Le ciel est en train de s’assombrir sur les hôpitaux publics de Côte d’Ivoire. Et pour cause, hier au cours d’une rencontre avec la presse à la Riviéra-Palmeraie, Sika Landry, secrétaire général adjoint du syndicat national des ex-agents déflatés de la santé (Synades) a annoncé un arrêt de travail qu’entendent observer ses collègues et lui à partir du 28 mai prochain pour protester contre l’exclusion des garçons et filles de salles issus des rangs des ex-agents déflatés actuellement en service dans les hôpitaux publics, du concours de recrutement de 300 agents d’hygiène par le ministère de la Fonction publique. « Nous réclamons depuis quelques années notre réintégration à la Fonction publique pour mettre fin à nos souffrances de fins de mois sans salaire, sans assurance et sans retraite dorée. A notre grande surprise, le directeur des ressources humaines du ministère de la santé adresse un courrier à tous les établissements sanitaires pour demander uniquement aux garçons et filles de salles contractuels à s’inscrire pour le recrutement spécial de 300 agents d’hygiène. C’est du mépris à notre endroit après plusieurs années de service dans les hôpitaux que nous ne saurions tolérer. Nous allons fermer les salles de soins si rien n’est fait pour que nous soyons aussi recrutés », a menacé le Sga du Synades, chargé de la mobilisation qui ajoute qu’une assemblée générale aura lieu le 14 mai prochain, suivi du dépôt du préavis de grève et l’arrêt de travail de trois jours dans tous les hôpitaux publics le 28 mai. Cette grève concerne les 867 garçons et filles de salles issus des rangs des ex-déflatés de santé. Relativement à leur situation, le chef de l’Etat avait pris un décret en 2015 pour leur intégration à la Fonction publique, mais jamais appliqué. Pis, certains agents croulent sous le poids de deux à trois mois d’arriérés de salaire et vivent dans la précarité totalen
Didier Kéi
Didier Kéi