’’Les enjeux culturels du développement" tel est le titre du livre de monsieur Ludovic Ipou, expert culturel et chef de projet senior dont la dédicace a été faite le 03 juin dernier, à Abidjan-Cocody.
Cet essai littéraire de 160 pages composé de 3 grandes parties dont chaque partie comprend 3 sous parties s’analysent à partir du contexte ivoirien. Lequel, détermine toute la spécificité du sujet.
Dans ce livre l’auteur revient sur l’époque pré-coloniale qui situe le commencement. Ainsi, les facteurs de production sont ici peu développés, les rapports de production présentent une forme particulière de collaboration dans laquelle, globalement, chaque groupe social trouve son compte. Ces conditions de vie de l’époque, établissent des rapports sociaux fortement caractérisés par la tendance au conservatisme.
Pour lui, cette tendance, opérant comme facteur de résistance au changement, va se renforcer face à l’agressivité du système colonial, qui, en instaurant des rapports stricts de domination entre colonisateurs et colonisés a tout de même désarticulé l’organisation socio-économique. En outre, la forme d’exploitation économique privilégiée par la colonisation n’a pas permis aux colonisés de posséder les moyens d’intégrer une compréhension et une pratique suffisantes du capitalisme.
Les lecteurs pourront trouver en parcourant cette réflexion de Ludovic Ipou, les insuffisances qu’a connu la Côte d’Ivoire juste après l’indépendance. Pour lui, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est confronté à l’insuffisance de main d’œuvre, de cadres et de capitaux après son accession à l’indépendance. Pour lancer son économie, l’Etat était obligé de faire appel à la main d’œuvre abondante de la sous-région, et aux cadres expatriés. Il va plus loin en démontrant que l’État va se substituer au privé en investissant de manière importante dans tous les secteurs clés de l’activité économique et remédier au manque d’épargne en attirant des capitaux extérieurs.
Ainsi, la forte croissance enregistrée pendant les deux premières décennies a permis de financer une politique sociale soutenue et d’amorcer le développement du pays.
Aussi, le résumé du livre relève plusieurs autres aspects de cette Côte d’Ivoire dont l’ambitieux projet de développement capitaliste va être vite rattrapé par ses limites et le pays va entrer dans une crise multiforme qui s’est progressivement, au cours des deux dernières décennies, approfondit et étendu à tous les domaines du développement, jusqu’à mettre en évidence de manière très sensible sa dimension culturelle.
En ne retenant, des obstacles culturels au développement, que quelques formes de manifestations parmi les plus frappantes, on a remarqué que du fait de notre quête permanente d’équilibre, sous-tendue par notre vision unitaire du monde, nous entretenons un rapport passable au temps et au travail, du point de vue des exigences du capitalisme. De même, l’essence communautaire de notre société freine la réalisation du projet capitaliste, en ce qu’il assure la primauté de la logique distributive sur la logique cumulative. La culture de la sorcellerie freine le développement de talents individuels et entretient une recherche permanente de mobilisation des forces occultes qui anéantit tout processus d’accumulation de ressources financières.
Ces manifestations observables dans les pratiques courantes des ivoiriens procèdent d’une contradiction fondamentale qui met en regard notre volonté de transformation capitaliste et notre culture de type communautaire.
Face à ces problèmes, la solution de plus en plus envisagée par les experts du développement, consiste à prendre en compte la dimension culturelle du développement. Mais, la difficulté réside dans l’absence de méthodes et de données scientifiques permettant d’appréhender cette dimension de manière satisfaisante et suffisante.
La vision de l’auteur est de susciter un important travail théorique et scientifique sur la culture, puis d’adopter une stratégie intérimaire d’application de la dimension culturelle du développement, permettant ainsi, par le va-et-vient incessant entre la théorie et la pratique, de féconder les études culturelles appliquées.
Pour lui, l’État peut proposer une loi cadre relative à la prise en compte de la dimension culturelle du développement et instituer un observatoire des arts et de la culture pour soutenir techniquement toutes les opérations à mettre en œuvre pour accroître le niveau de consommation culturelle.
À en croire celui-ci, la finalité de cette démarche est d’aboutir à un renouvellement conscient de notre culture par la création d’un nouveau type d’ivoiriens pouvant relever le défi de l’épargne, de l’investissement productif et de la productivité en lieu et place du laxisme et des investissements improductifs dictés par des contraintes culturelles périmées.
C.K
Cet essai littéraire de 160 pages composé de 3 grandes parties dont chaque partie comprend 3 sous parties s’analysent à partir du contexte ivoirien. Lequel, détermine toute la spécificité du sujet.
Dans ce livre l’auteur revient sur l’époque pré-coloniale qui situe le commencement. Ainsi, les facteurs de production sont ici peu développés, les rapports de production présentent une forme particulière de collaboration dans laquelle, globalement, chaque groupe social trouve son compte. Ces conditions de vie de l’époque, établissent des rapports sociaux fortement caractérisés par la tendance au conservatisme.
Pour lui, cette tendance, opérant comme facteur de résistance au changement, va se renforcer face à l’agressivité du système colonial, qui, en instaurant des rapports stricts de domination entre colonisateurs et colonisés a tout de même désarticulé l’organisation socio-économique. En outre, la forme d’exploitation économique privilégiée par la colonisation n’a pas permis aux colonisés de posséder les moyens d’intégrer une compréhension et une pratique suffisantes du capitalisme.
Les lecteurs pourront trouver en parcourant cette réflexion de Ludovic Ipou, les insuffisances qu’a connu la Côte d’Ivoire juste après l’indépendance. Pour lui, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est confronté à l’insuffisance de main d’œuvre, de cadres et de capitaux après son accession à l’indépendance. Pour lancer son économie, l’Etat était obligé de faire appel à la main d’œuvre abondante de la sous-région, et aux cadres expatriés. Il va plus loin en démontrant que l’État va se substituer au privé en investissant de manière importante dans tous les secteurs clés de l’activité économique et remédier au manque d’épargne en attirant des capitaux extérieurs.
Ainsi, la forte croissance enregistrée pendant les deux premières décennies a permis de financer une politique sociale soutenue et d’amorcer le développement du pays.
Aussi, le résumé du livre relève plusieurs autres aspects de cette Côte d’Ivoire dont l’ambitieux projet de développement capitaliste va être vite rattrapé par ses limites et le pays va entrer dans une crise multiforme qui s’est progressivement, au cours des deux dernières décennies, approfondit et étendu à tous les domaines du développement, jusqu’à mettre en évidence de manière très sensible sa dimension culturelle.
En ne retenant, des obstacles culturels au développement, que quelques formes de manifestations parmi les plus frappantes, on a remarqué que du fait de notre quête permanente d’équilibre, sous-tendue par notre vision unitaire du monde, nous entretenons un rapport passable au temps et au travail, du point de vue des exigences du capitalisme. De même, l’essence communautaire de notre société freine la réalisation du projet capitaliste, en ce qu’il assure la primauté de la logique distributive sur la logique cumulative. La culture de la sorcellerie freine le développement de talents individuels et entretient une recherche permanente de mobilisation des forces occultes qui anéantit tout processus d’accumulation de ressources financières.
Ces manifestations observables dans les pratiques courantes des ivoiriens procèdent d’une contradiction fondamentale qui met en regard notre volonté de transformation capitaliste et notre culture de type communautaire.
Face à ces problèmes, la solution de plus en plus envisagée par les experts du développement, consiste à prendre en compte la dimension culturelle du développement. Mais, la difficulté réside dans l’absence de méthodes et de données scientifiques permettant d’appréhender cette dimension de manière satisfaisante et suffisante.
La vision de l’auteur est de susciter un important travail théorique et scientifique sur la culture, puis d’adopter une stratégie intérimaire d’application de la dimension culturelle du développement, permettant ainsi, par le va-et-vient incessant entre la théorie et la pratique, de féconder les études culturelles appliquées.
Pour lui, l’État peut proposer une loi cadre relative à la prise en compte de la dimension culturelle du développement et instituer un observatoire des arts et de la culture pour soutenir techniquement toutes les opérations à mettre en œuvre pour accroître le niveau de consommation culturelle.
À en croire celui-ci, la finalité de cette démarche est d’aboutir à un renouvellement conscient de notre culture par la création d’un nouveau type d’ivoiriens pouvant relever le défi de l’épargne, de l’investissement productif et de la productivité en lieu et place du laxisme et des investissements improductifs dictés par des contraintes culturelles périmées.
C.K