés qui les ont accueilli ici", confie l’ex-chef d’Anoumabo, un village de Marcory (Est Abidjan), un ami d’Assoumou Kanga qui appelle les autres têtes couronnées de Grand-Bassam qui n’ont pas été aperçus à la cérémonie à "se soumettre à l’autorité du roi et à faire allégeance".
Cette cérémonie parrainée par le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a été marquée par des danses traditionnelles locales mais aussi une prestation des Bororos (Niger) et des Abrons venus de Bondoukou (Nord-est) pour "témoigner leur fraternité" aux "Abourés".
Entouré de ses sujets, hochant la tête, le roi, la cinquantaine, approuvait les hommages que lui rendaient ses hôtes dans les différentes prestations accompagnées des sons des tam-tams parleurs et des hochets.
EFI
Les féticheuses, vêtues de blanc, des récipients de Kaolin en main pour "purifier" la place publique de Moossou (45 km d’Abidjan), lieu de la cérémonie, annonce l’arrivée du roi.
Elles sont suivies d’enfants, brandissant fièrement des pancartes qui relatent "l’histoire du peuple Abouré" depuis le 17e siècle à aujourd’hui, permettant au public d’apprécier les différents souverains qui se sont succédés du premier au 21e.
A la suite du cortège, le roi, habillé en tenue traditionnelle Akan, couvert de tous ses apparats et entouré de ses sujets, fait son entrée sur la place publique, à quelques mètres de la cour Royale pour la célébration de son jubilé d’argent.
"Tout le monde veut devenir roi c’est ça le problème, alors que quand les Abourés sont arrivés, la seule frontière qui existait entre eux et le second peuple était les Ebriés", à Abidjan "et les Alladjan", à Jacqueville (61 km de la capitale économique), révèle M. Nobou, vêtu d’un pagne à l’effigie du roi
Une semaine plutôt, les "Abourés Ehè" ont effectué un pèlerinage "sur les vestiges" de leurs ancêtres notamment au quartier France, fief des N’Zima kotoko, où Assoumou Kanga a affirmé qu’il est "le seul roi de Grand-Bassam" et qu’il n’y avait pas "d’autres" en allusion aux autres têtes couronnés de cette ville balnéaire.
La royauté des N’Zima sur le territoire de Grand-Bassam, fait l’objet de contestation depuis des années de la part des Abourés de Moossou, avec lesquelles ils partagent une histoire commune depuis la migration au 17e siècle du Ghana voisin vers la Côte d’Ivoire.
"Les N’Zima habitaient à Moossou, ils ont mis en place une royauté depuis 2000 alors que nous avons une royauté depuis le 17e siècle, cela crée des conflits de leadership et c’est un peu embêtant pour la région", déplore t-il.
"Ce sont les abourés qui les ont accueilli ici", confie l’ex-chef d’Anoumabo, un village de Marcory (Est Abidjan), un ami d’Assoumou Kanga qui appelle les autres têtes couronnées de Grand-Bassam qui n’ont pas été aperçus à la cérémonie à "se soumettre à l’autorité du roi et à faire allégeance".
Cette cérémonie parrainée par le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a été marquée par des danses traditionnelles locales mais aussi une prestation des Bororos (Niger) et des Abrons venus de Bondoukou (Nord-est) pour "témoigner leur fraternité" aux "Abourés".
Entouré de ses sujets, hochant la tête, le roi, la cinquantaine, approuvait les hommages que lui rendaient ses hôtes dans les différentes prestations accompagnées des sons des tam-tams parleurs et des hochets.
EFI