La célébration de la fête des mères s'est déroulée dans l'allégresse dimanche en Côte d'Ivoire.
A Abidjan tout comme dans des villes de l'intérieur du pays telles que Man (ouest) et Bouaké (centre), les mères ont par centaines ou par milliers afflué dans des sites divers pour recevoir des présents marquant l'événement.
"La mère est la source de la vie. Nous donnons une rose à chaque mère pour lui témoigner notre amour et notre reconnaissance", a noté la ministre ivoirienne de l'Education nationale Kandia Camara qui a tenu à magnifier les mères en marge d'une cérémonie d'hommage au personnel du secteur de l'Education nationale dans le quartier chic de Cocody.
A Yopougon (quartier populaire à l'ouest d'Abidjan) qui a aussi enregistré des cérémonies d'hommage aux femmes, l'exemple d'une femme a été touchante.
HISTOIRE POIGNANTE D'UNE MÈRE "DÉVASTÉE"
Ayant perdu son époux qui était un combattant pendant la crise post-électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire en 2010 - 2011, Modestine Zon s'est retrouvée dans la rue avec ses quatre enfants.
"La mort de mon mari m'a dévastée. Au début, nous vivions de la mendicité, mais après une période dure faite d'humiliations, j'ai décidé de changer de cap. Avec l'argent que mes filles et moi avons mendié, nous avons acheté un fourneau et du charbon. En pleine rue, nous vendions du maïs et de la banane braisée", a expliqué Mme Zon.
Le regard perdu, cette femme puise dans ses souvenirs douloureux pour évoquer parfois entre deux sanglots ses peines.
Selon elle, la nouvelle tâche n'a pas été aisée avec les gardes de la mairie qui venaient parfois les chasser de la rue.
"Nous avons dormi plusieurs jours durant dans la faim, parfois sous la pluie. Mais je me suis dis qu'il fallait que nous nous battions jusqu'au bout, pour honorer la mémoire de mon mari", a-t-elle énoncé, avec un brin de tristesse.
Mais, Mme Zon et ses enfants, qui n'avaient pas le choix, vont continuer ce jeu de cache-cache, le temps de collecter quelques pièces d'argent.
Ce jeu va tout de même durer, et les petites économies de la dame et de ses filles leur permettront de construire un petit restaurant précaire.
"Aujourd'hui, notre restaurant est devenu un peu grand et un peu moderne. Avec l'argent que nous avons pu gagner, mes filles qui avaient été chassées de l'école ont repris les cours car j'ai pu à nouveau payer leur scolarité", a noté la veuve qui a pu se trouver une maison qu'elle loue grâce à son activité.
Pour la présidente du Réseau des femmes actives section Côte d'Ivoire Judith Brou, il s'agit d'un exemple de courage, de foi et de persévérance qui se montre édifiant.
"La fête des mères est aussi une occasion de s'appuyer sur des témoignages pour encourager les autres femmes au courage et à l'effort", a-t-elle estimé.
A l'instar des habitants d'autres, les Ivoiriens ont célébré dimanche la fête des mères, une fête dédiée aux mamans du monde, dans toute leur diversité.
A Abidjan tout comme dans des villes de l'intérieur du pays telles que Man (ouest) et Bouaké (centre), les mères ont par centaines ou par milliers afflué dans des sites divers pour recevoir des présents marquant l'événement.
"La mère est la source de la vie. Nous donnons une rose à chaque mère pour lui témoigner notre amour et notre reconnaissance", a noté la ministre ivoirienne de l'Education nationale Kandia Camara qui a tenu à magnifier les mères en marge d'une cérémonie d'hommage au personnel du secteur de l'Education nationale dans le quartier chic de Cocody.
A Yopougon (quartier populaire à l'ouest d'Abidjan) qui a aussi enregistré des cérémonies d'hommage aux femmes, l'exemple d'une femme a été touchante.
HISTOIRE POIGNANTE D'UNE MÈRE "DÉVASTÉE"
Ayant perdu son époux qui était un combattant pendant la crise post-électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire en 2010 - 2011, Modestine Zon s'est retrouvée dans la rue avec ses quatre enfants.
"La mort de mon mari m'a dévastée. Au début, nous vivions de la mendicité, mais après une période dure faite d'humiliations, j'ai décidé de changer de cap. Avec l'argent que mes filles et moi avons mendié, nous avons acheté un fourneau et du charbon. En pleine rue, nous vendions du maïs et de la banane braisée", a expliqué Mme Zon.
Le regard perdu, cette femme puise dans ses souvenirs douloureux pour évoquer parfois entre deux sanglots ses peines.
Selon elle, la nouvelle tâche n'a pas été aisée avec les gardes de la mairie qui venaient parfois les chasser de la rue.
"Nous avons dormi plusieurs jours durant dans la faim, parfois sous la pluie. Mais je me suis dis qu'il fallait que nous nous battions jusqu'au bout, pour honorer la mémoire de mon mari", a-t-elle énoncé, avec un brin de tristesse.
Mais, Mme Zon et ses enfants, qui n'avaient pas le choix, vont continuer ce jeu de cache-cache, le temps de collecter quelques pièces d'argent.
Ce jeu va tout de même durer, et les petites économies de la dame et de ses filles leur permettront de construire un petit restaurant précaire.
"Aujourd'hui, notre restaurant est devenu un peu grand et un peu moderne. Avec l'argent que nous avons pu gagner, mes filles qui avaient été chassées de l'école ont repris les cours car j'ai pu à nouveau payer leur scolarité", a noté la veuve qui a pu se trouver une maison qu'elle loue grâce à son activité.
Pour la présidente du Réseau des femmes actives section Côte d'Ivoire Judith Brou, il s'agit d'un exemple de courage, de foi et de persévérance qui se montre édifiant.
"La fête des mères est aussi une occasion de s'appuyer sur des témoignages pour encourager les autres femmes au courage et à l'effort", a-t-elle estimé.
A l'instar des habitants d'autres, les Ivoiriens ont célébré dimanche la fête des mères, une fête dédiée aux mamans du monde, dans toute leur diversité.
