Olivier Akoto, cadre de Daoukro dans la région de l’Iffou, promoteur et commissaire général du Festival international de la culture et des arts de Daoukro (Ficad). En prélude à la 12ème édition, qui se tiendra du 6 au 14 août 2016 à Daoukro, sous le thème « La promotion de l’industrie culturelle face au défi du développement local », nous l’avons rencontré. Dans cette interview, il explique le sens, le concept et surtout les innovations de cette édition.
Que représente le Ficad pour vous?
Le Ficad est un évènement culturel et touristique majeur initié depuis 2004, en pleine crise socio-politique. Nous avons estimé qu’il fallait distraire un tant soit peu, l’opinion. Etant en pleine crise, nous avons jugé qu’il fallait créer des conditions pour fédérer nos populations et concitoyens, en leur proposant un évènement culturel, qui n’a pas de coloration politique, ethnique, religieuse et qui rassemblait toutes les sensibilités. Cet évènement a été porté sur les fonts baptismaux en 2004, en s’appuyant sur le patrimoine culturel et touristique de la région de l’Iffou. Et, pour joindre l’utile à l’agréable, nous l’avons placé pendant la fête pascale : le Paquinou en pays Baoulé. Une fête fédératrice. Le Ficad est pour moi un outil de promotion culturel et touristique, un outil de rassemblement et de communion des peuples d’origines diverses.
Combien a coûté le Ficad 2015, en termes de Francs ?
Nous sommes un peu prudents sur les questions de coût, mais aujourd’hui le Ficad n’est pas à moins de 100 millions. Vu la lourdeur de la logistique, la densité des festivaliers qui arrivent, la durée du festival, le programme chargé, le matraquage médiatique qui accompagne, et les partenaires extérieurs annoncés, ce n’est pas une bagatelle de moins de 100 millions. Mais, il ne s’agit pas de 100 millions en espèce, c’est toute l’organisation qu’il y a autour du festival.
Tout le monde parle du caractère exceptionnel du Ficad 2016. De quoi s’agit-il ?
Le caractère exceptionnel réside en le fait que, c’est la 1ère fois depuis 11 ans, que le festival existe, qu’il ne se tiendra pas dans la période pascale, c’est-à-dire durant le ‘’Paquinou’’. Pour des raisons techniques, environnementales, sociales, nous avons estimé qu’il fallait reporter l’évènement en août. Le Ficad aura donc lieu du 6 au 14 août 2016 à Daoukro, ce qui lui donne un caractère spécial. En même temps, le contenu fait remarquer des innovations majeures qui meubleront cette 12 ème édition. D’où le caractère spécial. Cette année, nous voulons à travers le thème, montrer ce que la culture peut apporter au développement local.
Quel sera le contenu de ce Ficad en opposition au Ficad 2015 ?
En termes d’innovations, le Ficad 2016 qui a lieu en pleine période de vacance tient compte de cet état de fait et les thématiques y sont adaptées. Nous sommes en fin d’année scolaire où, les étudiants sortent avec des diplômes et des qualifications. Il leur faut de nouveaux atouts pour amorcer le monde de l’emploi ou des filières d’expertise. Il faut que ces étudiants soient bien orientés, il faut que ces diplômés aient des opportunités compactes, pour embrasser le monde de l’emploi.
Comment cela se fera-t-il de façon pratique ?
C’est pour cela que nous avons approché le ministère de la Promotion de la Jeunesse et du service Civique qui nous a rassuré d’être présent à ces festivités avec un stand pour les élèves, étudiants, diplômés et les sans-emplois de la région de l’Iffou et de la ville de Daoukro. Toutes les régions de la Côte d’Ivoire vont bénéficier des rudiments de l’entreprenariat, de l’auto emploi et de la création d’entreprise. Ce sont là des opportunités que nous offrons aux festivaliers. Nous avons également approché le ministère de l’Education Nationale et celui de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle pour avoir des conseillers d’orientation, pour permettre à nos bacheliers d’avoir des conseils concernant les différentes filières qu’ils veulent aborder. Ces innovations majeures vont être attrayantes parce qu’elles touchent le quotidien des populations et des jeunes, qui cherchent un emploi. La seconde innovation est celle du ‘’Ficad-N’gowa’’. Une tribune festive destinée aux enfants pour qu’ils s’épanouissent sainement avec la lecture, des espaces de jeu, des artistes humoristes, qui leur feront passer de beaux temps et des vacances saines. La troisième innovation majeure est le volet agricole et forestier, puisque nous aurons les journées de l’agriculture et de la forêt. Parce que Daoukro a connu des affres des feux de brousse passés. Nous avons pensé qu’au travers du Ficad, nous pouvons communier avec la population, qui chaque année, vient fêter avec nous et en même temps, est touchée par ce fléau. Nous allons saisir l’opportunité pour donner des informations sur la déforestation, les effets des feux de brousse et créer les conditions pour que cela ne se reproduise plus. Par ailleurs, leur donner des opportunités d’échanger avec les émissaires du ministère de l’agriculture.
Quelles thématiques accompagneront ces journées et qui en seront les animateurs ?
Les animateurs de ces journées seront des agents des eaux et forêts, le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Emploi Jeune qui viendront partager tous les thèmes appropriés à ce genre de circonstance. Pour l’emploi jeune, l’alternative c’est « L’entreprenariat féminin et l’emploi jeune face aux défis de l’émergence en 2020 » et pour l’agriculture, le thème retenu est « Quelle agriculture face aux menaces de la déforestation et des conflits fonciers ».
A quelques semaines du démarrage, êtes-vous prêts au niveau de l’organisation ?
On ne peut pas dire qu’on n’est prêt à 100%. Mais cela fait onze ans avec l’appui des partenaires, des opérateurs, des personnes étatiques et de bonnes volontés, que nous travaillons sur les conditions pour être à la hauteur du projet. Nous pouvons assurer que tous ceux qui viendront au festival repartiront très heureux, parce qu’ils auront participé à un grand festival. Un festival qui à plusieurs colorations à savoir : jeux, emploi-jeunes, échanges, divertissements…
Je lance un appel aux autorités politiques et administratives de Daoukro, à toutes les populations de réserver un accueil très chaleureux à tous les festivaliers. En même temps un appel à nos appuis institutionnels aux ministères de la culture et celui du tourisme. L’évènement a été lancé, nous attendons leur soutien multiforme. Et aussi à tous nos partenaires économiques et sponsors de venir à Daoukro pour bénéficier de cette grande vitrine. Ça sera du B to B, un partenariat gagnant-gagnant.
Réalisée par ROK et MB
Que représente le Ficad pour vous?
Le Ficad est un évènement culturel et touristique majeur initié depuis 2004, en pleine crise socio-politique. Nous avons estimé qu’il fallait distraire un tant soit peu, l’opinion. Etant en pleine crise, nous avons jugé qu’il fallait créer des conditions pour fédérer nos populations et concitoyens, en leur proposant un évènement culturel, qui n’a pas de coloration politique, ethnique, religieuse et qui rassemblait toutes les sensibilités. Cet évènement a été porté sur les fonts baptismaux en 2004, en s’appuyant sur le patrimoine culturel et touristique de la région de l’Iffou. Et, pour joindre l’utile à l’agréable, nous l’avons placé pendant la fête pascale : le Paquinou en pays Baoulé. Une fête fédératrice. Le Ficad est pour moi un outil de promotion culturel et touristique, un outil de rassemblement et de communion des peuples d’origines diverses.
Combien a coûté le Ficad 2015, en termes de Francs ?
Nous sommes un peu prudents sur les questions de coût, mais aujourd’hui le Ficad n’est pas à moins de 100 millions. Vu la lourdeur de la logistique, la densité des festivaliers qui arrivent, la durée du festival, le programme chargé, le matraquage médiatique qui accompagne, et les partenaires extérieurs annoncés, ce n’est pas une bagatelle de moins de 100 millions. Mais, il ne s’agit pas de 100 millions en espèce, c’est toute l’organisation qu’il y a autour du festival.
Tout le monde parle du caractère exceptionnel du Ficad 2016. De quoi s’agit-il ?
Le caractère exceptionnel réside en le fait que, c’est la 1ère fois depuis 11 ans, que le festival existe, qu’il ne se tiendra pas dans la période pascale, c’est-à-dire durant le ‘’Paquinou’’. Pour des raisons techniques, environnementales, sociales, nous avons estimé qu’il fallait reporter l’évènement en août. Le Ficad aura donc lieu du 6 au 14 août 2016 à Daoukro, ce qui lui donne un caractère spécial. En même temps, le contenu fait remarquer des innovations majeures qui meubleront cette 12 ème édition. D’où le caractère spécial. Cette année, nous voulons à travers le thème, montrer ce que la culture peut apporter au développement local.
Quel sera le contenu de ce Ficad en opposition au Ficad 2015 ?
En termes d’innovations, le Ficad 2016 qui a lieu en pleine période de vacance tient compte de cet état de fait et les thématiques y sont adaptées. Nous sommes en fin d’année scolaire où, les étudiants sortent avec des diplômes et des qualifications. Il leur faut de nouveaux atouts pour amorcer le monde de l’emploi ou des filières d’expertise. Il faut que ces étudiants soient bien orientés, il faut que ces diplômés aient des opportunités compactes, pour embrasser le monde de l’emploi.
Comment cela se fera-t-il de façon pratique ?
C’est pour cela que nous avons approché le ministère de la Promotion de la Jeunesse et du service Civique qui nous a rassuré d’être présent à ces festivités avec un stand pour les élèves, étudiants, diplômés et les sans-emplois de la région de l’Iffou et de la ville de Daoukro. Toutes les régions de la Côte d’Ivoire vont bénéficier des rudiments de l’entreprenariat, de l’auto emploi et de la création d’entreprise. Ce sont là des opportunités que nous offrons aux festivaliers. Nous avons également approché le ministère de l’Education Nationale et celui de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle pour avoir des conseillers d’orientation, pour permettre à nos bacheliers d’avoir des conseils concernant les différentes filières qu’ils veulent aborder. Ces innovations majeures vont être attrayantes parce qu’elles touchent le quotidien des populations et des jeunes, qui cherchent un emploi. La seconde innovation est celle du ‘’Ficad-N’gowa’’. Une tribune festive destinée aux enfants pour qu’ils s’épanouissent sainement avec la lecture, des espaces de jeu, des artistes humoristes, qui leur feront passer de beaux temps et des vacances saines. La troisième innovation majeure est le volet agricole et forestier, puisque nous aurons les journées de l’agriculture et de la forêt. Parce que Daoukro a connu des affres des feux de brousse passés. Nous avons pensé qu’au travers du Ficad, nous pouvons communier avec la population, qui chaque année, vient fêter avec nous et en même temps, est touchée par ce fléau. Nous allons saisir l’opportunité pour donner des informations sur la déforestation, les effets des feux de brousse et créer les conditions pour que cela ne se reproduise plus. Par ailleurs, leur donner des opportunités d’échanger avec les émissaires du ministère de l’agriculture.
Quelles thématiques accompagneront ces journées et qui en seront les animateurs ?
Les animateurs de ces journées seront des agents des eaux et forêts, le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Emploi Jeune qui viendront partager tous les thèmes appropriés à ce genre de circonstance. Pour l’emploi jeune, l’alternative c’est « L’entreprenariat féminin et l’emploi jeune face aux défis de l’émergence en 2020 » et pour l’agriculture, le thème retenu est « Quelle agriculture face aux menaces de la déforestation et des conflits fonciers ».
A quelques semaines du démarrage, êtes-vous prêts au niveau de l’organisation ?
On ne peut pas dire qu’on n’est prêt à 100%. Mais cela fait onze ans avec l’appui des partenaires, des opérateurs, des personnes étatiques et de bonnes volontés, que nous travaillons sur les conditions pour être à la hauteur du projet. Nous pouvons assurer que tous ceux qui viendront au festival repartiront très heureux, parce qu’ils auront participé à un grand festival. Un festival qui à plusieurs colorations à savoir : jeux, emploi-jeunes, échanges, divertissements…
Je lance un appel aux autorités politiques et administratives de Daoukro, à toutes les populations de réserver un accueil très chaleureux à tous les festivaliers. En même temps un appel à nos appuis institutionnels aux ministères de la culture et celui du tourisme. L’évènement a été lancé, nous attendons leur soutien multiforme. Et aussi à tous nos partenaires économiques et sponsors de venir à Daoukro pour bénéficier de cette grande vitrine. Ça sera du B to B, un partenariat gagnant-gagnant.
Réalisée par ROK et MB