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Société Publié le mardi 14 juin 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Yao Koffi, directeur de cabinet du ministre du Plan et du Développement à propos du développement : Notre pays est trop tributaire des matières premières

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations-Unies a organisé une rencontre de haut niveau de dissémination du profil de pays de la Côte d’Ivoire. C’était le vendredi 10 Juin 2016 à la salle de conférence du 20ème étage de l’immeuble Sciam Abidjan-Plateau. À cette occasion, il a présenté le rapport économique sur l’Afrique 2016 et le rapport sur la gouvernance en Afrique. S’agissant de la Côte d’Ivoire, Yao Koffi, Directeur de cabinet du ministre du Plan et du Développement a déploré le fait que la Côte d’Ivoire était trop dépendante des matières premières.
Réagissant à la présentation du rapport économique sur la Côte d’Ivoire, Yao Koffi, Directeur de cabinet de Kaba Nialé a reconnu les efforts fournis par le gouvernement Ouattara pour aller à l’émergence. Toutefois, il a déploré le fait que les pays Africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier soient fortement dépendants de leurs matières premières. « En effet, la CEA a touché du doigt, le véritable problème de notre pays. Au cours de la période 2012-2015, notre pays a connu une croissance économique en moyenne de l’ordre de 9,4%. Nous avons fait beaucoup d’effort en ce qui concerne l’environnent des affaires. Notre pays a été classé parmi les 10 pays les plus performants au cours de ces 5 années selon les rapports de la banque mondiale. Toutefois, il faut reconnaitre que le niveau de pauvreté reste relativement élevé. Dans le PND 2016-2020, un certain nombre d’efforts seront faits pour trouver des solutions idoines à cette question qui se pose à tous nos pays. En ce qui concerne la transformation économique, cela reste notre engagement. Il nous revient de faire une transformation économique. Il faut dans nos discussions trouver des voies et moyens pour faire une transformation économique. c'est-à-dire, être moins un pays tributaire des matières premières et devenir exportateurs de biens transformés et de biens industrialisés. Nous sommes trop dépendants du cacao » a-t-il fait remarquer. Pour sa part, Dr Dimitri Sanga, Directeur du bureau sous-régional pour l’Afrique, de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) s’est réjoui des avancées significatives de l’économie ivoirienne et ce, à bien des égards. Il a relevé un cadre macroéconomique très favorable avec une croissance à la lisière des deux chiffres sur les trois dernières années. Cela s’est fait dans un contexte de quasi-équilibre extérieur, de stabilité budgétaire, de maîtrise des prix et d’une vision de développement à moyen et long terme à travers le PND. Il a signifié que la pauvreté était en léger recul. En outre, il a fait savoir qu’il y a une dynamique de diversification économique et de transformation agro-industrielle enclenchée. Ce secteur, a-t-il conseillé, mérite un approfondissement en particulier le binôme café-cacao.

Ernest Famin
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