Le personnel de l’institut de cardiologie d’Abidjan n’est pas content. Il dénonce les mauvaises conditions de travail qui sont et interpellent sa hiérarchie.
Des travailleurs de l’Institut de cardiologie d’Abidjan ne sont pas du tout contents de leurs conditions de travail. Le personnel dit-on, est insuffisant. En fait, ils font savoir que le laboratoire fonctionne 24h/24h. La garde est assurée par un seul technicien qui doit faire face à cinq services notamment les urgences, les soins intensifs, la médecine cardio, la cardio pédiatrie et la chirurgie. « Tous ces services ont leurs malades à hospitaliser », précise un travailleur sous le couvert de l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité. À l’urgence cardio, le travail comme dans certains services, est dense. Le seul technicien est assisté par deux aides-soignantes. Leur rôle est uniquement de recopier les résultats des examens dans les registres. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que deux personnes assurent la garde. Le seul technicien qui assure la garde à partir de 18 heures jusqu’au lendemain matin aux environs de 7 heures et demie est dans l’obligation de faire face à toute situation qui pourrait survenir dans les services cités plus haut pendant sa plage horaire. Outre les conditions de travail, nos sources révèlent que les cas récurrents de vols dans cet institut sont passés sous silence. C’est le cas d’un appareil intervenant dans le groupe électrogène d’une valeur oscillant entre 50 et 75 millions de F Cfa qui a disparu. Le second cas est relatif à un vol d’environ 6 millions de francs CFA qui ont disparu à la pharmacie. Mais là où le bât blesse, c’est qu’aucune pression n’est mise sur les agents de la pharmacie, alors que le service technique est dans l’œil du cyclone. Selon des informations, la direction de l’Institut de cardiologie reprocherait depuis le début de l’année en cours, au service technique (service de biologie, laboratoire) d’avoir fait des examens non facturés car n’ayant pas de traçabilité. Cette politique de deux poids deux mesures n’est malheureusement pas le seul fait que les travailleurs dénoncent. Des sources concordantes expliquent qu’en 2010, les services de l’Institut de cardiologie d’Abidjan ont été certifiés ISO 2001 en qualité. Pour le soutenir et encourager le personnel, la présidence de la République a octroyé 80 millions de francs CFA à l’institut au titre des services publics. Après donc des rencontres qui ont réuni des membres de la direction générale et le personnel, il a été convenu que ce montant devait être reparti de la manière suivante : 40 millions de francs CFA affectés à l’équipement de trois salles d’attente et les autres 40 millions devraient servir à motiver le personnel. C’est ce qui ressort des réunions qui ont eu lieu après la remise des 80 millions de F Cfa. Si les salles d’attente ont été équipées, l’intéressement du personnel n’est à ce jour pas encore effectif. « Nous n’avons à ce jour rien reçu », précisent en chœur, des agents de l’Institut. En 2015, le travail abattu par l’Institut de cardiologie d’Abidjan a été encore reconnu. Cette fois-ci, il a reçu le prix de la qualité du président de la République. Un montant de 10 millions de F Cfa a été remis au professeur Séka Achi Remi, directeur de l’Institut. A cette occasion, il avait affirmé que cet argent serait redistribué à tous les agents. Jusqu’à ce jour, les agents attendent toujours la répartition. Aussi, souhaitent-ils l’amélioration de leurs conditions de travail. Notamment un personnel qualifié et suffisant pour mieux prendre soin des patients, la tenue des promesses qui est une source de motivation. Pour avoir la version du directeur général de l’Institut de Cardiologie, le professeur Séka Achi Rémi, nous avons vainement tenté de le joindre à plusieurs reprises. Toutefois, une source proche de la direction générale a confirmé l’information selon laquelle des réunions se sont tenues avec le personnel relative aux différents dons faits à cet institut sans plus de précisions. Nous y reviendrons.
Rosemonde Kouadio
Des travailleurs de l’Institut de cardiologie d’Abidjan ne sont pas du tout contents de leurs conditions de travail. Le personnel dit-on, est insuffisant. En fait, ils font savoir que le laboratoire fonctionne 24h/24h. La garde est assurée par un seul technicien qui doit faire face à cinq services notamment les urgences, les soins intensifs, la médecine cardio, la cardio pédiatrie et la chirurgie. « Tous ces services ont leurs malades à hospitaliser », précise un travailleur sous le couvert de l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité. À l’urgence cardio, le travail comme dans certains services, est dense. Le seul technicien est assisté par deux aides-soignantes. Leur rôle est uniquement de recopier les résultats des examens dans les registres. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que deux personnes assurent la garde. Le seul technicien qui assure la garde à partir de 18 heures jusqu’au lendemain matin aux environs de 7 heures et demie est dans l’obligation de faire face à toute situation qui pourrait survenir dans les services cités plus haut pendant sa plage horaire. Outre les conditions de travail, nos sources révèlent que les cas récurrents de vols dans cet institut sont passés sous silence. C’est le cas d’un appareil intervenant dans le groupe électrogène d’une valeur oscillant entre 50 et 75 millions de F Cfa qui a disparu. Le second cas est relatif à un vol d’environ 6 millions de francs CFA qui ont disparu à la pharmacie. Mais là où le bât blesse, c’est qu’aucune pression n’est mise sur les agents de la pharmacie, alors que le service technique est dans l’œil du cyclone. Selon des informations, la direction de l’Institut de cardiologie reprocherait depuis le début de l’année en cours, au service technique (service de biologie, laboratoire) d’avoir fait des examens non facturés car n’ayant pas de traçabilité. Cette politique de deux poids deux mesures n’est malheureusement pas le seul fait que les travailleurs dénoncent. Des sources concordantes expliquent qu’en 2010, les services de l’Institut de cardiologie d’Abidjan ont été certifiés ISO 2001 en qualité. Pour le soutenir et encourager le personnel, la présidence de la République a octroyé 80 millions de francs CFA à l’institut au titre des services publics. Après donc des rencontres qui ont réuni des membres de la direction générale et le personnel, il a été convenu que ce montant devait être reparti de la manière suivante : 40 millions de francs CFA affectés à l’équipement de trois salles d’attente et les autres 40 millions devraient servir à motiver le personnel. C’est ce qui ressort des réunions qui ont eu lieu après la remise des 80 millions de F Cfa. Si les salles d’attente ont été équipées, l’intéressement du personnel n’est à ce jour pas encore effectif. « Nous n’avons à ce jour rien reçu », précisent en chœur, des agents de l’Institut. En 2015, le travail abattu par l’Institut de cardiologie d’Abidjan a été encore reconnu. Cette fois-ci, il a reçu le prix de la qualité du président de la République. Un montant de 10 millions de F Cfa a été remis au professeur Séka Achi Remi, directeur de l’Institut. A cette occasion, il avait affirmé que cet argent serait redistribué à tous les agents. Jusqu’à ce jour, les agents attendent toujours la répartition. Aussi, souhaitent-ils l’amélioration de leurs conditions de travail. Notamment un personnel qualifié et suffisant pour mieux prendre soin des patients, la tenue des promesses qui est une source de motivation. Pour avoir la version du directeur général de l’Institut de Cardiologie, le professeur Séka Achi Rémi, nous avons vainement tenté de le joindre à plusieurs reprises. Toutefois, une source proche de la direction générale a confirmé l’information selon laquelle des réunions se sont tenues avec le personnel relative aux différents dons faits à cet institut sans plus de précisions. Nous y reviendrons.
Rosemonde Kouadio