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Santé Publié le samedi 4 juin 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Journée mondiale sans tabac : les chiffres sont alarmants en Côte d’Ivoire

© Le Quotidien d’Abidjan Par DR
Cérémonie d`inauguration des nouveaux locaux du bureau régional Afrique de l`Agence de Médecine Préventive
Madame le Ministre Raymonde Goudou Coffie représentant la première dame de Côte d`Ivoire en présence des représentations diplomatiques et des partenaires au développement qui sont l`UNICEF et l`OMS a procédé a l`inauguration des nouveaux locaux du bureau régional Afrique de l`Agence de Médecine préventive situé à la Cité Lemania à la rue des jardins Deux-plateaux.
La Côte d’Ivoire a célébré la journée mondiale sans tabac le jeudi 2 juin dernier. A cette occasion, la ministre de la Santé a peint un tableau très sombre de la situation.
Malgré la lutte acharnée et les efforts inlassables des autorités et les structures de lutte contre le tabagisme, les chiffres sont alarmants. Le tabagisme fait près de 6 millions de décès par an, dans le monde, dont 80% dans les pays en développement. En Côte d’Ivoire, le taux de prévalence du tabagisme est de 14, 6%. Il s’élève à plus de 19% dans le milieu des jeunes et adolescents scolarisés dont l’âge varie entre 13 et 15 ans. Cette information a été donnée par Raymonde Goudou Koffi, la ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Lutte contre le SIDA, lors de la célébration de la journée mondiale sans tabac qui s’est tenue le jeudi 2 juin dernier au CHU de Cocody. A cette occasion, Raymonde Goudou Koffi a révélé que l’Etat de Côte d’Ivoire dépense plus de 28 milliards de F CFA par an pour la prise en charge des maladies liées à la consommation du tabac. Selon elle, cet état de fait est dû à l’ignorance des populations sur les dangers liés à la consommation du tabac. A en croire la ministre, l’usage du tabac peut entrainer chez les femmes enceintes des avortements spontanés, des malformations congénitales et des retards de croissances chez leurs bébés. Mais aussi des affections respiratoires chez le fumeur. Et pour lutter contre ce fléau qui va crescendo, la ministre préconise d’intensifier les campagnes médiatiques de masse et de proximité autour du décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics, ainsi qu’en milieu scolaire et universitaire. Le Réseau des communicateurs pour la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme en milieu scolaire et universitaire(RECLTASU), partie prenante dans cette lutte, s’est estimé heureux des mesures prises par le gouvernement. Notons que Dr Ernest Zotoa, directeur-coordinateur du programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcool, la toxicomanie et les autres addictions (PNLTA), et plusieurs artistes ont été primés pour leur engagement en faveur de cette lutte contre la consommation du tabac.

Jean Yves Bitty
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